Jour 10 - Disciples missionnaires

Les frères mineurs ont souhaité donner la parole au cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et primat des Gaules. Il conclut donc cette semaine de prières et méditations sur l'évangile de l'envoi en mission (Marc, 6, 7-13). Paix et Bien ! Les frères mineurs franciscains, capucins, conventuels de France-Belgique
En ce temps-là, Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades, et les guérissaient. (Marc 6, 7-13)
« Disciples missionnaires »
Disciples missionnaires, deux mots que le Pape François demande de graver ensemble dans nos esprits, sans mettre de et entre eux, mais plutôt un trait d'union. Etre disciple, cela signifie qu'il est notre Maître : « Vous n'avez qu'un seul Maître » (Mat 23, 8). Nous devons toujours nous laisser enseigner par Jésus sur le Royaume à annoncer, sur la paix à offrir dans les villages, les maisons… et les cœurs. Quant à ses consignes, elles valent plus que nos projets ou nos « idées de génie » : « Il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route…Il leur dit : "Allez chaussés de sandales, ne mettez pas deux tuniques…Où que vous entriez...»
Puis il faut partir, prêcher, sortir (un verbe de l'Evangile que le pape répète sans cesse). Pour ceux qui nous écouteront, la porte d'entrée, dit le Seigneur, sera le repentir. Comment trouver le chemin de la conversion, comment changer son cœur ? Une seule solution : il faut comprendre à quel point nous sommes aimés. C'est ce que saint François explique à Frère Tancrède : « As-tu réfléchi à ce que c'est qu'évangéliser les hommes ? Evangéliser un homme, vois-tu, c'est lui dire : Toi aussi, tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement le lui dire, mais le penser réellement. Et pas seulement le penser, mais se comporter avec cet homme de telle manière qu'il sente et découvre qu'il y a en lui quelque chose de sauvé, quelque chose de plus grand et de plus noble que ce qu'il pensait… C'est cela lui annoncer la bonne nouvelle. » (1)
(1) Frère Eloi LECLERC, Sagesse d'un pauvre, éd. Franciscaines, 1962, p. 139