Image : Procession des Rameaux, abbaye Saint-Martin de Mondaye (2014)

Méditation

L’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem est bien une journée de « malentendu ».

En effet, pour les Apôtres, c’est enfin l’accomplissement qu’ils espéraient : Jésus prend possession de la Ville Sainte, il va inaugurer le Royaume, Son Royaume.

Pour Jésus c’est bien cela et c’est tout autre chose. Au-delà du succès apparent, il voit l’avenir, son rejet, sa condamnation… Oui il vient bien inaugurer le Royaume, mais celui de Dieu, non pas celui des hommes.

Que le Seigneur nous donne de comprendre et d’accueillir en notre cœur combien c’est l’abaissement du Christ se donnant pour nous qui constitue son vrai titre de gloire.

C’est ce qu’exprime parfaitement l’hymne ancienne « Vexilla Regis », « L’étendard du Roi Seigneur » :

« Il  s’avance, l’étendard du Roi. Il brille, le mystère de la Croix, là où Celui qui est la vie a connu la mort et qui, par la mort, nous a donné la vie.

« Là, le cruel fer de lance transperce son côté. L’eau et le sang se répandent et lavent la souillure de nos fautes.

« Elle est accomplie la prophétie de David qui, en ses psaumes, avait annoncé aux nations que Dieu régnerait par le bois.

« Arbre de vie, que tu es beau ! Qu’elle est éclatante, ta splendeur ! Tu es paré de la pourpre d’un Roi ! Tu es le noble tronc qui reçoit un corps très saint.

O Bois, heureux es-tu d’avoir porté, suspendu à tes bras, Celui qui est le prix du monde ! Tu es la balance où pèse ce corps, notre rançon. Tu es ce qui enlève à l’enfer sa proie !

« Nous te saluons, ô Croix ! Croix, notre unique espérance ! En ces jours de la Passion du Seigneur, accrois ta grâce dans le juste et efface la faute du pécheur.

« Trinité sainte, que toute chair Te glorifie. Source de notre salut, tu nous donnes par la victoire de la Croix, notre victoire. Que s’y trouve aussi le Royaume !

AMEN