Au paradis, Jésus appelle saint Pierre :

• Pierre, je t’ai remis les clés du paradis. Mais tu ne remplis pas très bien ta fonction. Tu laisses entrer tout le monde ou presque ! Si je t’ai mis là, c’est pour que tu fasses le tri. Sois un peu sérieux. Nous sommes déjà submergés…
• Seigneur, répond Pierre, ne m’en veuillez pas de suivre votre exemple. Qui a fait entrer le larron crucifié à vos côtés ? et Marie-Madeleine la pécheresse ? Et ces publicains trop avares de deniers ? Et tant d’autres à qui vous n’avez cessé d’ouvrir les bras ? Sans compter que votre mère Marie se tient volontiers près de la porte, avec moi. Quand elle voit une élue réclamer son fils dont l’existence fut pourtant peu reluisante, elle me murmure tous bas : « Vas-tu l’arracher à sa mère ? » Comment lui résister ?
• Bien, répond Jésus, je vois ce qu’il me reste à faire. Rends-moi les clés juste quelques jours, le temps de mettre un peu d’ordre dans nos cieux surpeuplés. Tu les reprendras après.

                     Pierre obéit

• Les voilà Seigneur. Cependant je crois honnête de vous prévenir : votre mère Marie en a fait faire les doubles !!!