Grandeur de la béatitude de la bienheureuse Vierge.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le magnifique éloge de la Vierge Marie que l'on va lire a pour auteur un pasteur de l'Eglise réformée de Paris renommé à son époque, Charles Drelincourt (1595-1669), ministre de l'église de Charenton. Ce texte est extrait d'un traité intitulé "De l'honneur qui doit être rendu à la sainte et bienheureuse Vierge Marie". L'ouvrage le plus célèbre de Drelincourt, maintes fois réédité, est sans conteste ses "Consolations de l'âme fidèle contre les frayeurs de la mort". On doit aussi à ce prédicateur talentueux d'admirables sermons. On trouvera de nombreux extraits des œuvres de Drelincourt (plus de vingt) dans l'ouvrage "Trésors spirituels des chrétiens d'Orient et d'Occident".
La Sainte et Bienheureuse Vierge doit être chérie et honorée de tous les chrétiens.
Nous la croyons bienheureuse d’avoir conçu Jésus Christ en son corps, mais encore plus heureuse de l’avoir conçu en son cœur et d’avoir cru en Lui comme en son Dieu et en son Sauveur.
Nous la croyons bienheureuse d’avoir allaité le Rédempteur du monde, mais encore plus heureuse d’avoir sucé elle-même les mamelles de ses consolations (cf. Is 66, 11), et d’avoir été du nombre de ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent (Lc 11, 28). Car elle n’a porté Jésus Christ que neuf mois en son corps, mais elle le portera éternellement en son cœur. Il n’y a ni mort, ni vie, ni Ange, ni Principauté, ni Puissance qui l’en puisse jamais arracher (cf. Rm 8, 38-39). Elle n’a allaité Jésus Christ de ses mamelles que l’espace d’un an ou de deux, mais elle sera abreuvée éternellement au fleuve de ses délices, et trouvera à jamais en sa face un rassasiement de joie (cf. Ps 16 [15], 11).
Nous publions donc à pleine voix la grandeur de sa béatitude, et croyons fermement que, de même qu’elle a reçu ici-bas la grâce la plus précieuse et la faveur la plus rare dont une créature pouvait être honorée, de même aussi elle jouit au Ciel de la gloire la plus haute et la plus sublime dont une âme humaine peut être capable. Si l’apôtre saint Pierre, pour avoir vu Jésus Christ transfiguré sur la montagne de Thabor, fut tellement ravi qu’oubliant ce qu’il avait de plus cher au monde, il disait : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu veux, dressons ici trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie (Mt 17, 4), quel pensez-vous que soit le contentement de la bienheureuse Vierge de voir Jésus Christ élevé au plus haut des cieux, et transfiguré en une gloire et une magnificence dont celle du Thabor n’était qu’une étincelle et une légère image ?
Prière :
Père très bon, Toi qui as comblé la Bienheureuse Vierge d’une béatitude sans pareille,
accorde-nous, à son exemple, en gardant ta parole dans un cœur pur, de parvenir à la contemplation de ta gloire.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6