L'ENFANT JÉSUS ET SA CROIX

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L’ENFANT JÉSUS ET SA CROIX

 

Pour le frère Charles, qui vit à Nazareth en ermite plongé dans l’adoration Eucharistique, le thème central de sa contemplation de la fuite en Égypte sera de demander de savoir adorer le divin enfant comme Marie et Joseph : « Que toute ma vie s’écoule comme la vôtre, ô bénis parents, aux pieds de Jésus, dans une contemplation et une adoration que rien ne puisse interrompre ».

 

La Sainte Famille a pris le chemin de l’exil, dès qu’elle a reçu l’ordre de l’ange de quitter Bethléem et Charles de Foucauld la suit jusqu’en Égypte. Marie et Joseph sont soumis, dans leur corps à la fatigue, à la douleur, aux rigueurs de la saison, à la pauvreté et à la pénitence, mais, dans leur cœur, ils sont heureux, bienheureux, car ils ont Jésus avec eux. Ils sont tellement perdus dans la contemplation du divin Enfant que leur âme nage dans la paix :  ils regardent Jésus, le tiennent tour à tour dans leurs bras, et sans songer à l’avenir dont ils laissent à Dieu le soin, ils se noient et s’abiment dans la contemplation, l’amour, l’adoration du si doux Enfant Jésus.

 

L’adoration de frère Charles n’est pas seulement admiration devant le mystère ; elle le pousse à demander d’être associé à cette fuite pour pouvoir ainsi partager le bonheur, l’amour et l’adoration de Marie et Joseph pour l’Enfant Jésus :

 

« Ô mes bien-aimés parents, prenez-moi entre vous ! Faites-moi marcher avec vous pendant le jour, veiller avec vous la nuit. Faites-moi faire avec vous tout ce voyage, prenez-moi par la main comme un petit enfant, comme un petit frère de Jésus, amenez-moi avec vous, partout, toujours, en voyage, en séjour ; que je ne quitte jamais Jésus ni vous : il est mon frère, vous êtes mes parents : prenez-moi toujours avec vous, entre vous, pour le contempler, le servir, l’aimer, l’adorer avec vous, pour être son petit frère, votre petit enfant, toujours à votre foyer, toujours avec lui, avec vous et lui.»

 

De la sorte, il espère pouvoir lui aussi posséder pleinement ce Jésus, en qui il voit « l’unique nécessaire » de la vie qu’il a à Nazareth même et qu’il avait désiré depuis longtemps. Il est tellement convaincu de cela qu’il demande à Dieu non seulement d’aimer et d’imiter Jésus pendant la journée, mais aussi pendant la nuit. Cette demande de pouvoir partager le don de Dieu et d’être rempli de la vie divine de Jésus, il l’étendra à tous les humains, car tous sont frères de Jésus.

 

Frère Charles veut aimer la Croix, « compagne nécessaire de Jésus ici-bas ». D’un côté, elle donne Jésus, qui s’est tellement lié à la Croix, non seulement au Calvaire, mais dès sa naissance que depuis son entrée dans le monde jusqu’à la fin des temps on ne le reçoit ici-bas qu’avec la Croix et, de l’autre, elle est à la fois « la mesure de notre amour pour Dieu et l’imitation de notre Bien-Aimé, imitation qui est un besoin naturel et nécessaire pour l’amour. »

 

À la lumière de la Croix, il regarde Marie et Joseph sur la route de l’Égypte au milieu de mille dangers et il ose affirmer qu’ils sont heureux car, par la Croix, ils arriveront à la lumière : moyen indispensable pour qu’ils puissent procurer la gloire de Dieu et parvenir à son Amour.  Avec la Sainte Famille, nous sommes, en outre, invités à prier pour nos persécuteurs ; ils « méritent même un amour tout spécial, comme les instruments dont Dieu se sert pour nous faire cette si douce faveur, celle du grand bien de la persécution. »

 

Si la fuite en Égypte est un mystère de croix et de lumière, il faut le recevoir comme saint Joseph et l’accepter avec la même obéissance que lui : une obéissance silencieuse, immédiate, parfaite, courageuse. Il se tait intérieurement et extérieurement ; silence complet, intérieur et extérieur, le silence de l’AMEN. Il obéit immédiatement : « dès que saint Joseph entend la parole de Dieu dans son cœur, il se jette sans un instant de retard dans l’accomplissement de son commandement, avec toute l’ardeur dans son amour.  Son obéissance est parfaite. Son obéissance est en fait courageuse. Saint Joseph a besoin ici d’un grand courage, non seulement pour surmonter les tentations qui peuvent l’assaillir, mais pour entreprendre et faire entreprendre à son Fils divin et à son Épouse chérie, au milieu de la nuit, parmi les dangers de toutes sortes, un si long, si pénible, si difficile voyage.

Prière de la communauté

Mon Père, je m’abandonne à Vous (Bx Charles de Foucauld)

Mon Père, je m’abandonne à Vous, faites de moi tout ce qu’il vous plaira. Quoique vous fassiez de moi, je vous remercie. Je suis prêt à tout. J’accepte tout, pourvu que votre volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures ; je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre vos mains, je vous la donne, ô mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre vos mains, sans mesure, avec une infinie confiance car vous êtes mon Père !

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7 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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PRIER AVEC LE FRÈRE CHARLES DE FOUCAULD

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