Vous êtes la lumière du monde

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« Vous êtes le sel de la terre. Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13.14)

Tels les mages qui marchèrent à la recherche du Roi Nouveau-Né, marchons dans la lumière de Noël à la recherche de La Lumière Divine, celle qui éclaire tout Homme et le conduit vers l’Eternité.

 

Vous pouvez effectuer cette mini-retraite en 3 jours, plus ou moins, bref à votre rythme car le temps de Dieu n’est pas le nôtre !

A noter, pour simplifier nos écrits, nous parlerons souvent des grands-parents mais les personnes célibataires, religieux, consacrés ou prêtres peuvent aussi considérer nos propositions ou questions car ils peuvent côtoyer des jeunes au travers de leurs visites, les soignants ou en relation avec leurs neveux et nièces.

 

Jour 1              Rechercher la Lumière Divine

Si Dieu était une boule à facette comme vous pouvez en trouver dans les lieux de fêtes, il reflèterait la lumière de diverses manières et dans tous les sens. Reste à chacun de nous de trouver un de ses rayons, de le capter et d’en garder la clarté. C’est ce que nous vous proposons en ce premier jour avec des hommes et des femmes de notre temps.

 

« De nouveau, Jésus leur parla : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,      il aura la lumière de la vie. » » (Jn 8,12)

 

PERSONNES AGEES : « LE SECRET DE L’ETERNELLE JEUNESSE » – Par Alexia Vidot - Famille Chrétienne N°1863 du 28/10/2013

 La vieillesse est un temps privilégié pour se rapprocher de Dieu. Et témoigner de sa foi auprès des plus jeunes.

Gantée, coiffée de blanc, Hélène presse le pas au rythme de sa canne. Un œil vif sur sa montre – il est presque 17 h – et la petite dame ne fait ni une, ni deux : elle oublie ses rhumatismes et se précipite vers l’église. « Vingt ans que je suis ponctuelle au chapelet, murmure-t-elle. Ce n’est pas à 87 ans que je vais me relâcher ! » Car Hélène ne plaisante pas avec ses « rendez-vous quotidiens », comme elle aime les appeler. Jésus, Dieu le Père, la Vierge, et saint Joseph, chacun est prié, en temps voulu, de se présenter à la porte de son cœur. Exception faite pour le Saint-Esprit : Il est accueilli à toute heure. « C’est le Bon Dieu Lui-même qui m’a prescrit cette ordonnance, s’amuse-t-elle. Être toute proche de Lui, de son Esprit qui fait renaître, c’est le secret de l’éternelle jeunesse ! »

 De retour dans son deux-pièces à l’odeur de violette, Hélène troque son chapelet - qui ne reste jamais bien loin - pour sa télécommande. Les images défilent, sa déception éclate : « Aujourd’hui, les seniors doivent être lisses et actifs. Nous, les vieux ridés, on ne passe pas la censure ». Paradoxe d’une société qui conçoit l’allongement de l’espérance de vie comme une victoire mais qui, souvent, aborde la vieillesse par le prisme de son coût : dépenses, souffrance, déchéance... Alors oui, Hélène se recroqueville au fil de ses années de maladie et de solitude, ses yeux s’éteignent et son esprit s’égare, mais, pour elle, vieillir est une chance et a du sens.

 « La qualité de notre vieillesse dépendra surtout de notre capacité à saisir son sens et sa valeur», prévient un document du Conseil pontifical pour les laïcs (1). Si la beauté de cet âge n’est pas redécouverte, en vain peinent les médecins pour allonger et faciliter la vie des aînés ; quand ils ne l’abrègent pas. « Il serait peut-être temps qu’on nous replace dans le dessein d’amour de Dieu », s’impatiente Hélène.

 « La vérité sur la personne âgée est à puiser dans la parole de Dieu » affirme le Père Loïc Gicquel des Touches, curé d’Alençon. Le professeur d’Écriture sainte de poursuivre : « La Bible appelle à respecter la personne du vieillard ». Un appel qui a valeur de loi : « Lève-toi devant des cheveux blancs et sois plein de respect pour un vieillard » (Lv 19, 32) et même de commandement : « Honore ton père et ta mère » (Ex 20, 12). « Dans le Décalogue, note le bibliste, c’est le verbe KaBeD qui est employé : il signifie donner du poids, de la consistance » aux parents, et plus largement aux anciens. Encore plus incisif, le Livre du Siracide : «Mon fils, viens en aide à ton père dans sa vieillesse [...] même si son esprit faiblit, sois indulgent » (Si 3, 1 -16).

 Pourquoi la Bible entoure-t-elle les cheveux blancs d’une si grande vénération ? « Parce qu’à tout âge, le Seigneur appelle, répond le Père Michel Rondet, la voix polie par soixante-dix années de vie religieuse, dans la Compagnie de Jésus. Ce qui compte pour Lui, c’est la jeunesse de cœur, cette disponibilité à dire oui à sa volonté. Or les anciens, par leur sagesse et leur expérience, sont particulièrement préparés à être dociles à l’Esprit Saint. »

 Abraham a 75 ans quand le Seigneur l’appelle à tout quitter

L’histoire du Salut est ainsi jalonnée de vieillards qui n’ont rien à envier à la fougue du jeune Samuel, puisqu’ils ont la sagesse et l’expérience en plus. Abraham a 75 ans quand le Seigneur l’appelle à tout quitter, et 100 ans quand, des entrailles stériles de Sarah, naissent Isaac et le Peuple élu. Dieu attend que Moïse ait 80 ans pour se révéler à lui comme le Dieu de ses pères et lui demander de libérer son peuple.

 Le Nouveau Testament compte, lui aussi, de belles figures d’anciens. Que le récit de l’enfance de Jésus commence par l’histoire de Zacharie et d’Élisabeth et s’achève par celle du sage Syméon et de la prophétesse Anne n’est pas anodin. Dans ces deux mystères, ce sont les plus âgés, figures de l’Ancien Testament, qui perçoivent l’action de Dieu dans les plus jeunes et qui accueillent, par-delà les apparences, la nouveauté du Christ. Voûtés par les années, ils n’en deviennent pas moins les premiers prédicateurs de la Bonne Nouvelle.

 Derrière ces témoignages qui revêtent la vieillesse d’une particulière dignité, le Père Gicquel des Touches voit s’allonger la main d’un Dieu pédagogue qui veut montrer qu’en Lui, rien n’est impossible : « S’il n’appelait que des jeunes, on pourrait croire que c’est grâce à leurs forces naturelles qu’ils accomplissent de grandes choses. Quand Il missionne des personnes au bout du rouleau, stériles et impuissantes, Il montre de façon éclatante que c’est Lui qui agit et féconde. » Ainsi, « dans la vieillesse encore ils portent fruit » (Ps 91).

 « On a plus à offrir »

L’abbaye Saint-Louis-du-Temple (Essonne), un mardi après-midi. À deux pas de l’église des Sœurs bénédictines s’allonge une bâtisse blanche aux fenêtres fleuries. Des retraitantes y sirotent du tilleul couleur de rose, à l’abri des chaleurs de l’été. Paulette, 96 ans, Élisabeth, 87, et Marie-Thérèse, 83, sont, il va sans dire, à la retraite. Elles sont aussi, plus étonnant, en retraite. Elles ont en effet choisi de passer leur automne dans l’ancienne hôtellerie transformée par les religieuses en accueil pour personnes âgées. « Pour me rapprocher de Dieu, confie Paulette, le regard débordant de tendresse, car le grand âge nous dépouille des choses terrestres et nous permet de nous consacrer plus encore à Lui. » Opinant de la tête, Élisabeth et Marie-Thérèse renchérissent : « On a plus à offrir ». Plus de temps, plus de tracas, plus de joie aussi, disent-elles.

Sœur Marie-Claude, 82 ans, écoute avec attention les paroles qui s’échangent. « Et l’on voit de la flamme dans les yeux des jeunes gens, mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière » (2), pense-t-on en la regardant. La tête légèrement inclinée, elle évoque alors d’une voix ténue la doyenne de sa communauté : Sœur Véronique, 102 ans. Au fil des années, elle a perdu la vigueur de ses jambes, de ses mains, de ses yeux, de ses oreilles... « Elle n’a plus rien, résume sa Sœur cadette. Il ne lui reste plus que le Seigneur avec qui elle passe ses journées. Elle est notre trésor ! » À la lumière de la foi, le dépouillement de la vieillesse prend ainsi tout son sens : non pas perte, mais oblation.

« J’aime dire que l’évolution spirituelle va de la sainteté désirée à la pauvreté offerte », énonce le Père Rondet. Au début, le néophyte déploie toute l’ardeur de sa jeunesse pour être un saint. « Cela est bon », assure le jésuite. Mais peu à peu, il découvre qu’« il ne sera jamais que ce qu’il est : un petit pauvre», poursuit-il. À mesure que ses dons naturels lui sont ôtés, il lâche prise et libère l’espace de sa tente pour que le Christ s’y engouffre. « Dans cette diminution, on est appelé à découvrir l’initiative de Dieu, qui veut prendre tout notre être pour nous configurer à son mystère pascal. »

 La vieillesse se présente comme l’étape décisive sur le chemin vers le Père. « C’est l’étape obligatoire avant de rencontrer le Seigneur », lance Sœur Simone, 89 ans, l’infirmière de l’abbaye. Zélée, mais lucide, elle sait pourtant bien que « cet abandon radical entre les mains de Dieu jusqu’à l’acte de foi ultime qu’est la mort, ça n’est pas facile ! » Elle connaît les angoisses de certaines Sœurs alitées à l’infirmerie, car « l’expérience du vieillissement est un des chapitres les plus difficiles du grand art de vivre », prévenait Jean-Paul II. Dire avec Jean Baptiste qu’« il faut que Lui grandisse, et que moi je décroisse » (Jn 3, 30), ou croire, avec saint Paul, que « même si notre homme extérieur s’en va en ruine, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour » (2 Co 4, 14), exigent une foi chevillée au corps. La vieillesse est donc cette «période qu’il faut employer à approfondir sa vie spirituelle, en priant plus intensément », écrivait Jean-Paul II (3).

Au soir de l’existence, l’homme est invité à basculer de l’action à la contemplation. Dans cette perspective, « dès ses jeunes années, il faut former sa vie intérieure, meubler sa mémoire de textes bibliques et spirituels pour pouvoir en faire sa prière aux derniers jours », conseille le Père Rondet. Ainsi, au temps favorable, le vieil homme pourra aussi devenir intercesseur auprès de Dieu. Aux personnes âgées de la maison d’accueil de la communauté Sant’Egidio, à Rome, Benoît XVI ne disait-il pas dans un filet de voix : «La prière des personnes âgées peut protéger le monde » ?

(1) Dignité et mission des personnes âgées dans l’Église et dans le monde, 1999

(2) Victor Hugo, Booz endormi.

(3) Jean-Paul II, Lettre aux personnes âgées, 1999 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Après ces témoignages de foi et de prières, nous vous proposons de :

  • Si possible, se rendre dans une église et se tenir devant le Saint Sacrement. Vous laissez regarder par Dieu et le contempler Lui pour qu’Il vous illumine de sa Lumière.
  • Repasser dans sa tête tous les membres de sa famille, ses proches, les personnes rencontrées dans la journée, les vivants et les défunts, pour les offrir au Seigneur.

Prière de Saint Augustin (Liturgie des heures, Tome III, p.1270-1272.)

Averti de revenir à moi-même, je suis entré au fond de mon cœur, sous ta conduite, Seigneur, et j’ai pu le faire, « parce que tu es venu à mon secours ». Je suis entré, et avec le regard de mon âme, quel que fût son état, au-dessus de ce même regard, au-dessus de mon intelligence, j’ai vu la lumière immuable. Ce n’était pas cette lumière ordinaire que tout le monde peut voir ; ce n’était pas non plus une lumière de même nature, mais plus puissante, qui aurait brillé de plus en plus et aurait tout rempli par son éclat. Non, cette lumière n’était pas cela, elle était autre chose, tout autre chose. Elle n’était pas au-dessus de mon esprit comme l’huile flotte à la surface de l’eau, ni comme le ciel s’étend au-dessus de la terre. Elle était au-dessus de moi parce qu’elle m’a crée ; j’étais au-dessous d’elle parce que créé par elle. Celui qui connaît la vérité la connaît, et celui qui la connaît, connaît l’éternité. C’est l’amour qui la connaît !

 

O éternelle vérité, ô véritable charité, ô chère éternité ! Tu es mon Dieu, je soupire après toi jour et nuit. Quand je t’ai connu pour la première fois, tu m’as soulevé vers toi pour me faire voir l’existence de quelque chose que je devrais voir, mais que je ne pourrais pas encore voir moi-même. Tu as ébloui la faiblesse de mon regard par la puissance de ton rayonnement, et je frissonnais d’amour et d’effroi. J’ai découvert que j’étais loin de toi, dans le pays de l’exil et de la dissemblance, et il me semblait que j’entendais ta voix, venant du haut du ciel : « Je suis la nourriture des forts : grandis et tu me mangeras. Tu ne me changeras pas en toi, comme la nourriture de ton corps, c’est toi qui seras changé en moi. »

 

Je cherchais le moyen d’acquérir la force qui me rendrait capable de vivre uni à toi, et je ne la trouvais pas. ~ Enfin, j’ai embrassé « le Médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Jésus Christ, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement ». C’est lui qui nous appelle et nous dit : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. » Il unit à la chair — puisque le Verbe s’est fait chair — ; la nourriture que j’étais incapable de prendre, afin que ta sagesse, par laquelle tu as tout créé, se transforme en lait pour s’adapter à notre condition d’enfants.

 

Je t’ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle, je t’ai aimée bien tard ! Mais voilà : tu étais au-dedans de moi quand j’étais au-dehors, et c’est dehors que je te cherchais ; dans ma laideur, je me précipitais sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi, et je n’étais pas avec toi. Elles me retenaient loin de toi, ces choses qui n’existeraient pas si elles n’existaient en toi. Tu m’as appelé, tu as crié, tu as vaincu ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi, et tu as dissipé mon aveuglement ; tu as répandu ton parfum, je l’ai respiré et je soupire maintenant pour toi ; je t’ai goûtée, et j’ai faim et soif de toi ; tu m’as touché et je me suis enflammé pour obtenir la paix qui est en toi.

 

Jour 2              Témoins de la Vie

Si vous avez perçu la Lumière Divine, si vous êtes encore dans le noir mais désirez suivre Dieu, aujourd’hui témoignons de la Vie, celle qui se vit aux côtés de la Trinité avec joie, même dans les peines et l’adversité.

 

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10,8)

 

OFFREZ-LEUR VOTRE JOIE ET VOTRE TENDRESSE – Guy Gilbert - La vieillesse un émerveillement p. 39-40

Osez dire votre foi, grands-parents, car la joie d’un chrétien est pur témoignage. Seule cette joie qui rayonne sur votre visage convaincra. Quand le petit vous demandera pourquoi vous êtres heureux, vous n’aurez qu’à lui répondre que c’est parce que Dieu vous aime et qu’Il l’aime de la même manière. Les enfants sont des magnétophones. Ils aiment bien mettre en doute ce que disent leurs parents, mais pas ce que leur disent leurs grands-parents.

 Vivez avec votre petits-enfants l’heure de la tendresse. Leurs parents n’éduquent pas forcément comme vous. Ne condamnez jamais, mais discutez. Je connais bien les immenses changements survenus depuis cinquante ans dans l’éducation des jeunes. Ils font leurs griffes sur leurs parents. Il faut l’accepter.

 Par votre présence, ils pensent que le Christ est immuable, que l’amour gratuit est immuable, qu’ils seront toujours écoutés, et que l’Eucharistie – à laquelle vous allez assister et pas eux – est éternelle, que c’est à ce moment-là que l’Amour descend. L’église ne les attire plus. Saint Marc nous dit : « Qu’il dorment ou qu’il se lève, la semence germe et l’homme ne sais pas comment. »

 Grands-parents, vous êtes irremplaçables. Si votre semence d’amour, de joie, de foi et d’espérance vit en vous, je sais qu’elle vivra en eux. Ne larmoyez pas et ne soyez pas pessimistes. Demandez la patience de Dieu, ne cherchez pas à les convertir en les obligeant à aller à la messe, mais que votre foi soit rayonnante. Ce n’est pas tant vos paroles que vos petits-enfants retiendront, c’est ce que vous serez. Si vous êtes des veilleurs de joie et d’amour, ils le seront à leur tour.

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Après avoir écouté Guy Gilbert, posons-nous quelques questions :

  • Est-ce que je partage mon expérience avec mes enfants, petits-enfants, neveux, nièces, jeunes voisins?
  • Est-ce que la Lumière de Dieu qui habite en mon cœur transparait autour de moi ou est-ce que je la laisse cachée au fond, bien au fond de mon cœur ?
  • Est-ce qu'écrire ou confier à un proche des éléments de ma vie ne les aideraient pas à grandir ?

 

Dieu à Sainte Catherine de Sienne

« Fais-toi capacité, Je me ferai torrent »

 

Prière de Ste Catherine de Sienne (Oraison XXII)

 « Ô Trinité éternelle, mon doux amour !

Toi lumière donne-moi la lumière,

Toi sagesse donne-moi la sagesse,

Toi suprême force fortifie-moi.

Aujourd’hui, Père éternel,

Que se dissolve notre nuage afin que parfaitement nous connaissions

Et suivions en vérité ta Vérité d’un cœur pur et libre »

 

Jour 3              Admirables témoins

Il nous appartient à chacun d’être témoin de la Vie, témoin du Christ. Oh pas un tout petit témoin insignifiant : non, un admirable témoin ! C’est ce que vous pourriez considérer aujourd’hui.

 

« Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit. Et voici que le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent. Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent, et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens. À la vue du tremblement de terre et de ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu ! » »       (Mt 27, 50-54)

 

MISSION D’EGLISE - Henri Sanson - Chemin spirituel de la vieillesse p. 50 et ss

Témoins

On pourrait essayer de préciser la mission des personnes âgées par ce qu’en attendent celles qui le sont moins. […] Mais, à ce compte, on risquerait d’oublier qu’elles ont, parmi nous, une mission propre, en relation précisément avec leur âge. Elles sont, elles aussi, en mission d’Eglise, même au temps de leur grand âge. […] Au service du Christ, il n’y a pas, à proprement parler, de retraite. […]

 La méditation de son propre passé devrait être conduite par chacun selon deux voies typiques de la vie spirituelle : le repentir et l’action de grâces. A cet égard, la mission des plus âgés est d’être, parmi nous, celles d’hommes de jugement. Sans doute, de jugement sur les choses et les gens ; mais plus encore, de jugement sur soi au sein des choses et des gens de ce monde. Un homme qui fasse retour sur ce qu’il a vécu et en prenne la mesure. Un homme qui ait le courage de le dire : non pas nécessairement en public, encore que certains aveux y soient parfois profitables, mais surtout devant Dieu et ainsi, implicitement, devant les autres. Un homme assez loyal pour faire preuve de repentir… Un homme qui au lieu de maugréer sans cesse et d’accabler le ciel avec ses récriminations, sache remercier Dieu, les autres et soi-même, de ce qui s’est fait de bien et de bon… Un homme qui se veuille vrai au regard de ce qu’il a vécu et, pour ce faire, à la fois, contrit et reconnaissant.

 Les Evangiles esquissent des portraits de personnes âgées riches de l’expérience méditée de leur vie et, en son sein, de la Vie. […] Les uns et les autres, chacun à sa façon, sont les témoins de ce qu’au cours de l’existence a été la Vie de leur vie, le Christ. La mission de tout homme, à tout âge, est d’annoncer cette bonne nouvelle de la Vie. Les personnes âgées ont mission d’être, elles aussi, les témoins de la Vie. D’autant plus que leur vie temporelle approche davantage de son terme : témoigner de la Vie, alors qu’on se rapproche de la mort !

 Admirables témoins

Le Centurion de la Passion avait vu Jésus gravir le Calvaire et mourir en croix. Alors, confondu d’admiration, il s’écria : « Celui-ci était un (le) Fils de Dieu ». De fait, il est des façons de vieillir et de mourir qui provoquent l’admiration. Il en est ainsi quand on vieillit et meurt en portant sa Croix – la croix de l’existence – à la façon du Christ. Quand on accepte humblement d’y être aidé. Quand on n’y répond pas par la violence injuste à la violence injuste. Quand, au lieu de rechercher la pitié des autres, on s’emploie à consoler. Quand, au lieu de vouer à l’enfer, on pardonne. Quand l’amour est le plus fort. Quand, sans maudire ni haïr, on souffre, même de déréliction, de la part de ses proches. Quand on s’abandonne à l’inéluctable. Quand on s’en remet, chaque jour davantage, à l’Inconnu de la vie et de la mort. Quand on offre à Dieu son dernier soupir… En pareils cas, saint Paul a raison. « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » … Il y a ainsi des façons de vieillir et de mourir qui, malgré les apparences, sont, elles aussi, comblées de grâces de Dieu.

 La mission des personnes âgées ? Savoir vieillir et mourir de telle façon que, les accompagnant, on ait envie de s’écrier avec le Centurion : « Ce sont des fils de Dieu » : elles aussi, elles ont fait, bien fait, jusqu’au bout, ce qu’elles avaient à faire.

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Ma manière de vivre est-elle abandonnée à Dieu ?

Est-ce que je suis irréprochable pour témoigner de Dieu ?

Nous vous proposons de vous remettre dans les mains de Dieu en allant vous confesser. Pour vous y aider, vous pouvez reprendre le passage ci-dessus en vous demandant si vous vivez bien chaque situation décrite.

Si vous le souhaitez et en ressentez le besoin, vous pouvez poser un acte envers quelqu’un : pardonner, consoler, demeurer calme...

 

Je me présente à toi - Père Magore

Seigneur,

Je me présente devant toi comme une maison vide,

une maison qui attend, une maison bien pauvre.

Loué sois-tu Seigneur pour cette pauvreté!

Si mon plafond est défoncé, il peut laisser filtrer la lumière,

si mes murs sont délabrés, ils peuvent laisser passer ton souffle,

si ma maison est vide, elle peut t'accueillir.

 

Seigneur,

Voici ma maison.

Je te l'offre avec sa pauvreté, remplis-la de ta présence.

Toi, le Dieu qui pardonne, tu ne dis pas: "Faites le ménage et je viendrai!"

Non, tu viens chez moi et mon désordre ne te fait pas peur.

 

Viens Seigneur, depuis si longtemps ma maison t'attend.

Elle sera toujours vide tant que tu n'y sera pas.

Maranatha, viens Seigneur Jésus !

Pour ceux qui le souhaitent: Neuvaine à  Notre-Dame de Lourdes pour les malades du 2 au 11 février.  Rejoignez cette communauté de prière sur le lien https://hozana.org/communaute/7230-neuvaine-a-notre-dame-de-lourdes-pour-les-malades  ou https://hozana.org/s/EqVedF

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 36 personnes ont prié

1 commentaire

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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