Si un moine doit recevoir quelque chose :

En aucune manière il ne sera permis à un moine de recevoir, ni de ses parents, ni de qui que ce soit, ni à la suite d'un échange : des lettres,  petits cadeaux, ou eulogies ( objet béni raméné en souvenir d'un lieu de pèlerinage) sans demander l'autorisation de l'Abbé, qu' il ne se permette pas d'accepter le présent, avant d'en informer l'Abbé, et  que  se dernier l' autorise de l'accepter.

Commentaire:

Pour celui qui n'a pas fait de voeu de pauvreté, le fait d'accepter un don ou un cadeau paraît naturel.  Pour Benoît, celui qui a fait voeu de pauvreté, doit ce contenter du nécéssaire et éviter le surperfflus, le fait de demander l'avis de l'Abbé, pour accepter ou refuser le don, lui permet de prendre un certain recul vis à vis du désir de possession. Mais, il n'est pas interdit de donner, ni de recevoir. Seulement, il y a une manière de donner, et une manière de recevoir, sans blesser, ni humilier l'autre. Un refus peut peiner la personne qui a voulu offrir un cadeau, dans le but de faire plaisir, de montrer son attachement, son affection, sa reconnaissance... On aime bien offrir des souvenirs des lieux que nous avons visités à ceux qui ne sont pas venus avec nous, c'est une manière de leurs montrer que nous avons pensé à eux, et, nous aimons recevoir des cartes postales des personnes qui sont parties en voyage car celà renforce les liens affectifs. Mais nous devons aussi pratiquer un certain détachement, ce n'est pas grave, si l'oncle Jacques a oublié de nous ramener un cadeau de son dernier voyage, que la cousine Delphine a encore oublié de nous fêter notre anniversaire. Nous ne devons pas attendre forcement des autres quoique ce soit, ce n'est pas un dù. Comme nous ne devons pas nous sentir obligé d'offrir quelque chose ce n'est pas un devoir le fait d'offir dépend souvent de nos nos moyens financier, si nous avons un budget sérré il nous est difficile d'offrir quelque chose de valeur, le prix du cadeau n'est pas forcémént en rapport avec l'affection que nous portons aux autres, mais bien en fonction de ce que nous pouvons donner. Pensons à cette veuve de l'Evangile qui donne quelques pièces dans le tronc du temple( Mc 12, 38-44), nous devons aussi penser à ne pas mettre quelqu'un dans l'embarras en faisant un cadeau trop onéreux, si il ne peut nous rendre la pareille.  Nous ne sommes  pas forcémént, moins aimés de ceux qui ne nous font pas de cadeaux faute de moyens financier, que de ceux qui peuvent se permettre de grosses dépenses. L'intention principale doit être le désir de faire plaisir à celui qui reçoit, et accepter  l'offrande pour faire plaisir à celui qui donne. Le fait d'offrir doit être un acte d'amour, une façon de dire à l'autre tu comptes pour moi, la preuve, j'ai pensé à toi en le choisissant.