Promesse Et Petite Biographie de la vie de Soeur Marie-Marthe Chambon

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Soeur Marie-Marthe Chambon converse de la Visitation

Soeur Marie-Marthe Chambon est née le 6 mars 1841, au hameau de la Croix-Rouge, paroisse de Saint-Pierre de Lémenc, en périphérie de Chambéry.
Elle fut baptisée le jour même dans l’église de sa paroisse qui était alors attenante au monastère de la Visitation. Elle reçut au baptême le prénom de Françoise et était la première d’une fratrie de huit.

La famille Chambon était très pauvre, mais le père (qui, notons-le au passage, avait été miraculeusement guéri par l’intercession de Sainte Philomène) aussi bien que la mère étaient riches de vertus vécues et de foi profonde : ils élevèrent leurs enfants dans la piété et l’honnêteté les plus exemplaires.

Quoique peu portée aux « rêveries mystiques » et étrangère à toute forme d’exaltation, la jeune Françoise (elle avait huit ou neuf ans) eut une première vision de Jésus en Croix le Vendredi Saint (1849 ou 1850). Sa vie spirituelle, déjà ardente, s’en trouve comme décuplée.
Quoique ne sachant ni lire ni écrire (elle ne le saura d’ailleurs jamais), elle apprend très rapidement tout le catéchisme et en a une compréhension parfaite ; cela lui vaut d’être admise à la première communion le 8 septembre 1850 : elle a neuf ans et demi et c’est précoce pour l’époque. Le jour de sa première communion, elle le racontera plus tard avec une extraordinaire candeur en répondant aux questions de ses Supérieures, « c’est le petit Jésus que j’ai vu et que j’ai reçu. (…) Il m’a dit que chaque fois que je communierais, ce serait comme cela. (…) Et depuis je l’ai toujours vu.»

Ame remarquable de pureté et de simplicité, absolument étrangère à toute malice, comme cela est arrivé pour d’autres « âmes privilégiées », Françoise va alors avoir le Saint Enfant Jésus comme compagnon de sa vie ordinaire : il l’accompagne quand  elle coupe de l’herbe pour sa chèvre, marche auprès d’elle dans les sentiers où elle ramasse du bois, travaille avec elle… et elle – qui est, bien évidemment, seule à le voir – grandit dans une espèce d’oraison perpétuelle, de coeur à coeur incessant avec Jésus. Elle voit aussi parfois la Très Sainte Vierge : Jésus et Marie sont dans une société familière et habituelle avec elle.

Françoise est admise à la communion fréquente : là encore il s’agit d’une faveur rare à cette époque car, même dans les couvents, les religieuses les plus ferventes ne peuvent pas communier plus de deux ou trois fois par semaine! Tout naturellement, la jeune fille aspire à entrer au couvent ; son confesseur la met à l’épreuve pendant un temps et elle est finalement admise comme postulante converse au Monastère de la Visitation.  Elle a 21 ans.

Ancienne Visitation de Chambéry

Le monastère de la Visitation de Chambéry où vécut Soeur Marie-Marthe.

Après la grande révolution, les Visitandines avaient reçu l’autorisation de rouvrir le monastère de Chambéry à la condition qu’elles y tinssent une pension de jeunes filles. La communauté dans laquelle entre Françoise Chambon, doit donc assurer l’équilibre entre la vie contemplative propre aux moniales de la Visitation et un pensionnat prospère – près de 80 élèves – qui occupe une partie des religieuses comme maîtresses et qui nécessite aussi le travail soutenu de plusieurs soeurs « domestiques ».

Le 29 avril 1863,  au terme de neuf mois de postulat, elle est admise au noviciat et reçoit le voile blanc des converses avec le nom de Soeur Marie-Marthe. Elle fait profession le 2 août 1864 : elle a 23 ans et elle appartient irrévocablement à Jésus!

Soeur Marie-Marthe frappe tous ceux qui l’approchent par sa candeur enfantine, au point que certains la croient « simplette » et que certaines élèves ne manqueront pas, à l’occasion, de prendre sa simplicité et son manque d’instruction comme cibles de leurs malices d’adolescentes… Mais les Supérieures ont eu tôt fait de déceler en elle, sous ses dehors frustes et ses maladresses, une âme d’exception ; leur maternelle sollicitude et leur esprit surnaturel amèneront la petite Soeur Marie-Marthe à devenir, dans des emplois très ordinaires où elle ne ménage jamais ses forces ni sa peine, une parfaite fille de Saint François de Sales et de Sainte Jeanne de Chantal.

Elle est affectée au pensionnat en qualité de «réfectorière» et s’active inlassablement tous les jours aux tâches les plus humbles : entretien de la chapelle, jardinage, récolte des fruits du verger, vaisselle… etc. Et très souvent, comme lorsqu’elle était enfant, l’Enfant Jésus l’accompagne dans ses humbles tâches. Mais qui pourrait imaginer que, la nuit venue et sa cellule rejointe, Soeur Marie-Marthe continue un intense face-à-face avec son  Epoux, et que Celui-ci lui impose des sacrifices et de sévères exercices pénitentiels à travers lesquels elle vit le mystère de la réparationet « accomplit dans sa propre chair ce qui manque à la passion du Christ, pour Son Corps qui est l’Eglise » (cf. Col. I, 24)?

Christ miraculeux de Chambéry

Grand Christ miraculeux, vénéré à la Visitation de Chambéry au temps de Soeur Marie-Marthe :
la tradition rapporte qu’il avait projeté des rayons lumineux sur Saint François de Sales
alors qu’il prêchait devant le Souverain Sénat de Savoie.

Jésus donne à Soeur Marie-Marthe l’ordre de tout raconter à ses Supérieures, auxquelles il demande de tout noter en détail (souvenons-nous que Soeur Marie-Marthe ne sait pas écrire). Les Révérendes Mères ont demandé conseil à des prêtres prudents et éclairés qui se sont prononcés en faveur de l’authenticité des voies mystiques de l’humble converse. Tout sera donc soigneusement noté, mais conservé dans le secret le plus absolu.

Il est impossible de résumer en quelques lignes les quarante-quatre années de vie religieuse de Soeur Marie-Marthe : derrière l’apparente routine de ses humbles travaux domestiques indéfiniment répétés, se multiplient les apparitions, les révélations, les prophéties, les extases, les stigmates et les miracles… Mais par dessus tout, la « mission » particulière que Notre-Seigneur confie à l’humble Visitandine est de faire redécouvrir à toute l’Eglise les trésors de grâce contenus dans la dévotion à Ses Saintes Plaies (voir ci-dessous toutes les « promesses » que Jésus fait à Soeur Marie-Marthe au sujet de la fécondité spirituelle et des fruits de grâce de cette dévotion) . A propos du « Chapelet des Saintes Plaies » (voir ici > www), Jésus lui dit : « En vérité, cette prière n’est pas de la terre, mais du Ciel ; elle peut tout obtenir… Les grâces que vous obtenez par ces invocations sont des grâces de feu. Elles viennent du Ciel, il faut qu’elles retournent au Ciel! »

Soeur Marie-Marthe Chambon sur son lit de mort le 22 mars 1907

Soeur Marie-Marthe sur son lit de mort.

Au début du mois de mars 1907, Soeur Marie-Marthe achevait sa soixante-sixième année ; elle était épuisée par les travaux et par les austérités qu’elle avait joyeusement embrassées pour suivre Jésus. Atteinte d’un gros rhume, auquel vinrent se joindre diverses complications très graves, elle reçut avec joie l’extrême-onction au début du Carême. Il lui restait toutefois à gravir encore plusieurs semaines d’un douloureux calvaire : ultimes purifications pen­dant lesquelles son Sauveur l’identifia, plus que jamais, pour la rendre davantage semblable à Lui, aux agonies physiques et morales de sa Passion. A l’avance, Il l’avait prévenue : «Le mal qui te donnera la mort sortira de mes Plaies.»

Enfin, le 21 mars 1907 – qui était cette année là le jeudi de la Passion -, après une nuit de souffrances terri­bles, un grand calme et un grand silence se firent. Toute la communauté entourait la mourante, en récitant des milliers de fois les invocations du chapelet des Saintes Plaies. Et à huit heures du soir, alors que venaient d’être célébrées les premières vêpres de la Compassion de Notre-Dame, Marie vint recueillir le dernier souffle de l’enfant à laquelle elle avait appris à aimer Jésus…

D’abord inhumée dans la concession des Visitandines au cimetière de Chambéry, la dépouille mortelle de Soeur Marie-Marthe fut ensuite ramenée au monastère et ensevelie dans la chapelle de Notre-Dame des Douleurs. Lorsque le monastère de Chambéry fut transféré à Saint-Pierre d’Albigny (1957), les moniales y amenèrent bien évidemment le corps de leur sainte converse. Puis lorsque, en 2005, la Visitation de Saint-Pierre d’Albigny dut fermer et fusionna avec celle de Marclaz(près de Thonon les Bains), les restes de Soeur Marie-Marthe furent déposés dans la chapelle de ce monastère.

Il y a quelques jours, la Mère Supérieure de Marclaz me disait au téléphone qu’elle souhaitait relancer la cause de béatification de Soeur Marie-Marthe, abandonnée depuis des décennies.

Puissent ces quelques lignes donner à ceux qui les auront lues d’approfondir la dévotion aux Saintes Plaies de Notre-Seigneur – d’une manière très spéciale en ce saint temps de carême – et l’idée de recourir, dans leurs besoins spirituels, à l’intercession de cette très humble fille de Saint François de Sales par laquelle Il a voulu faire éclater Sa miséricorde : « Seigneur Jésus, daignez  maintenant glorifier votre servante, Soeur Marie-Marthe Chambon, qui Vous a glorifié pendant sa vie par son humilité et par son zèle à faire connaître les mérites de Vos Saintes Plaies. Ainsi soit-il! »

Frère Maximilien-Marie.

Monastère de la Visitation de Marclaz (Thonon les Bains)

Monastère de la Visitation de Marclaz (Thonon les Bains)
où sont aujourd’hui conservés les restes de Soeur Marie-Marthe.

Promesses faites par Notre-Seigneur à Soeur Marie-Marthe
en faveur de la dévotion à Ses Saintes Plaies :

1 – Je donnerai tout ce qu’on me demande par l’invocation de mes saintes Plaies. On doit en répandre la dévotion.

2 – En vérité, cette prière ne vient pas de la terre, mais du Ciel et elle peut tout obtenir.

3 – Mes Saintes Plaies soutiennent le monde. Demande-moi de les aimer toujours, parce qu’elles sont sources de grâce. On doit les invoquer souvent, y attirer notre prochain pour imprimer dans son cœur le dévouement envers les âmes.

4 – Quand vous avez des peines à souffrir, apportez-les tout de suite dans mes Plaies et elles seront adoucies.

5 – Cette invocation est à répéter souvent auprès des malades : « Mon Jésus, pardonne-moi et prends pitié de moi, par les mérites de tes Saintes Plaies ». Cette prière élèvera l’âme et le corps.

6 – Le pécheur qui dira : « Père Éternel, je t’offre les Plaies de notre Seigneur Jésus Christ, pour guérir celles de nos âmes », obtiendra la conversion.

7 – Mes plaies panseront les vôtres.

8 – L’âme qui mourra dans mes plaies ne connaîtra pas la mort : elles donnent la vraie vie.

9 – À chaque mot de ce Rosaire de la miséricorde, je laisse tomber une goutte de mon sang sur l’âme d’un pécheur.

10 – L’âme qui honorera mes Saintes Plaies et les offrira au Père Éternel pour les âmes du Purgatoire, sera accompagnée à sa mort par la Très Sainte Vierge et par les Anges, et moi, resplendissant de gloire, je la recevrai pour la couronner.

11 – Les Saintes Plaies sont le trésor des trésors pour les âmes du Purgatoire.

12 – La dévotion à mes Saintes Plaies est le remède pour ce temps d’iniquité.

13 – De mes plaies viennent les fruits de la sainteté. En les méditant, vous y trouverez toujours une nouvelle nourriture pour votre amour.

 

Prière de la communauté

Je prie la prière de béatification de Soeur marie-Marthe CHAMBON

Mon Jésus, pardon et miséricorde, par les mérites de vos Saintes Plaies, Père Éternel, je vous offre les Plaies de Notre Seigneur Jésus-Christ, pour guérir celles de nos âmes. Seigneur Jésus, daignez glorifier votre servante, Sœur Marie-Marthe Chambon, qui vous a glorifié, par son humilité et par son zèle à faire valoir avec tant d'amour les mérites de vos Saintes Plaies. Composée par Mère Jeanne-Françoise Breton (avec permission de l'Ordinaire).

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1 commentaire

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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