Prêtre pour un peuple

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           Chers frères prêtres,

           En ce dernier jour de notre retraite, nous vous proposons de méditer sur la finalité de notre vocation. Le prêtre n’est pas prêtre pour lui, mais pour le peuple qui lui est confié !

Bénir

            Dans notre relecture de la liturgie d’ordination, nous avons constaté que cette dimension apostolique était présente à chaque étape. On pourrait mentionner encore la distribution de la communion par les nouveaux ordonnés au cours de la célébration.

            Mais ce sont surtout les premières bénédictions à l’issue de la messe qui manifestent combien les prêtres sont consacrés pour le bien de tout le peuple chrétien. Nous nous souvenons avec émotion de ce beau moment !

            Gardons aussi en mémoire nos frères prêtres qui sont venus, en signe de fraternité sacerdotale, recevoir en ce jour notre première bénédiction !

A l’exemple du Curé d’Ars

            Dans sa Lettre aux prêtres de 1986, Jean-Paul II nous présente le Saint Curé d’Ars pour modèle :

            « Le prêtre est marqué du sceau du Sacerdoce du Christ, pour participer à sa fonction d’unique Médiateur et Rédempteur. Alors, à cause de ce lien fondamental, s’ouvre au prêtre le champ immense du service des âmes, pour leur salut dans le Christ et dans l’Église. Service qui doit être inspiré complètement par l’amour des âmes, à la ressemblance du Christ qui offre sa vie pour elles. Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, qu’aucun de ces petits ne se perde. "Le prêtre doit toujours être prêt à répondre aux besoins des âmes", disait le Curé d’Ars "Il n’est pas pour lui, il est pour vous".

            Le prêtre est pour les laïcs : il les anime et les soutient dans l’exercice du sacerdoce commun des baptisés - si bien mis en relief par le Concile Vatican II. [… Le prêtre] est ordonné pour agir au nom du Christ-Tête, pour faire entrer les hommes dans la vie nouvelle ouverte par le Christ, leur dispenser ses mystères - Parole, pardon, pain de Vie -, les rassembler en son Corps, les aider à se former du dedans, à vivre et à agir selon le dessein salvifique de Dieu. En somme, notre identité de prêtres se manifeste dans le déploiement "créatif " de l’amour pour les âmes, communiqué par le Christ Jésus. »

"Souviens-toi, Seigneur…"

            Par quelle prière terminer cette retraite ? Sans doute par la liturgie eucharistique elle-même ! Nous vous proposons de prendre le temps de redire la fin de la 2e prière eucharistique, simplement pour elle-même, afin d’en goûter une nouvelle fois les paroles :

            « Faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils, nous t'offrons, Seigneur, le pain de la vie et la coupe du salut, et nous te rendons grâce, car tu nous as choisis pour servir en ta présence.

            Humblement, nous te demandons qu'en ayant part au corps et au sang du Christ, nous soyons rassemblés par l'Esprit Saint en un seul corps.

            Souviens-toi, Seigneur, de ton Église répandue à travers le monde : Fais-la grandir dans ta charité avec le Pape François, notre évêque N., et tous ceux qui ont la charge de ton peuple.

            Souviens-toi aussi de nos frères qui se sont endormis dans l'espérance de la résurrection, et de tous les hommes qui ont quitté cette vie : reçois-les dans ta lumière, auprès de toi.

            Sur nous tous enfin, nous implorons ta bonté : Permets qu'avec la Vierge Marie, la bienheureuse Mère de Dieu, avec Saint Joseph son époux, avec les Apôtres et les saints de tous les temps qui ont vécu dans ton amitié, nous ayons part à la vie éternelle, et que nous chantions ta louange, par Jésus Christ, ton Fils bien-aimé.

            Par lui, avec lui et en lui, à toi, Dieu le Père tout-puissant, dans l'unité du Saint Esprit, tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles.

            Amen ! »

 

Pour aller plus loin :

La Lettre aux prêtres de Jean-Paul II pour le Jeudi Saint 1986.

 

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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