Apparitions de la Salette

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L'Apparition de la Salette revêt un aspect unique et spécifique, la Sainte Vierge étant apparue dans une posture d'accablement, en pleurant. Si cette Apparition a bien été reconnue officiellement par l'Eglise (en 1851, par l'Evêque de Grenoble), elle reste méconnue, peut être en raison, notamment, de cet aspect "triste" qui pourra "rebuter" dans un premier temps, et aussi en raison des "secrets" qui ont donné lieu à des controverses.

Pourtant, cette Apparition mérite d'être connue et Son message apparaît à notre époque de grande "crise" pour l'Eglise, et pour le monde, terriblement d'actualité.

Au-delà de l'aspect "alarmiste", voire dramatique, du message et des secrets, c'est bien par amour pour nous, pour nous amener à quitter les chemins de perdition et pour nous mener vers le Vrai Bonheur que notre Mère du Ciel est venue à La Salette.

 

 

Les faits

En ce jour du 19 septembre 1846, la jeune Mélanie (14 ans) et le jeune Maximin (11 ans), deux pastoureaux faisaient paître leur troupeau de vaches dans les hauteurs du massif alpin, en Isère.

Alors qu'ils sortaient de leur sieste et vérifiaient si leur troupeau était au complet, ils virent soudain, au creux du lit desséché d'un petit cours d'eau, un globe de lumière éblouissant. S'approchant, ils constatèrent la présence d'une très belle Dame, assise sur les pierres qu'ils avaient eux-mêmes superposées, par jeu, peu de temps auparavant.

Celle-ci, qui se tenait la tête entre les mains, penchée vers le sol, les coudes sur les genoux, se leva alors et les enfants purent voir des larmes qui coulaient sur Son Visage, empreint d'une profonde tristesse.

La Dame portait une robe blanche sur laquelle était noué un tablier jaune d'or. Elle portait une coiffe typique de la région, sur laquelle reposait une couronne rayonnante. Elle avait autour du cou une petite chaîne, sur laquelle était accrochée une croix pectorale dorée, supportant Jésus crucifié. Ce Crucifix était complété par deux instruments de la Passion : un marteau sur le côté gauche et des tenailles sur le côté droit.

Elle portait une lourde chaîne en métal sur les épaules, symbole de l'esclavage du péché. En parallèle à cette chaîne se trouvait un chapelet de roses, comme pour souligner par contraste la "chaîne salvatrice", celle de la prière et plus particulièrement de la prière du Rosaire, nous délivrant de l'esclavage du péché.

Les premiers mots de la Belle Dame aux deux petits Pastoureaux furent :

Approchez, Mes Enfants, n'ayez pas peur. Je suis venue ici pour vous annoncer une grande nouvelle.

Elle leur confia ensuite son affliction de constater combien les hommes rejetaient Dieu et, par-là même, précisa Son propre rôle de Médiatrice auprès de Son Fils, Médiatrice ici douloureuse :

Depuis le temps que Je souffre pour vous autres !  Si Je veux que Mon Fils ne vous abandonne pas, Je suis chargée de Le prier sans cesse. Et, pour vous autres, vous n'en faites pas cas. Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que J'ai prise pour vous autres. Je vous ai donné six jours pour travailler, Je me suis réservé le septième. On ne veut pas Me l’accorder : c'est ça qui appesantit tant le bras de Mon Fils. Ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans y mettre le nom de mon Fils.

La Sainte Vierge ajouta que la famine alors en cours dans la région résultait directement du péché des hommes, insista ensuite sur l'importance de conversion et de la prière pour remédier à cette situation.

Elle donna finalement à Maximin et Mélanie à chacun un "secret" qu'ils ne devraient révéler que bien plus tard, tout en recommandant de transmettre publiquement la première partie de son message.

La Sainte Vierge s'éloigna ensuite en marchant et les enfants remarquèrent que l'herbe ne pliait pas sous Ses pieds. Puis Elle S'éleva au-dessus du sol avant de disparaître dans la Lumière.

 

Un constat…

 

A la Salette, Marie insiste sur deux péchés qui blessent particulièrement le Seigneur : le travail du dimanche et le fait de "jurer" ou blasphémer le Nom de Dieu.

"Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième. On ne veut pas me l'accorder." dit la Sainte Vierge, parlant ici au Nom du Seigneur comme les prophètes de l'Ancien Testament.

Ainsi la Sainte Vierge déplore :   "L’été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la messe. Les autres travaillent le dimanche tout l’été et, l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe que pour se moquer de la religion. Le carême, ils vont à la boucherie, comme les chiens ».

Ici, c'est la plainte de Notre Seigneur, à qui les hommes refusent le culte et l'adoration qu'ils Lui doivent : le travail du dimanche, c'est en réalité une forme de rejet de Dieu par les hommes, qui préfèrent se centrer sur les gains matériels, le consumérisme, rejetant ainsi toute dimension spirituelle de leur vie et, par là-même, toute filiation divine.

Quant au juron, c’est le manque de respect dû au Nom de Dieu que Marie pointe du doigt. Que dire alors des multiples blasphèmes perpétrés dans la société actuelle qui a renié son Créateur ?

 

 

S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.

Dans les apparitions de la Salette, la Sainte Vierge nous révèle que les péchés des hommes ont une conséquence directe sur les récoltes. La disette et la famine sont en lien direct avec le refus de conversion des hommes ; à l'inverse, la conversion entraîne l'abondance de récolte.

Ainsi, avec pédagogie, Marie vient nous rappeler un point fondamental : la conséquence du péché est le malheur. Elle nous en rappelle un autre aussi : suivre la loi de Dieu, qui est une loi d’Amour et non de contrainte, apporte le bonheur.

 

…et un remède !


Un remède très concret proposé par la Sainte Vierge, est le recours à la prière, ce qui revient à entrer dans une relation personnelle et vivante avec notre Dieu et Seigneur; d'où les appels continuels de Marie à la prière lors de Ses diverses apparitions, et notamment à la Salette:

Faites-vous bien votre prière, mes enfants ?

-Pas guère, Madame.

-Ah ! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous seulement qu’un "Notre Père" et un "Je vous salue". Et quand vous pourrez mieux faire, dites-en davantage.

On remarque ici que Marie, n'est pas très exigeante, Elle se "contente" d'un "Notre Père" et d'un "Je vous salue Marie", au minimum. C'est que Marie, telle une bonne Educatrice, nous prend là où nous en sommes, tout en nous appelant à une progression dans un second temps : "Et quand vous pourrez mieux faire, dites-en davantage".

 

Dans ma vie

 

On le voit bien, la Salette ressemble à un « rappel à l’ordre » qui peut sembler difficile à entendre mais on ne peut douter de l’intention bienveillante et maternelle de Marie qui ne veut que notre bonheur et qui refuse de voir Ses enfants suivre un mauvais chemin.

Mais ce rappel a l’ordre n’est-il pas nécessaire ?

Dans la société actuelle, tout passe rapidement, on saute de sujet en sujet, notre esprit est abreuvé jusqu’à l’étouffement d’images, de vidéos, de musiques qui, parfois voire souvent, sont néfastes à l’âme. Tout va vite, trop vite. Nous ne voyons même plus le temps passer, nous ne prenons parfois plus le temps de nous arrêter, nous accordons notre temps et notre attention à des choses de l’instant, futiles, éphémères, véritables pièges pour notre âme et notre esprit.

Et, pourtant, Dieu continue à nous envoyer Ses grâces à profusion ! Mais prenons-nous le temps de nous arrêter pour les recevoir et, mieux, L’en remercier ?

Combien de fois suspendons-nous nos activités pour lever les yeux vers le ciel et contempler le coucher de soleil que Dieu vient d'y dessiner pour égayer notre cœur ?

Combien de fois nous arrêtons-nous pour bénir Son Nom pour la beauté qu’Il met devant nos yeux quand le printemps revêt les multiples couleurs de la nature qui s’éveille au sortir de l’hiver ?

Combien de fois prenons-nous le temps de dire à Dieu que nous L’aimons et que nous Le remercions pour tous les cadeaux qu’Il nous donne ?

Pourtant, Dieu connaît notre faiblesse. C’est pour cela qu’il a instauré dans la Loi qu’Il a inscrite dans notre cœur l’obligation de nous arrêter le dimanche.

Oui, parfois, même nous arrêter un jour nous coûte vraiment. L’angoisse des lendemains, le besoin de gagner toujours plus, de travailler pour finir tel ou tel dossier avant lundi ou encore le besoin de réviser les examens nous donnent l’illusion que nous ne pouvons même pas nous arrêter pour Dieu.

Et c’est précisément pour nous élever au-dessus de ce néfaste brouhaha que Dieu veut que nous sanctifiions le dimanche.

Car Il est le Maître de tout sur la Terre, y compris du sujet sur lequel nous devons travailler, et notre âme a besoin de Lui pour vivre et réaliser notre mission sur la Terre.

Ainsi, le message de la Salette apparaît alors comme un reproche d’amour, comme si Dieu nous disait:

 « Mon enfant, je te vois te tuer à la tâche petit à petit. Arrête-toi et prends un peu de repos, rassasie-toi, reprends des forces et ton travail portera ses fruits. ».

Alors sommes-nous prêt à Lui faire confiance au point de nous arrêter une journée dans la semaine pour Lui ?

 

 

Marie nous parle

 

Si nous sentons que cela est trop difficile pour nous, n'hésitons pas à faire appel à Marie ! Notre Mère du Ciel Se fera une joie de nous accompagner, avec pédagogie, dans l'ajustement de nos actes. Ayons confiance en Marie, Elle ne demande que cela car Elle a besoin de nous !

A la Salette, même si Elle apparaît en Médiatrice douloureuse, Marie vient aussi apporter un véritable message d’espérance. Car, comme le dit Saint Paul, là où le péché abonde, la grâce surabonde. Et parce que, de nos jours, le péché abonde, la Sainte Vierge nous lance un appel puissant. Que Dieu nous donne, aujourd’hui, la force et la grâce d’y répondre !

J’adresse un pressant appel à la Terre: j'appelle les vrais disciples du Dieu vivant et régnant  dans les Cieux; j'appelle les vrais imitateurs du  Christ, Dieu fait homme, le seul et vrai Sauveur des  hommes; j'appelle Mes enfants, Mes vrais dévots, ceux qui se sont donnés à Moi pour que Je les  conduise à Mon divin Fils, ceux que Je porte pour ainsi dire dans Mes bras, ceux qui ont vécu de  Mon esprit; enfin, J'appelle les Apôtres des derniers temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d'eux-mêmes, dans la pauvreté et dans l'humilité, dans le mépris et dans le silence, dans l'oraison et dans la mortification, dans la chasteté et dans l'union avec Dieu, dans la souffrance et inconnus  du monde. 

Il est temps qu'ils sortent et viennent éclairer la Terre. Allez, et montrez-vous comme Mes enfants chéris; Je suis avec vous et en vous,  pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheurs.

Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l'honneur de Jésus-Christ. Combattez, enfants  de lumière, vous, petit nombre qui y voyez; car voici le temps des temps, la fin des fins.

Prière de la communauté

Consécration à Marie de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

Je Vous choisis, aujourd'hui, ô Marie, en présence de toute la cour céleste, pour ma Mère et ma Reine. Je Vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, Vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi, et de tout ce qui m'appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et l'éternité. Ainsi soit-il.

Merci ! 48 personnes ont prié

2 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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