Cher(e)s priant(e)s, nous vous proposons une conférence sur le « flirt » donnée par un prêtre à des Jeunes Témoin de la Vie Humaine (2004), voici la 9ème publication d'une série qui se poursuivra sur les prochaines semaines

3.5 Les moyens humains

3.5.1 L’exemplarité

Un garçon que je connaissais bien avait ce désir d’être un garçon droit, avec un bel idéal. Il me téléphone un dimanche matin en me disant : « Vous savez, j’ai fait une connerie hier soir : à une soirée je suis sorti avec une fille au bout d’une heure, c’était nul, je me rends compte que c’est nul, lamentable, je trouve ça trop dommage. Il part se confesser le jour même et puis il me dit : « Je veux la revoir, il faut qu’on parle en vérité parce que je ne veux pas la laisser, enfin je veux arrêter tout de suite le truc et je veux pas la laisser s’imaginer quoi que ce soit, et j’ai été nul et je veux réparer ça. » Il se trouve que la fille en question n’avait pas du tout le même idéal. C’est le milieu parisien, un peu facile et puis il n’y avait pas eu un Padre sur sa route qui lui avait proposé autre chose un peu exigeant. Cette fille-là, je la revois une semaine plus tard et elle me dit : « Vous savez, Untel est venu me voir, et il m’a demandé pardon. Il m’a demandé pardon de pas m’avoir respecté, et d’avoir posé des gestes avec moi qui n’étaient pas vrais, et de l’avoir fait simplement par désir physique et par désir d’affection. Vous savez M. l’abbé jusqu’à présent, les flirts, je les enchaînais les uns après les autres, j’avais une liste qui est déjà longue derrière moi – que des gars bon milieu, bon cathos - je n’ai jamais rencontré un garçon qui m’ait respecté à ce point-là. Je ne peux plus me contenter de relations à 3 francs, maintenant que je sais que ça existe des garçons qui sont capables de ça ; et j’aimerais beaucoup que mon mari un jour puisse ressembler à ce gars-là et je veux le mériter maintenant, je veux être à la hauteur de ça. »

Voyez comme un garçon qui s’est planté une fois, est capable parce qu’il prend les moyens, non seulement de la miséricorde du Bon Dieu, mais de retrouver cet idéal, est capable de faire partager cet idéal. Et cette fille-là, au fond de son cœur, elle n’était pas satisfaite de ce qu’elle vivait mais elle ne pensait pas que c’était possible de faire autrement. Elle m’a dit : « Il m’a fait promettre de ne plus jamais me laisser embrasser aussi facilement, parce qu’on est trop précieux aux yeux du Bon Dieu pour que ce soit trop facile comme ça, pour s’abîmer comme ça. »

Dans vos groupes d’amis il faut que vous vous entraidiez mutuellement. Si dans une soirée, il y en a 10 qui se tiennent, je peux vous promettre que c’est contagieux. Pourquoi ? Parce qu’il y en a plein autour de vous qui n’y arrivent peut-être pas, mais qui y aspirent. Le cœur de l’Homme est fait pour la vérité. Si vous essayez de la vivre, d’en témoigner, je peux vous promettre que derrière les deux trois petits cons qui diront : « Elle est coincé, il est coincé », se sont en fait que des jaloux, parce qu’eux se sont trop abîmés, trop brûlés ; ils vous regarderont avec envie, et peut-être un jour viendront vous demander de les aider à vivre ce que vous vivez.

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