Mercredi 28 mars, semaine sainte

 

« Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins » (Mt 18, 15-16).

« Seul à seul », quelle délicatesse dans cette recommandation de Jésus ! Si un ami a péché contre moi, je dois aller le voir et lui parler, d’abord en tête à tête ; ne pas ruminer en moi-même, ne pas médire de lui dans son dos, ne pas l’attaquer de plein front devant d’autres. Ce n’est pas facile ! Pour suivre les recommandations de Jésus, il faut être vrai : dire les choses en vérité, avec tendresse et par amour. Mais moi, chrétien(ne), ami(e) de Jésus, pour une fois – et c’est rare – qu’il nous donne une consigne nette et sans discussion, est-ce que, sincèrement, je la respecte ?

 

« S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. » (Mt 18, 17). Ces paroles nous semblent bien audacieuses aujourd’hui. Nous aimerions plutôt suivre la tendance actuelle : « chacun sa vie » ; « c’est son affaire » ; « de quoi te mêles-tu ? ».

Nous le savons bien : l’Église est le corps du Christ, et nous, tous frères, en sommes ses membres. Lorsqu’une partie de notre corps est malade, nous n’hésitons pas à la soigner. Alors, nous ne devrions pas hésiter à soigner le mal de notre frère en Jésus.

C’est le mal qu’il faut traiter, sans juger le « malade ».

Mais pour cela, il nous faut d’abord entrer dans la miséricorde et le pardon du Père. Si j’ai quelques dettes envers lui, je dois m’en acquitter avant de m’engager dans une correction fraternelle.

 

Prière :

Seigneur, nous te demandons pardon pour nos fautes,

et pour celles de nos frères qui vivent dans le péché.

Répands sur nous les grâces de ta miséricorde.