Elles ont passé la nuit à la Grotte et l'ont déshonorée

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Mosaïque de L'Ascension : Notre Dame du Rosaire à Lourdes

 Quatorzième apparition de Notre Dame à Lourdes

 

            Le titre reprend la fin des paroles de Notre Dame le 3 mars 1858.  En 1300 mots, voici cette publication. A l'heure habituelle, de très bonne heure, ce jour-là, Bernadette arriva au milieu de la foule déjà présente. Elle était descendue sur le terrain jouxtant la grotte, par le chemin très raide aménagé par les carriers. Ce chemin avait été emprunté par quelques spectateurs, alors que la foule se tenait de l'autre coté du canal du moulin, ou encore sur l'autre rive du Gave.  

            La voyante se mit à genoux, son chapelet enlacé aux doigts. Mais c'est en vain qu'elle attendit « assez longtemps ». La Dame ne lui apparut pas. Elle se retira alors, le cœur rempli de tristesse.

           Vers neuf heures, elle sentit soudain en elle un désir impérieux de retourner à la Grotte. Après des hésitations, ses parents le lui permirent. Elle revint donc à Massabielle, où, chose étonnante, une grande partie de la foule du matin se trouvait encore là.

 – Pour la première fois, Bernadette n'eut pas à attendre. C'était la Dame qui attendait.

« Elle eut l'extase, mais courte, disent les témoins ; elle se retira bien contente ».

    La Dame lui dit pourquoi, le matin, elle ne s'était pas montrée : « Il y avait là des personnes qui désiraient voir la contenance que vous auriez en ma présence, et elles en étaient indignes. Elles ont passé la nuit à la Grotte et l'ont déshonorée ».

            Avant de présenter la comparaison qu'il est possible de faire entre cette apparition et l'Ascension de Notre Seigneur, méditons sur l'absence de Notre Dame de bonne heure ce matin-là. La grotte a été déshonorée par la présence de certaines personnes, dont l'intention n'était pas celle attendue par Notre Dame  qui lit dans les consciences. Leur présence ou leur comportement n'était pas celui attendu et la grotte en a été déshonorée. Combien notre comportement dans une église ou Notre Seigneur est présent dans le tabernacle doit-il être exemplaire, silencieux, recueilli ainsi que la petite Jacinthe le confiait à sa ‘'marraine'' Me Godinho ‘' - Notre Dame ne veut pas que les gens parlent dans l'église ‘' .

        L'Ascension, c'est la disparition du Christ avec promesse de retour. Saint Luc nous dit que Jésus fut enlevé aux regards de ses disciples. Et, comme ceux-ci continuaient de regarder le ciel, ne pouvant se faire à l'idée que leur Maître fût disparu pour toujours, deux anges vêtus de blanc leur apparurent : « Hommes de Galilée, pourquoi rester ainsi à regarder le Ciel ? Ce même Jésus qui vient de vous être enlevé dans le Ciel, en reviendra de la même manière que vous l'avez vu monter ».

       A Lourdes, la Dame mystérieuse est pareillement soustraite aux regards de Bernadette. Néanmoins, la plupart des curieux persistent à demeurer à la Grotte près de trois heures, dans une attente inexplicable, les yeux comme rivés à la niche que la Dame semble avoir désertée. Ils vont non pas entendre une promesse de retour, mais assister à la réalité même de cette promesse. Vers neuf heures, Bernadette revient. Ils la voient en extase. Leur attente n'a pas été vaine. Notre Dame lui renouvellera ses demandes de la veille.

        Si Jésus nous quitte au jour de l'Ascension, ce n'est pas pour nous abandonner aux tristesses d'un exil sans espoir, Il nous a dit lui-même qu'il monte vers son Père pour nous préparer une place. Il nous a fait une promesse plus précise encore. Après avoir préparé notre place, « je reviendrai de nouveau, a‑t-il dit, et je vous prendrai avec moi afin que vous soyez là où je suis ». Et c'est bien ce qui se passe à Lourdes le 3 mars. Tandis que Bernadette se désolait, la Dame lui ménageait la joie du retour. Elle était là, et elle attendait sa voyante. Elle était venue au-devant d'elle…

           A Lourdes, la Dame mystérieuse est pareillement soustraite aux regards de Bernadette. Néanmoins, la plupart des curieux persistent à demeurer à la Grotte près de trois heures, dans une attente inexplicable, les yeux comme rivés à la niche que la Dame semble avoir désertée. Ils vont non pas entendre une promesse de retour, mais assister à la réalité même de cette promesse. Vers neuf heures, Bernadette revient. Ils la voient en extase. Leur attente n'a pas été vaine.

           Les événements du 3 mars comportent encore des enseignements très sublimes. Ils sont un raccourci grandiose du spectacle de la terre. Une foule « compacte et formée de toutes sortes de gens » avait passé la nuit à la Grotte, dans l'attente de l'Apparition, mais tous n'avaient point attendu de la même manière. Les uns avaient prié. Les autres avaient « fait des sottises », de sorte que la Grotte, selon le mot de la Dame, s'en trouvait « déshonorée ». Pour punir ces indignes, la Dame ne se montre point à l'heure habituelle. D'où épreuve pour tous. Tous partagent la même sanction. Mais les « indignes » quittèrent Massabielle, tandis qu'un grand nombre parmi les « dignes » y demeurèrent. Une secrète inspiration les avertissait que leur attente serait récompensée, et c'est ce qui eut lieu.

         Or la terre n'est-elle pas, comme la Grotte de Lourdes durant la nuit du 3 mars, un lieu de ténèbres, et d'attente ? Dieu nous y a placés pour que nous nous préparions à la grande Apparition du Ciel. Mais il y a les Vierges sages et les Vierges folles. Les premières tiennent prudemment leurs lampes allumées, afin d'être prêtes quand retentira la clameur : « Voici l'Epoux qui vient ! » Les autres se dissipent et se déshonorent. A cause de ce « déshonneur », Dieu va demeurer caché à la terre. La faute de quelques-uns va rejaillir sur tous les hommes. La terre deviendra « un lieu de ronces et d'épines », un purgatoire de malédiction.

        Mais combien différente sera la rétribution finale ! Les vierges folles ne seront pas là quand viendra l'Epoux. Elles auront beau frapper à la porte du festin. Il sera trop tard. L'Epoux n'entrouvrira même pas la porte, de peur que le souvenir de son visage entrevu ne béatifiât leur enfer. Il leur criera de l'intérieur : « Je ne vous connais pas ».

           Quant aux Vierges sages, qui n'ont eu de désir et de joie que pour l'attente de l'éternelle vision, un surnaturel instinct – cette vertu d'espérance qui est le fruit du deuxième mystère glorieux – les a averties que leur temps d'épreuve aurait une fin et qu'à la neuvième heure Dieu se révélerait à leur âme altérée. Dieu est fidèle à sa promesse. A la sortie de ce monde, elles entendront les paroles béatifiantes : « C'est moi… Votre place est prête. Je vous attendais… »

               Les documents nous disent que, le 3 mars, Bernadette demanda à son cousin et parrain « Jean-Marie », « son préféré », de l'accompagner le lendemain à la Grotte. Ce minime incident a‑t-il valeur de symbole ? Si oui, il nous fait songer au « dépôt sacré que reçut saint Jean au pied de la Croix. Ce fut lui que Jésus chargea de veiller sur la Sainte Vierge.

        Il en était le cousin. Il allait en devenir comme le protecteur et le « parrain ». Son rôle, certes, commença dès la mort du Christ, mais il prit toute sa raison d'être après l'Ascension. C'est alors que l'on put voir « le disciple préféré » accompagner Notre-Dame à la Grotte de la Résurrection où, ainsi que le veut la tradition, elle venait quotidiennement accomplir son pèlerinage.


Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )