Méditation mensuelle des Journées paysannes - Juin 2019
Au-delà des soucis de la vie
Le Seigneur attend cela du paysan: la reconnaissance de la terre comme don reçu et reçu pour le mettre en valeur. Et comme le paysan qui, après le temps des semences, savoure la joie de la récolte, Dieu nous accordera à tous de revenir avec joie, en portant le fruit de notre travail, mais pour cela nous devons mieux respecter cette complicité entre le paysan et la terre, il y a là une familiarité réciproque que le Pape François appelle une relation de réciprocité car, écrit-il, (Laudato si n° 67), « les textes bibliques (doivent être lus) dans leur contexte, avec une herméneutique adéquate, et se souvenir qu'ils nous invitent à "cultiver et garder" le jardin du monde (cf. Gn 2, 15). Alors que "cultiver" signifie labourer, défricher ou travailler, "garder" signifie protéger, sauvegarder, préserver, soigner, surveiller. Cela implique une relation de réciprocité responsable entre l'être humain et la nature. Chaque communauté peut prélever de la bonté de la terre ce qui lui est nécessaire pour survivre, mais elle a aussi le devoir de la sauvegarder et de garantir la continuité de sa fertilité pour les générations futures. »
Sous prétexte de soucis de la vie n'allons pas oublier ce que nous enseigne la terre : elle porte en elle tous les germes de vie à découvrir et à mener à terme, elle nous enseigne la ténacité de l'espérance ; alors, stimulés par elle, soyons nous aussi témoins de l'espérance : « Soyez ancrés à cette espérance, disait le Pape François, cette ancre qui est dans le ciel ; tenez ferme la corde, soyez ancrés et portez de l'avant l'espérance. L'espérance chrétienne n'est pas simplement un désir, un vœu, ce n'est pas de l'optimisme : pour un chrétien, l'espérance est attente, attente fervente, passionnée, de I'accomplissement ultime et définitif d'un mystère, le mystère de l'amour de Dieu, dans lequel nous renaissons et dans lequel nous vivons déjà. Et il est attente de quelqu'un qui va arriver : c'est le Christ Seigneur qui se fait toujours plus proche de nous, jour après jour, et qui vient nous introduire enfin dans la plénitude de sa communion et de sa paix. » (Mercredi 15 octobre 2014).
Un moine de Triors
Extrait d'une conférence donnée aux groupe régional Vallée du Rhône, le 3 juin à l'Abbaye de Triors
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6