« Elle me regardait comme une personne qui parle à une autre personne. »

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Bernadette Soubirous est née à Lourdes, petite ville des Pyrénées, le 7 janvier 1844 dans une famille de meuniers qui vivait assez aisément dans les premières années de la vie de Bernadette. L'industrialisation déclenche une crise économique qui provoque une dégringolade économique, sociale de la famille Soubirous : chômage, misère, expulsion, soupçon, exclusion, mépris… Bernadette a une santé précaire, elle souffre de l’estomac et, touchée par une épidémie de choléra elle en gardera un asthme tenace. Le 11 février 1858, Bernadette Soubirous, âgée de 14 ans, va chercher du bois mort au bord du Gave, à Massabielle : il faut se chauffer.

À la grotte, Bernadette fait une rencontre. Pauvre et marginalisée, celle qui ne compte pour rien aux yeux de la société est regardée par Marie « comme une personne ». À travers ce regard, Bernadette découvre l'amour de Dieu pour elle. Elle découvre sa dignité. Et Marie lui demande même une faveur : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ?» Bernadette accepte. Il y aura 18 rencontres, souvent silencieuses, des regards échangés, des gestes, des symboles...

Après les apparitions, le regard de Bernadette sur la vie, sur les autres et sur elle-même, a changé. Un désir brûlant l'habite désormais : partager son expérience de l'amour de Dieu avec ceux qui comme elle sont exclus de la société.

Et moi aujourd'hui...

Ne crains pas, car je t'ai délivré, je t'ai appelé par ton nom, tu es à moi. Tu as du prix à mes yeux, tu as de la valeur et je t'aime.
Isaïe 43

Je fais mémoire des regards de tendresse reçus dans ma vie.

Qui m'a regardé « comme une personne qui parle à une autre personne »? Cela a provoqué quoi en moi ?

Et si je regardais les personnes que je croise tous les jours sans les voir. Je prends le temps d'un sourire, d'une rencontre...

Prière de la communauté

Prière à sainte Bernadette de Marie-Louise Pierson

Pour mettre dans vos pas mes pas trop hésitants, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Ils sont pour moi un symbole, à la fois, de bon sens, d'esprit de pauvreté et de simplicité. Vous savez bien, hélas, que tout cela me manque. S'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Vous alliez ramasser le bois qui fait la flamme et réunit les hommes en les réconfortant. Pour que je puisse aussi réchauffer ceux qui cherchent ou sourire, ou parole, ou silence, ou soutien, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Et s'ils sont trop petits, qu'ils me rendent modeste. Que j'avance en sachant que je suis limitée, avec des petits pas, des chutes, et des « relèves ». S'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Pour suivre de Marie la route de confiance, pour découvrir l'Eau Vive offerte aux assoiffés, pour se rendre au repas où Jésus nous invite afin de partager sa parole et son pain, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Pour monter vers le Père qui m'attend et qui m'aime, pour entrer dans la fête au bout du chemin, après avoir marché, portant mes joies, mes peines, tout en vous demandant de me donner la main, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots.

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11 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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L'Évangile avec sainte Bernadette

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