Sainte Marie, vierge de l’attente, donne-nous de ton huile,

Sainte Marie, vierge de l’attente,
donne-nous de ton huile, parce que nos lampes s’éteignent.
Vois, nos réserves se sont consumées.
Ne nous envoie pas chez d’autres marchands.

Allume à nouveau dans nos âmes les anciennes ardeurs qui nous brûlaient de l’intérieur,
quand il suffisait d’un rien pour nous faire tressaillir de joie : l’arrivée d’un ami lointain, le rouge du soir après l’orage, le crépitement de la bûche qui en hiver surveillait les retours à la maison, le son des cloches carillonnant les jours de fête, l’arrivée des hirondelles au printemps, l’arrondi tendre et mystérieux du ventre maternel, le parfum de lavande qui faisait irruption quand on préparait un berceau.

Si aujourd’hui nous ne savons plus attendre, c’est parce que nous sommes à court d’espérance.
Ses sources se sont asséchées. Nous souffrons d’une crise profonde du désir.
Et, désormais satisfaits des mille succédanés qui nous assaillent, nous risquons de ne plus rien attendre, pas même ces promesses surnaturelles qui ont été signées avec le Sang du Dieu de l’Alliance.

Sainte Marie, femme de l’attente, soulage la douleur des mères souffrant pour leurs fils qui, sortis un jour de la maison, n’y sont jamais revenus, tués dans un accident ou séduits par les appels de la jungle ; dispersés par la fureur de la guerre ou aspirés par le tourbillon des passions ; engloutis par la fureur de l’océan ou bouleversés par les tempêtes de la vie.

Sainte Marie, vierge de l'attente, donne-nous une âme de veilleur.
Arrivés au seuil du troisième millénaire, nous nous sentons malheuresement plutôt fils du crépuscule que prophètes de l'Avent.
Sentinelle du matin, réveille dans nos cœurs la passion de fraîches nouvelles à porter à un monde qui se sent déjà vieux.
Apporte-nous enfin la harpe et la cithare, afin qu'avec toi, matinale, nous puissions réveiller l'aurore.
Face aux changements qui secouent l'histoire, donne-nous de sentir sur notre peau les frissons des commencements.
Fais-nous comprendre qu'il ne suffit pas d'accueillir, il faut attendre.
Accueillir est parfois un signe de résignation.
Attendre est toujours un signe d'espérance.
Rends-nous pour cela ministres de l'attente.
Quand le Seigneur viendra, ô Vierge de l'Avent, qu'il nous surprenne, grâce à ta complicité maternelle, la lampe à la main.

Monseigneur Antonio Bello (1935-1993), mieux connu sous le nom de Don Tonino Bello, Evêque des Diocèses de Molfetta-Ruvo-Giovinazzo-Terlizzi dans les Pouilles en Italie et Président du Mouvement Pax Christi Italien.


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Prière de la communauté

Apprends-nous à prier Lc 11, 1-4

Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : «Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples.» Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : 'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.' »

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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