La porterie du monastère ;

On placera à la porte du monastère un vieillard plein de sagesse qui soit capable de recevoir et de rapporter un message et dont la maturité le préserve d'être désoeuvré. Dès qu'on aura frappé ou qu'un autre aura appellé, il répondra avec toute la mansuètude qu'inspire la crainte de Dieu, il donnera réponse avec empressement et avec la ferveur de la charité. Si ce portier à besoin d'aide, on lui donnera un frère plus jeune. Ce portier se tiendra près de la porte afin que ceux qui viennent trouve  toujours quelqu'un pour leur répondre.

Commentaire :

Benoît en consacrant se passage de la règle au portier veut marquer l'importance de l'accueil et de l'hospitalité.  L'enseignement de ce passage est universel, il vise la qualité des relations humaines; Tout rapport avec autrui exige disponibilité, patience, discernement, ouverture d'esprit, amabilité et politesse. Ainsi lorsque nous accueillons un visiteur, il est important de ne pas se laisser troubler ou influencer, mais avoir une attitude respectueuse, quelque soit la personne reçue. Pour Benoît aucune fonction ne doit être dépréciée, chacune a son importance. Qu'est- ce- qu' un " vieillard sage" ? aux yeux de notre patriarche : c'est quelqu'un qui a de l'expèrience et du discernement, il est capable d'accueillir chalereusement la pauvre et le pélerin, celui qui vient en ami, mais il sait aussi détecter l'importun, le profiteur, la personne malveillante et l'écarter avec tact et courtoisie. Cette  tâche ingrate  exige patience, égalité d'humeur pour accueillir les hôtes, répondre aux questions utiles, donner le renseignement demandé, évincer les questions trop curieuses ou perfides. Lors de nos rencontres, et chaque fois que nous devons accueillir des personnes, Il  nous  faut développer les mêmes qualités que celles demandées au portier du monastère.