« Où est votre chapelet ? » demanda la Vierge. « Le voilà ! »

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Mosaïque de la Crucifixion, Notre Dame du Rosaire à Lourdes

 Douzième apparition de Notre Dame à Lourdes

 

      En précisant ‘'Le voilà'', Bernadette leva en l'air le chapelet qu'elle tenait à la main et qui était celui d'une amie. Notre Dame lui dira de prier avec son chapelet et non pas avec celui dont elle se servait à ce moment. Le père de Bernadette se méprit sur ce geste. En ce premier jour du mois de saint Joseph, voici en 1300 mots le parallèle qui sera fait entre cette apparition et la crucifixion de Notre Seigneur.

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          L'Evangile nous dit que Jésus, condamné au supplice de la Croix, fut emmené par les soldats et parvint au Golgotha, « suivi d'une grande masse de peuple ». C'est un cortège semblablement constitué qui le 1er mars 1858 arrive à la Grotte de Massabielle. En effet, pour diriger la foule nombreuse qui devançait ou accompagnait Bernadette, quelques militaires ‘'assurèrent'' le service d'ordre. Les documents d'époque nous disent que huit à dix soldats marchant sur deux rangs précédaient la voyante. Derrière, se pressait la foule se rendant au lieu de l'Apparition. Cette foule, précisent les témoins, était composée de gens de tout âge, de toute condition, hommes, femmes et enfants, ouvriers, paysans, bourgeois et militaires. Les environs de la Grotte, le chemin qui la surmonte, tout était encombré de monde. C'était exprimer cette vérité que sur le Calvaire tout ce qui porte nom d'homme, sans distinction de sexe, d'âge ou de classe, se trouvait présent pour crucifier son Dieu…

    Catherine Emmerich nous dit qu'il y eut au Golgotha un moment de silence solennel. Elle a entendu gémir et elle a vu qu'une terreur générale s'empara des hommes et des animaux. C'est exactement ce que nous rapportent les spectateurs du l er mars à la Grotte. Il régnait partout, disent-ils, un silence saisissant. « C'est à peine s'il y avait un peu de mouvement ou de bruit de paroles au-dessus du rocher et au loin ». Seuls les soupirs et les gémissements entrecoupaient le silence. Ils éprouvaient eux-mêmes une « impression de frayeur ».

     Et c'est pendant la vision de Bernadette que, dans cette même foule, se produisit la fameuse scène des « Chapelets en l'air ».

        Bernadette récitait ce jour-là ses Ave sur le chapelet d'une autre personne. « Où est votre chapelet ? » demanda la Vierge. « Le voilà ! », répondit l'enfant, après l'avoir tiré de sa poche et en le lui montrant en tendant le bras en l'air. C'est ce chapelet-là dont il fallait qu'elle se servît. Son père, la voyant faire, s'écria : « Vite les chapelets en l'air ! » Aussitôt les spectateurs élevèrent à bout de bras leur chapelet dans la direction de la Grotte. Ils s'imaginaient que la Vierge allait les bénir.

          La Providence permit cette méprise pour que fût évoquée à la Grotte la scène qui se jouait ce jour-là. Cette foule qui, au moment même où la voyante montre son chapelet, – symbole le plus expressif du Christ, dit le Père Cros, – en disant « Le voilà », et qui pour exécuter un ordre donné, brandit le Rosaire auquel pend un Crucifix, ne rappelle-t-elle pas l'autre foule qui, le bras levé, avait répondu à l” « Ecce homo » (Voici l'homme prononcé par Pilate) par un cri de mort : « Tole Tole Crucifice (Enlève-le ! Enlève-le ! Crucifie-le ! ) » Cette foule-là aussi ne savait pas ce qu'elle faisait. Cette foule-là aussi accomplissait la Volonté du Père. Cette foule-là enfin, comme celle du Golgotha, appelait aussi la bénédiction du ciel : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! »

        Au cours de sa vision, l'enfant fut encadrée par l'abbé Dézirat et sa mère, on pourrait  dire par saint Jean et Marie. L'un et l'autre se tenaient debout à ses côtés. Comme saint Jean, l'abbé Dézirat était « un jeune prêtre récemment ordonné et non encore placé ». Comme saint Jean, l'Evangéliste des derniers moments du Christ, il regardait attentivement la figure de la voyante, et raconta ce qu'il avait vu, signant son témoignage de l'expression même de saint Jean : « Quod vidimus testamur ( Celui qui a vu témoigne) ». Et si cette physionomie de Bernadette, telle qu'il nous l'a décrite, ne reflète pas la douleur du Christ en Croix, renonçons à comprendre.

          « Bernadette, nous a‑t-il dit, se tenait le buste bien droit, la tête relevée dans la direction de la niche. Il semblait que tout son corps fût attiré par l'Apparition. On aurait dit que l'acte de la respiration était suspendu… On voyait que son âme était ravie. Quelle paix profonde ! Quelle suave sérénité ! Quelle haute contemplation !… Ses yeux étaient largement ouverts… Ce qui m'absorbait surtout, c'était l'expression d'amour du regard. Le sourire dépassait toute expression… Ce qui me frappa encore autant que le sourire et le regard, c'est la joie, c'est la tristesse qui se peignaient tour à tour sur son visage ; joie céleste ; tristesse vive comme un glaive, et qui cependant n'altérait pas le moins du monde la paix… Pendant la joie, on aurait dit qu'un rayon brillait sur le visage de l'enfant ; pendant la tristesse, une espèce de voile le couvrait. On eût dit que l'âme se concentrait alors en elle-même sous le poids d'une douleur indicible ».

        Nous laissons au lecteur le soin de méditer chacun des points de cette déposition qui nous dépeignent le même spectacle que contemplait le disciple bien-aimé au pied de la Croix. On ne s'étonnera pas d'entendre parler à la fois de « joie céleste » et de « douleur profonde comme un abîme ». Ces deux sentiments coexistèrent dans l'âme du Christ cloué en Croix.

         Saint Thomas consacre un article de la Somme théologique à exposer que, durant sa Passion, le Christ en même temps qu'il souffrait la plus grande des douleurs, éprouvait un bonheur que rien ne peut égaler, parce qu'il était parvenu au sommet de sa mission, parce que sa vie ineffable avec le Père Céleste et l'Esprit Saint n'était pas interrompue.

           Bien d'autres détails de l'Apparition du 1er mars mériteraient d'être notés, qui s'accordent aisément avec le spectacle du Calvaire. Nous les laisserons de côté pour ne pas surcharger ce chapitre.

            Notons seulement le rôle prépondérant que tiennent ce matin les soldats à la Grotte. A cause du froid, ils ont revêtu ce matin-là leur « manteau blanc ». Rapide évocation – mais combien émouvante – de la scène du Calvaire, où l'on dut voir les soldats, tout heureux de leur butin, s'empresser d'essayer les vêtements du Christ. Et l'on sait que les vêtements du Christ étaient blancs…

        Pourtant, les soldats ne figurent pas seulement à la Grotte pour y mettre une note de couleur locale. Ce sont eux qui entourent la voyante, qui la précèdent dans ses exercices de pénitence, qui écartent la foule, qui donnent des ordres. A Massabielle comme au Golgotha, ils sont les ministres et les auxiliaires du mystère rédempteur.

           C'est plus spécialement un soldat qui la précède, quand elle se traîne à la fontaine pour y boire, rappelant le soldat qui présenta le vinaigre à Jésus. Quand elle eut bu, l'on vit sur ses lèvres des débris de terre ou de sable humide, comme en laisse une eau un peu bourbeuse. Puis, elle poussa une espèce de petit gémissement qui ressemblait à une respiration de joie. Ensuite, elle se tourna vers la niche et parut prononcer quelques mots. A ce moment, son visage impressionna spécialement les spectateurs. Et ce fut terminé.

          Et tout ceci fait écho à ce que nous rapporte l'Evangile : « Lors donc que Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C'est consommé. Et poussant un grand cri, il dit : « Père, je remets mon esprit entre tes mains ». Et ayant dit cela, il expira… »

 

Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Fatima 100 ans et + Mon Cœur Immaculé sera ton refuge...

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