LE TESTAMENT DE SAINT REMY (deuxième partie)
I° MALÉDICTIONS
«Si un jour cette race Royale que j'ai tant de fois consacrée au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile, envahissait ses églises, les détruisait, les dévastait ;
«Que le coupable soit averti une première fois par tous les Évêques réunis du diocèse de Reims.
«Une deuxième fois par les églises réunies de Reims et de Trêves.
«Une troisième fois par un Tribunal de trois ou quatre Archevêques des Gaules.
«Si à la septième monition, il persiste dans son crime, trêve à l'indulgence ! Place à la menace !
«S'il est rebelle à tout qu'il soit séparé du corps de l’Église par la formule inspirée aux Évêques par l'Esprit Saint :
parce qu'il a persécuté l'indigent, le pauvre, au cœur contrit ; parce qu'il ne s'est point souvenu de la miséricorde ;
parce qu'il a aime la malédiction, elle lui arrivera ; et n'a point voulu de la bénédiction, elle s'éloignera.
«et tout ce que l’Église a l'habitude de chanter de Judas le traitre et des mauvais évêques, que toutes les églises le chantent de ce roi infidèle.
«parce que le seigneur a dit : tout ce que vous avez fait au plus petit des miens, c'est à moi que vous l'avez fait, et tout ce que vous ne leur avez pas fait, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait.
«qu'à la malédiction finale on remplace seulement, comme il convient à la personne, le mot épiscopat par le mot royauté : que ses jours soient abrégés et qu'un autre reçoive sa royauté !
«si les archevêques de Reims, mes successeurs, négligent ce devoir que je leur prescris, qu'ils reçoivent pour eux la malédiction destinée au prince coupable, que leurs jours soient abrégés et qu'un autre occupe leur siège. »
II° BENEDICTIONS
«Si notre seigneur Jésus Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations, dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la sainte Église de dieu. «qu'aux bénédictions de l’esprit-saint déjà répandues sur la tête royale s'ajoute la plénitude des bénédictions Divines !
«que de cette race sortent des Rois et des Empereurs qui, confirmés dans la vérité et la justice pour le présent et pour l'avenir suivant la volonté du Seigneur pour l'extension de sa sainte Église, puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s'asseoir sur le trône de David dans la céleste Jérusalem ou ils régneront éternellement avec le seigneur. ainsi soit-il».
Ce testament signé du grand évêque le fut également par six autres évêques et d'autres prêtres.
Trois de ces Évêques sont réputés pour leur sainteté :
Saint Vedast, Évêque d'Arras,
Saint Médard, évêque de Noyon,
Saint loup, Évêque de Soissons.
Ils le signèrent sous la formule suivante :
«x.... Évêque . Celui que mon père Rémy a maudit, je le maudis, celui qu'il a béni, je le bénis. et j'ai signé».
Et Baronius, le savant Cardinal, après onze siècles d'expérience, de constater :
«Malgré les crimes de ses Rois, le royaume de France n'a jamais passé sous une domination étrangère et le peuple français n'a jamais été réduit à servir d'autres peuples. C'est cela qui a été accordé par une promesse divine, aux prières de saint Rémy, suivant la parole de David (ps. 88): Si mes fils abandonnent ma loi ; s'ils ne marchent point dans la voie de mes jugements ; s'ils profanent mes justices et ne gardent point mes commandements, je visiterai leurs iniquités avec la verge et leurs péchés avec le fouet ; mais je n’éloignerai jamais de ce peuple ma miséricorde».
En lisant le testament de saint Rémy, ne croirait-on pas entendre moïse sur le Nébo :
«Voici que je vous mets aujourd'hui devant les yeux la bénédiction et la malédiction. La bénédiction, si vous obéissez aux commandements du seigneur votre dieu, que je vous prescris aujourd'hui ; la malédiction, si vous n'obéissez point à ces mêmes commandements et vous retirez du chemin que je vous montre maintenant... (deut. xi, 26-30).
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6