Agonie de Jésus au jardin des oliviers 1 / 6
Le Christ en agonie.
Pendant la semaine sainte qui commence demain avec le dimanche des Rameaux, nous nous associerons pendant 6 jours au début de la Passion de Notre Seigneur, en demandant au Padre Pio de nous faire revivre l’angoisse et les souffrances de Notre Sauveur dans ces moments. C’est Maria Winowska qui nous les présente dans son livre ‘’Le vrai visage du Padre Pio’’.
Puissent ces textes nous faire comprendre le prix de notre salut et nous aider à manifester la reconnaissance que nous devons à Celui qui a payé si chèrement pour notre salut. Tout au long de ces 6 publications, nous réviserons notre catéchisme à la lumière des propos d’un prêtre saint.
Nous terminerons chaque publication par une courte clef de lecture des commentaires datant de 1952, du Cardinal Journet, relatif aux 7 paroles du Christ en croix. C’est une invitation à approfondir l’étude de cet ouvrage peu connu.
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Il y a quelques années, un prêtre originaire de Pietrelcina, comme le Padre Pio, a publié « pour l’édification des fidèles ‘’ un texte anonyme que nous savons aujourd'hui, grâce à L’indiscrétion d'un traducteur, être de la plume du Padre Pio, du temps ou encore il lui était permis d'écrire, c'est-à-dire d'avant 1924.
C'est une « Méditation sur la sainte Agonie », de toute beauté. En contemplant son Christ souffrant, le Padre Pio se livre. En communiant à l’angoisse de son Dieu, il nous ouvre des perspectives vertigineuses sur le mystère de la « compassion», auquel, virtuellement, tout baptisé participe. Chaque phrase de ce texte est comme une lame de fond jaillie de profondeurs insondables. Nous le reproduisons presque en entier, en guise de conclusion. Le disciple n'étant pas au-dessus de son Maître, sans le vouloir, et même sans le savoir, Padre Pio nous fait pénétrer, à travers ces pages déchirantes, dans l’intimité de son âme, marquée de l’empreinte (c’est cela le sent original du terme « stigmate ») de la sainte agonie.
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Padre Pio prie pour se mettre à la place de Jésus qui va se préparer à souffrir sa Passion
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Esprit divin, éclaire mon intelligence et enflamme mon cœur tandis que je médite la Passion de Jésus. Aide-moi à pénétrer ce mystère d’Amour et de souffrance de mon Dieu, fait homme, souffre, agonise, meurt pour moi.
L’Eternel, l’Immortel, s’abaisse pour subir un martyre inouï, la mort infâme sur la croix, au milieu d’insultes, de huées et d’ignominies, afin de sauver sa créature qui l’a outragée et qui se vautre dans la boue du péché.
L'homme savoure le péché et Dieu, à cause du péché, est triste jusqu'à la mort; les affres d'une cruelle agonie lui font suer du sang …
Non, je ne puis pénétrer dans cet océan d'amour et de douleur sans que ta grâce, ô mon Dieu, ne m'assiste ! Ouvre-moi l’accès aux plus intimes profondeurs du Cœur de Jésus, afin que je puisse y communier à l'amertume qui l’a conduit au Jardin des oliviers, jusqu'aux portes de la mort, et le consoler dans son extrême déréliction. Puissé-je m'unir à Lui, abandonné par son Père et par Lui-même, afin d'expier avec lui !
Marie, Mère des Douleurs, laisse-moi suivre Jésus et communier intimement à sa Passion et à ton affliction !
Mon Ange Gardien, garde mes facultés toutes recueillies en Jésus souffrant afin que jamais elles ne s'en détachent…
Au terme de sa vie terrestre, après s'être entièrement livré à nous dans le Sacrement de son Amour, le Seigneur va au Jardin des 0liviers que ses disciples connaissent, mais Judas aussi. En route, il les enseigne et les prépare à sa Passion imminente ; il les invite à subir, par amour pour Lui, des calomnies, des persécutions, jusqu'à la mort, pour les transfigurer à sa ressemblance, leur divin modèle.
Au moment d'entrer dans sa Passion amère, ce n'est pas à Lui-même qu'il pense, mais à toi.
Quels abîmes d'amour ne contient son Cœur ! Sa sainte Face est toute tristesse et toute tendresse. Ses paroles jaillissent des plus intimes profondeurs de son Cœur et débordent d'amour.
O Jésus, mon cœur est bouleversé lorsque je songe à l’amour qui te fait courir au-devant de ta Passion ! Tu nous as appris qu’il n’y a point de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime. Voici que tu es sur le point de sceller ces paroles avec ton peuple.
Au Jardin, le Maître s'éloigne de ses disciples et n’emmène que les trois témoins de son Agonie : Pierre, Jacques et Jean. L'ayant vu transfiguré sur le Thabor, auront-ils la force de reconnaître l’Homme-Dieu dans cet être broyé par l'angoisse de la mort ?
En entrant au Jardin, il leur dit: "Restez ici ! Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation. " Soyez sur vos gardes car l'ennemi ne dort pas. Armez-vous à l’avance des armes de la prière pour que vous ne soyez pas surpris et entraînés dans le péché. C'est l’heure des ténèbres.
Les ayant exhortés, Il s'éloigne d'un jet de pierre, et se prosterne face à la terre. Son âme est plongée dans une mer d’amertume et d'extrême affliction.
Il est tard. La nuit blafarde est pleine d'ombres sinistres. La lune semble injectée de sang. Le vent agite les arbres et pénètre jusqu’aux os. Toute la nature semble frémir dans une secrète épouvante.
O Nuit, comme il n'y en a jamais eu de pareille !
Voici la place où Jésus vient prier. Il dépouille sa sainte Humanité de la force à laquelle elle a droit par son union à la Divine Personne. Il la plonge dans un abîme de tristesse, d’angoisse, d'abjection. Son esprit semble submergé...
Il voit à l'avance toute sa Passion.
Il voit Judas, son apôtre, le tant aimé, qui le vend pour juste quelques sous... Le voici sur le chemin de Gethsémani pour le trahir et le livrer ! Et pourtant tout à l’heure, ne l'a-t-il pas nourri de sa Chair, abreuvé de son Sang ? Prosterné devant lui, il a lavé ses pieds, les a pressés sur son cœur, les a baisés de ses lèvres. Que n'a-t-il fait pour l'arrêter au bord du sacrilège, ou du moins pour l’amener à repentance ! Mais non, le voici qui court vers sa perdition... Jésus pleure.
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« Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23, 34)
C’est la première parole du Christ en croix et sans doute la plus difficile à entendre. Car elle signifie notre aveuglement d’humains si peu conscients d’être créés pour l’éternité, face à nos agissements. Le cardinal nous enseigne à quel point nous nous blessons dans le péché qui est littéralement destructeur, parfois mortel, pour nos âmes : acte de révolte contre Dieu, il est un plongeon en enfer. Parce que l’Amour de Dieu est infini, le rejeter est un mal à sa mesure, un mal irréparable. Mais vient le pardon de Dieu « faisant fleurir, dans les cœurs où le péché a saccagé les roses du premier amour, leur pureté et leur fraîcheur, les roses sombres, parfois aussi belles, tantôt plus belles, d’un second amour, avec ses repentirs, ses larmes, ses ardeurs. »
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6