Allez dire à monsieur le Curé … d'amener les enfants et la foule pour prier.
Croquis de l'apparition du 12 décembre 1947
Le titre est repris des paroles de Notre Dame le 9 décembre 1947.
L'image illustre la nouvelle disposition de l'apparition de l'Ile Bouchard pour les jours suivants, et représente celle du 12 décembre 1947. Entre le 9 et le 14 décembre, Notre Dame ‘' changera le décor ‘' et mettra en avant le lien de la grotte avec le tabernacle ou Elle a rappelé hier la présence réelle de son divin Fils. Elle veut Le ‘'toucher'' (Comme à Pontmain !) par la prière des enfants et de la foule, de façon à sauver la France de la guerre civile menaçante.
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Contexte de l'apparition du 9 décembre à l'Ile Bouchard
Le Doyen (Monsieur le curé Ségelle) avait interdit aux enfants de l'école de se rendre à l'église à 13 heures. 10 minutes avant, le curé était allé fermer la porte mais au dernier moment, sans pouvoir se l'expliquer plus tard, il revient sur sa décision et laisse la porte ouverte. Les 4 voyantes arrivent, se mettent à genoux et après quelques Ave, apparait soudain une vive lumière. Une grosse boule d'argent s'ouvre, un rideau se déploie et s'étend entre le vitrail et l'autel, cachant le vitrail de Lourdes et le médaillon de l'Annonciation. Puis, apparaissent, devant le rideau, la grotte, la sainte Vierge et l'ange. Ce dernier est maintenant du côté de l'autel que touche alors la grotte. La sainte Vierge est toujours sur son socle, comportant les 5 roses, mais l'inscription est maintenant ‘' Je suis l'Immaculée Conception ''. Les cheveux de la sainte Vierge sont en partie cachés. Ses mains masquent une inscription sur sa poitrine laissant voir les lettres ‘' MA .. CAT ‘' .
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Jacqueline demande à Notre Dame la permission de faire entrer les personnes restées à la porte de l'église, madame Trinson, marchande de chaussure et 3 autres fillettes. Au retour de Jacqueline, après quelques ‘'Ave'', l'apparition se manifeste de nouveau.
Le sourire de Notre Dame invite les fillettes à se rapprocher d'Elle, et c'est alors que prenant un air de tristesse, Elle dépose la belle croix d'or de son chapelet et leur dit : ‘' Embrassez la croix de mon chapelet.'' Alors, on sentit le froid de la croix ‘'. ‘' Le crucifix qui se détache bien de la croix est impressionnant pour nous, enfant, précisa Jacqueline ; la Sainte Vierge le regarde avec amour et tristesse.'' Et quelques années plus tard elle confiera au père Vernet : ‘' La Sainte Vierge m'a fait comprendre alors que la douleur que je ressentais en baisant le crucifix de son chapelet, n'était qu'une pâle douleur par rapport à celle qu'elle souffrit au pied de la Croix quand elle vit, de ses propres yeux de mère, crucifier devant elle son enfant.'' Jacqueline aida sans effort Jeannette et Laura à embrasser à leur tour la croix du chapelet en les soulevant comme elle l'avait fait la veille. ‘'Puis, la Sainte Vierge fait un signe de croix, très, très lentement, tout en méditant intérieurement. Qu'il est impressionnant ce signe de croix ! ‘'Au récit de madame Trinson, et avec la même lenteur, sans nous regarder, nous nous sommes mis à rythmer ensemble, à notre insu, le mouvement de notre signe de croix sur celui de la Vierge. ‘'L'ange qui accompagne la Vierge ne fait pas le signe de croix cela me surprend ‘' dira Jacqueline qui ne sait pas encore que les anges ne sont pas eux-mêmes objet de la Rédemption obtenue par les souffrances de Notre Seigneur.
Devenant toute triste, sainte Vierge dit : ‘'Je vais vous dire un secret que vous pourrez redire dans 3 jours. Priez pour la France qui en a grand besoin. ‘' Puis Notre-Dame ajouta : ‘' Allez dire à Monsieur le curé de venir à 2h et d'amener les enfants et la foule pour prier.''
Hier Elle demandait aux fillettes de transmettre ce message ; aujourd'hui Elle les invite directement à prier pour la France et charge alors Monsieur le curé d'une mission concernant les enfants et la foule.
Jacqueline est surprise et inquiète. Elle se tourne vers Me Trinson ‘' Madame, madame, la Sainte Vierge demande la foule ; ou donc la prendre ?''. Vraiment inspirée, Me Trinson lui répond : ‘'Ne te tourmente pas. Les petites (celles qui était tout au début entrées avec elle), et moi, nous la commençons'' . En regardant madame Trinson, Jacqueline s'aperçoit que la Vierge lui sourit.
Puis Notre Dame termine ses demandes par : ‘'Dites à Monsieur le curé de construire une grotte, le plus tôt possible, là où je suis, d'y placer ma statue et celle de l'ange. Quand elle sera faite, je la bénirai.'' Et elle termine l'apparition par ces paroles ‘' Revenez à 2h et à 5h''.
La Sainte Vierge et l'ange disparaissent, le rideau se referme en forme de boule qui disparaît dans une vive lumière. Jacqueline était persuadé qu'en allant trouver le curé au presbytère, il viendrait à 2 heures !
La servante du curé lui transmet le message et ce dernier s'emporte : ‘'Deux heures ? C'est l'heure de la classe ! Quelle aillent en classe et qu'elles obéissent à leur maîtresse ! ‘'Aussitôt les quatre fillettes, profondément déçues, retourne à l'église retrouver madame Trinson. ‘' je pleure, nous confie Jacqueline ; elle me réconforte de son mieux et nous dit ce n'est pas de votre faute obéissez. La Sainte Vierge ne vous punira pas. Revenez à 5h''
A l'école sœur Marie de l'Enfant Jésus console les enfants qui souffrent de cette désobéissance forcée à Notre Dame et Jacqueline finit par lui dire : ‘' Monsieur le curé ne veut pas, je n'irai pas. Nicole, Laura et Jeannette, chagrinées, ne disent rien''
En France, ce jour là, marqua un revirement important. ‘'Beaucoup de grévistes se rendirent compte que la grève n'était plus qu'une arme utilisée à ses fins par le Parti communiste. Beaucoup et de plus en plus condamnèrent les sabotages et les violences, et d'abord celles dont étaient victimes des camarades de travail'' (Citation de P. H. Teitgen, Ministre aux Forces Armées). Le 9 décembre le Comité national de grève donna l'ordre de reprendre le travail. Le communiqué concluait : ‘'Nous ne laisserons pas battre les forces ouvrières les unes après les autres …Nous prenons la responsabilité de donner l'ordre de repli général ‘' Notre Dame avait manifesté le début de l'apaisement social en France en affichant une partie du ‘' Magnificat''
Nicole Robin ne put hélas pas rester pour l'apparition de 5 heures à laquelle assisteront une quarantaine de personnes dont 20 enfants rassemblées par Me Trinson qui passa le reste de l'après-midi à prévenir les habitants de la ville.
L'apparition commence avec la boule de lumière, le rideau, comme le matin. Pendant que le frère de Jacqueline sort avec Jeannette qui a soudain pris peur, Notre Dame la suit du regard en lui souriant affectueusement. Elle fait ensuite signe de son index aux deux voyantes qui s'approchent et s'agenouillent ‘' Chantez le je vous salue Marie, ce cantique que j'aime bien'' . C'est la première fois qu'Elle nous fait prier, remarque Jacqueline, et cette demande est un cantique. Après ce premier cantique, Notre Dame veut que la foule s'approche pour réciter une dizaine de chapelet qu'Elle et l'ange accompagneront jusqu'au ‘' Sainte Marie''. C'est encore Notre Dame qui après le dixième ‘' Ave'' ajoute : ‘'Ô Marie conçue sans péché', que Jacqueline et Laura poursuivent seule en disant : ‘' Priez pour nous qui avons recours à vous''. Notre Dame termine l'apparition en répondant à Jacqueline : ‘' Oui, revenez tous les jours à I heure'' .
Madame Aubry qui a récupéré Jeannette et son grand frère, commence à croire ‘' qu'on voit quelque chose ‘'. Connaissant le caractère de son mari, elle dit à ses enfants: ‘' Surtout ne parlez pas de cela à votre père ‘' .
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Voici comment Sœur Marie de l'Enfant Jésus a accueilli Jacqueline et Jeannette quelques minutes après la première apparition. Ce témoignage a été recueilli en juillet 1984 par le père Vernet auprès de l'intéressée qui était dans sa communauté à la Maison-Mère de Saumur.
‘' j'étais de garde sur la cour de récréation ; comme chaque jour je me trouvais vers le centre de la cour. Dès en ouvrant la porte(de la cour de l'école), elles me virent. Jacqueline, et Jeannette en tête, elles accourent vers moi et me disent : ‘'Chère sœur, on a vu la Sainte Vierge…'' et la petite Jeannette de répéter : ‘' Oui, chère sœur, on a vu la Sainte Vierge''. Alors je pensais : ‘' Oui ! C'est sûrement vrai''. La beauté de leurs yeux, la limpidité rayonnante de leur regard, la douceur, la joie en même temps que la certitude qui s'y lisait ne me permirent pas de douter. Mais en même temps je pensais : On va les prendre pour des folles, c'est pourquoi j'ai ajouté :'' O ! Ne dites pas cela ! ‘' Alors que dans mon for intérieur je pensais : ‘' Oui, sûrement, ils ont vu la Sainte Vierge. C'est vrai mais pourquoi ?''
Et le Père Vernet de conclure : ‘' C'est toute cette expression qui ressortait d'un autre monde, qui ne permit pas de faire douter un seul instant son âme de religieuse ; en regardant ces visages d'enfants quelque chose provenait de cette douce et belle Dame !
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Priez pour la France qui en a grand besoin