«Qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. » (Mt 10,40)

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« Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. » (Mt 10,40)

Alors que nous sommes dans l’attente de la venue de Jésus, Christ et Seigneur, Dieu fait Homme, nous vous proposons durant ces trois jours, de découvrir qui est vraiment Jésus.

 

Vous pouvez effectuer cette mini-retraite en 3 jours, plus ou moins, bref à votre rythme car le temps de Dieu n’est pas le nôtre !

A noter, pour simplifier nos écrits, nous parlerons souvent des grands-parents mais les personnes célibataires, religieux, consacrés ou prêtres peuvent aussi considérer nos propositions ou questions car ils peuvent côtoyer des jeunes au travers de leurs visites, les soignants ou en relation avec leurs neveux et nièces.

 

Jour 1              Qui est Jésus ?

Tel un diamant aux multiples facettes, Il va venir tout petit dans une étable se présentant aux Hommes dans la fragilité alors même qu’il est Dieu, Maître et Seigneur. Qui est cet homme-dieu que nous suivons ? Qui est ce bon pasteur ? C’est ce que nous vous invitons à (re)découvrir aujourd’hui.

 

« Nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. » (1Co 1, 23-25)

 

JE CROIS EN JÉSUS-CHRIST, LE FILS UNIQUE DE DIEU – Extraits du Catéchisme de l’Eglise Catholique La Bonne Nouvelle : Dieu a envoyé son Fils

« Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la loi, afin de racheter les sujets de la loi, afin de nous conférer l’adoption filiale » (Ga 4, 4-5). Voici « la Bonne Nouvelle touchant Jésus-Christ, Fils de Dieu » (Mc 1, 1) : Dieu a visité son peuple (cf. Lc 1, 68), il a accompli les promesses faites à Abraham et à sa descendance (cf. Lc 1, 55) ; il l’a fait au-delà de toute attente : Il a envoyé son « Fils bien-aimé » (Mc 1, 11). 422

Nous croyons et confessons que Jésus de Nazareth, né juif d’une fille d’Israël, à Bethléem, au temps du roi Hérode le Grand et de l’empereur César Auguste ; de son métier charpentier, mort crucifié à Jérusalem, sous le procureur Ponce Pilate, pendant le règne de l’empereur Tibère, est le Fils éternel de Dieu fait homme, qu’il est « sorti de Dieu » (Jn 13, 3), « descendu du ciel » (Jn 3, 13 ; 6, 33), « venu dans la chai » (1 Jn 4, 2), car « le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité (...). Oui, de sa plénitude nous avons tous reçu et grâce pour grâce » (Jn 1, 14. 16).423

Mûs par la grâce de l’Esprit Saint et attirés par le Père nous croyons et nous confessons au sujet de Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant » (Mt 16, 16). C’est sur le roc de cette foi, confessée par S. Pierre, que le Christ a bâti son Église. 424

 

Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, notre Seigneur

Le nom de Jésus signifie " Dieu qui sauve ". L’enfant né de la Vierge Marie est appelé " Jésus " " car c’est Lui qui sauvera son peuple de ses péchés " (Mt 1, 21) : " Il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes par lequel il nous faille être sauvés " (Ac 4, 12). Le nom de Christ signifie " oint ", " Messie ". Jésus est le Christ car " Dieu L’a oint de l’Esprit Saint et de puissance " (Ac 10, 38). Il était " celui qui doit venir " (Lc 7, 19), l’objet de " l’espérance d’Israël " (Ac 28, 20).

Le nom de Fils de Dieu signifie la relation unique et éternelle de Jésus-Christ à Dieu son Père : Il est le Fils unique du Père (cf. Jn 1, 14. 18 ; 3, 16. 18) et Dieu lui-même (cf. Jn 1, 1). Croire que Jésus-Christ est le Fils de Dieu est nécessaire pour être chrétien (cf. Ac 8, 37 ; 1 Jn 2, 23). Le nom de Seigneur signifie la souveraineté divine. Confesser ou invoquer Jésus comme Seigneur, c’est croire en sa divinité. " Nul ne peut dire ‘Jésus est Seigneur’ s’il n’est avec l’Esprit Saint " (1 Co 12, 3) 452 à 455

 

Le Fils de Dieu s’est fait Homme

Au temps établi par Dieu, le Fils unique du Père, la Parole éternelle, c’est-à-dire le Verbe et l’Image substantielle du Père, s’est incarné : sans perdre la nature divine il a assumé la nature humaine. Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme, dans l’unité de sa Personne divine ; pour cette raison il est l’unique Médiateur entre Dieu et les hommes.

 Jésus-Christ possède deux natures, la divine et l’humaine, non confondues, mais unies dans l’unique Personne du Fils de Dieu. Le Christ, étant vrai Dieu et vrai homme, a une intelligence et une volonté humaines, parfaitement accordées et soumises à son intelligence et sa volonté divines, qu’il a en commun avec le Père et le Saint-Esprit. L’Incarnation est donc le mystère de l’admirable union de la nature divine et de la nature humaine dans l’unique Personne du Verbe. 479 à 483

 

Mystère que cet Homme Jésus

« Toute la vie du Christ fut un continuel enseignement : ses silences, ses miracles, ses gestes, sa prière, son amour de l’homme, sa prédilection pour les petits et les pauvres, l’acceptation du sacrifice total sur la Croix pour la rédemption du monde, sa Résurrection sont l’actuation de sa parole et l’accomplissement de la Révélation » (Catéchisme Tridentin 9). Les disciples du Christ doivent se conformer à Lui jusqu’à ce qu’il soit formé en eux (cf. Ga 4, 19). « C’est pourquoi nous sommes assumés dans les mystères de sa vie, configurés à lui, associés à sa mort et à sa Résurrection, en attendant de l’être à son Règne «  (Lumen Gentium LG 7).

Berger ou Mage, on ne peut atteindre Dieu ici-bas qu’en s’agenouillant devant la crèche de Bethléem et en l’adorant caché dans la faiblesse d’un enfant. Par sa soumission à Marie et Joseph, ainsi que par son humble travail pendant de longues années à Nazareth, Jésus nous donne l’exemple de la sainteté dans la vie quotidienne de la famille et du travail.

Dès le début de sa vie publique, à son baptême, Jésus est le " Serviteur ", entièrement consacré à l’œuvre rédemptrice qui s’accomplira par le " baptême " de sa passion. La tentation au désert montre Jésus, Messie humble qui triomphe de Satan par sa totale adhésion au dessein de salut voulu par le Père.

Le Royaume des cieux a été inauguré sur la terre par le Christ. « Il brille aux yeux des hommes dans la parole, les œuvres et la présence du Christ » (LG 5). L’Église est le germe et le commencement de ce Royaume. Ses clefs sont confiées à Pierre.

La Transfiguration du Christ a pour but de fortifier la foi des apôtres en vue de la passion : la montée sur la " haute montagne " prépare la montée au Calvaire. Le Christ, Tête de l’Église, manifeste ce que son Corps contient et rayonne dans les sacrements : « l’espérance de la Gloire » (Col 1, 27) Jésus est monté volontairement à Jérusalem tout en sachant qu’il y mourrait de mort violente à cause de la contradiction de la part des pécheurs (cf. He 12, 3). L’entrée de Jésus à Jérusalem manifeste la venue du Royaume que le Roi-Messie, accueilli dans sa ville par les enfants et les humbles de cœur, va accomplir par la Pâque de sa Mort et de sa Résurrection. 561 à 570

 

Mort pour tous les péchés des Hommes

Le mystère pascal de la Croix et de la Résurrection du Christ est au centre de la Bonne Nouvelle que les apôtres, et l’Église à leur suite, doivent annoncer au monde. Le dessein sauveur de Dieu s’est accompli « une fois pour toutes » (He 9, 26) par la mort rédemptrice de son Fils Jésus-Christ.

L’Église reste fidèle à " l’interprétation de toutes les Écritures " donnée par Jésus lui-même avant comme après sa Pâque : « Ne fallait-il pas que le Messie endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire? » (Lc 24, 26-27. 44-45). Les souffrances de Jésus ont pris leur forme historique concrète du fait qu’il a été « rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes » (Mc 8, 31) qui l’ont « livré aux païens pour être bafoué, flagellé et mis en croix » (Mt 20, 19). 571 -572

 

Enseveli et ressuscité !

Au bénéfice de tout homme Jésus a goûté la mort (cf. He 2, 9). C’est vraiment le Fils de Dieu fait homme qui est mort et qui a été enseveli. Pendant le séjour du Christ au tombeau sa Personne divine a continué à assumer tant son âme que son corps séparé pourtant entre eux par la mort. C’est pourquoi le corps du Christ mort « n’a pas vu la corruption » (Ac 12, 37). 629-630

La foi en la Résurrection a pour objet un événement à la fois historiquement attesté par les disciples qui ont réellement rencontré le Ressuscité, et mystérieusement transcendant en tant qu’entrée de l’humanité du Christ dans la gloire de Dieu. Le tombeau vide et les linges gisants signifient par eux-mêmes que le corps du Christ a échappé aux liens de la mort et de la corruption par la puissance de Dieu. Ils préparent les disciples à la rencontre du Ressuscité.

Le Christ, « premier né d’entre les morts » (Col 1, 18), est le principe de notre propre résurrection, dès maintenant par la justification de notre âme (cf. Rm 6, 4), plus tard par la vivification de notre corps (cf. Rm 8, 11). 656 à 658

 

Monté rejoindre le Père dans sa Gloire pour le Jour du Jugement

L’ascension du Christ marque l’entrée définitive de l’humanité de Jésus dans le domaine céleste de Dieu d’où il reviendra (cf. Ac 1, 11), mais qui entre-temps le cache aux yeux des hommes (cf. Col 3, 3). Jésus-Christ, tête de l’Église, nous précède dans le Royaume glorieux du Père pour que nous, membres de son corps, vivions dans l’espérance d’être un jour éternellement avec lui. Jésus-Christ, étant entré une fois pour toutes dans le sanctuaire du ciel, intercède sans cesse pour nous comme le médiateur qui nous assure en permanence l’effusion de l’Esprit Saint. 665 à 667

Le Christ Seigneur règne déjà par l’Église, mais toutes choses de ce monde ne lui sont pas encore soumises. Le triomphe du Royaume du Christ ne se fera pas sans un dernier assaut des puissances du mal. Au Jour du Jugement, lors de la fin du monde, le Christ viendra dans la gloire pour accomplir le triomphe définitif du bien sur le mal qui, comme le grain et l’ivraie, auront grandi ensemble au cours de l’histoire. En venant à la fin des temps juger les vivants et les morts, le Christ glorieux révélera la disposition secrète des cœurs et rendra à chaque homme selon ses œuvres et selon son accueil ou son refus de la grâce. 680 à 682

  

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Après avoir lu ces extraits sur le Christ, nous vous proposons d’approfondir les différents aspects de la vie du Christ :

 

Ô viens Emmanuel du Père André Tiphane

Ô viens, Emmanuel, prendre forme dans notre vie.

Ô viens, Jésus, transformer nos hivers en printemps.

Ô viens, Seigneur des seigneurs, éclairer notre route.

Ô viens, Sauveur du monde, nous libérer de nos illusions.

Ô viens, Seigneur des merveilles, nous ouvrir à ta présence.

Ô viens, Fils du Dieu vivant, nous appeler à ta gloire.

Ô viens, Roi des rois, nous guider sur les chemins de la vie.

Ô viens, Maître du temps et de l'histoire, orienter nos actions vers le bien.

Ô viens, Emmanuel, nous sauver d'une vie sans Dieu.

  

Jour 2              Pour moi qui est-il ?

Maintenant que vous savez qui est Jésus, demandons-nous aujourd’hui ce qu’Il est pour nous, quelle place Il a dans mon cœur.

 

« Et pour vous qui suis-je ? » (Mt 16, 13-16)

 

QUI EST JESUS POUR MOI ? – Mère Teresa - The Word to be spoken, ch. 12, "Jésus, celui qu'on invoque", p. 164, Nouvelle Cité, 1988.

Qui est Jésus pour moi ?

Jésus est le Verbe fait chair (Jn 1, 14).

Jésus est le Pain de Vie (Jn 6, 35).

Jésus est la victime offerte pour nos péchés sur la croix (1 Jn 4, 19).

Jésus est le sacrifice offert à la Sainte Messe pour les péchés du monde et pour les miens (Jn 1, 29).

Jésus est la parole – à exprimer

Jésus est la vérité – à dire

Jésus est le chemin – à emprunter (Jn 14, 6)

Jésus est la Lumière – à allumer (Jn 8, 12)

Jésus est l’amour – à aimer

Jésus est la joie – à partager

Jésus est le sacrifice – à offrir

Jésus est la paix – à donner

Jésus est le Pain de Vie – à manger

Jésus est l’affamé – à nourrir (Mt 25, 35)

Jésus est l’assoiffé – à désaltérer

Jésus est le nu – à vêtir

Jésus est le sans-logis – à abriter

Jésus est le malade – à soigner

Jésus est le solitaire – à aimer

Jésus est l’exclu – à accueillir

Jésus est le lépreux – à qui laver les blessures

Jésus est le mendiant – à qui offrir un sourire

Jésus est l’ivrogne – à écouter

Jésus est le malade mental – à protéger

Jésus est le tout-petit – à cajoler

Jésus est l’aveugle – à guider

Jésus est le muet – à qui l’on prête sa voix

Jésus est l’infirme – avec qui marcher

Jésus est le drogué – à qui offrir son amitié

Jésus est la prostituée – à éloigner du danger et à protéger avec affection

Jésus est le prisonnier – à visiter

Jésus est le vieillard – à servir

 

Pour moi

Jésus est mon Dieu

Jésus est mon époux

Jésus est ma vie

Jésus est mon unique amour

Jésus est mon tout, chaque personne et chaque chose.

Jésus, je t’aime avec tout mon cœur, avec tout mon être.

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Nous vous proposons de méditer, devant le Saint Sacrement si vous le pouvez, sur les questions suivantes :

  • Quel est le titre de Jésus qui m'attire le plus ?
  • Est-ce que je fais attention à lui au quotidien ?
  • Est-ce que je le vois dans mes proches, les soignants que je côtoie ?

 

Prière de Soeur Claire-Yolaine Schmeltz

Seigneur,

tu nous as donné des yeux pour voir,

des oreilles pour entendre,

une bouche pour bénir,

des mains pour prendre soin

et un coeur pour s’ouvrir.

 

Aujourd’hui encore

il nous est bon de nous souvenir

que tu n’es pas venu pour les bien portants

mais pour les malades.

 

Ouvre nos yeux,

ouvre nos lèvres, nos mains et nos coeurs,

ouvre-nous tout entiers

aux splendeurs de ta Vie

qui se donne sans cesse.

 

Que la douceur de ton amour

guérisse nos corps et nos coeurs

et nous fasse entrer

dans l’espérance de la Gloire.

 

Jour 3              Accueillir et suivre Jésus

Nous connaissons Jésus, nous avons (re)découvert ses mystères, ses titres, qui Il est pour nous. Aujourd’hui, contemplons-Le pour L’accueillir et Le suivre.

 

« En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. » Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. » (Lc 9, 57-62)

 

SUIVRE LE CHRIST OU REFUSER LES DISCIPLES ? - Homélie du Fr. Antoine Tingba o.p - 2013 Dominicains de Bordeaux

Alors que dans un village, les gens refusent de recevoir Jésus, un refus qui fâche les apôtres jusqu’à leur donner l’envie d’invoquer le feu du ciel et de préméditer la destruction du village tout entier ; dans un autre, pas très loin, des hommes désirent pourtant suivre Jésus.

En cours de route, d’après le récit, Jésus fait successivement rencontre de trois hommes. Le premier prend l’initiative, tout feu et toute flamme, il veut suivre Jésus partout où il ira. Le deuxième reçoit l’appel personnel de la part de Jésus qui l’invite à le suivre, mais ne sait pas répondre tout de suite parce qu’il est retenu par un urgent devoir à accomplir, les funérailles de son père. Le troisième renvoie à un peu plus tard sa décision de se mettre à la suite de Jésus car il doit d’abord dire ses adieux à ses familiers. Trois hommes avec des attitudes différentes face à la décision de se mettre à la suite du Christ. Manifestement, le tournant n’est pas encore pris par chacun. Jésus ne tient pas encore assez de place dans chacun de ces cœurs.

 En effet, suivre Jésus est exigeant. Le chemin sur lequel le Christ conduit ceux qu’il appelle impose un nouveau style de vie. Cela demande que l’on renonce à beaucoup de choses. Les apôtres qui avaient suivi Jésus avaient tout quitté : maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants ou champs. Un renoncement qui va jusqu’à un abandon total de soi. Voilà pourquoi, à celui qui veut le suivre sans mesurer au préalable les conséquences de son initiative, Jésus prévient qu’il doit mener une vie de nomade et libéré de tout attachement. Les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer la tête. Jésus ne rejette pas l’initiative de cette demande tout à fait légitime, mais plutôt il relance le désir, en ouvrant les yeux et le cœur sur le caractère radical de cet engagement. A celui qui a reçu l’appel mais qui veut d’abord ensevelir son père, Jésus le presse à faire le bon choix. Laisse, les morts enterrer leurs morts, toi va annoncer le règne de Dieu. En effet, au regard de l’essentiel qui est le royaume de Dieu, les choses mortes, les obligations stériles ne sont plus actuelles. Seul Jésus est vivant, c’est à lui qu’il faut venir et s’attacher pour connaître la vie en abondance, celle que Dieu veut pour nous.

Dans sa réponse au troisième homme, Jésus nous invite à aller toujours de l’avant dans notre vocation. Il nous faut toujours mettre notre foi en pratique, sans faire demi-tour, afin de faire sa volonté. Et, il est plus urgent de se mettre en route maintenant. A l’appel reçu, la réponse à donner doit être immédiate et radicale. On comprend que Jésus tient volontairement des propos excessifs pour nous faire comprendre combien vouloir le suivre est exigeant et suppose de renoncer à tout ce qui nous empêche d’être léger et libre pour la route. En effet, il y a des situations, beaucoup de situations qui peuvent nous empêcher de suivre le Christ. Vouloir accorder notre vie à ce qui nous paraît primordiale, la vie aux côtés du Christ, ne peut se faire que par une décision résolue, personnelle et libre. Pour cela, il faut pouvoir repérer décidemment ce qui dans notre vie est un obstacle pour suivre le Christ. Au regard de l’essentiel, le reste passe au second plan.

Pour suivre Jésus, il faut s’attacher à lui. Lui faire confiance. Sommes-nous prêts à le suivre jusqu’au bout ? Qu’est-ce qui nous distingue de ces trois hommes ? Ou tout simplement, ne constatons-nous pas qu’il y a un peu de chacun de trois en nous ? Là où Jésus se fait exigeant, il nous faudra résister, tenir bon. Le danger pour nous est d’abandonner lorsque l’exigence est trop grande. C’est le lieu de découvrir le sens de notre vocation et la plénitude de notre vie. Nous ne pouvons pas être des disciples sans suivre le Christ de très près ; et cela nous exige beaucoup.

Un moine de l’Eglise d’Orient parlant de la suite du Christ disait : « D’abord : ne pas être là où Jésus n’est pas, ne pas aller où il ne saurait aller. Puis aller là où il va. Y aller avec lui. Ne pas suivre à distance, mais près de lui. Ne pas prétendre le devancer et aller plus vite que lui. Marcher derrière lui, humblement. Ne pas se préoccuper d’autre chose que de suivre ».

C’est à cela que nous sommes appelés. Suivre le Christ pour être son disciple, c’est opter de faire du chemin avec lui. Et le chemin avec Jésus est un engagement constant, exigeant et pas toujours glorieux. Le disciple devra contempler tous les jours la vie du maître et non pas seulement se limiter à la fascination que provoquent ses enseignements.

Pour être disciple du Christ, les fanatiques, les simples admirateurs n’ont pas de place car ils ne mesureront pas les exigences de la vie nouvelle en Jésus. Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. On s’aperçoit que l’aisance matérielle et le confort ne sont pas à portée de main.

La vie inconfortable de nomades que Jésus propose à qui veut le suivre, voilà ce qu’un simple admirateur de Jésus ne saurait imiter ou qu’il n’imiterait pas longtemps. Dans l’ordre de la relation avec le Christ, il ne suffit pas seulement d’être séduit pour un instant, il faut encore se laisser séduire pour de bon. L’enjeu est bien plus grand qu’une simple fascination : il s’agit de s’ouvrir aux exigences de la vie du Christ. Bien sûr, pour y parvenir, il ne suffit pas toujours d’envisager la vie ordinaire. Ce que le Seigneur nous demande, c’est la fidélité à l’infini, le suivre jusqu’au bout. C’est en suivant le Christ que nous retrouvons les vraies raisons de vivre et la mort n’a plus de place.

Le chemin pour suivre le Christ peut nous paraître déconcertant et susciter même de l’amertume. Mais soyons rassurés, le fils de l’homme, lui qui n’a pas d’endroit pour reposer sa tête, c’est lui aussi qui nous appelle et qui nous dit : venez à moi vous qui peinez et moi je vous donnerai le repos.

Si Jésus nous appelle à le suivre, c’est parce qu’il voit notre présent et considère notre avenir. Sommes-nous assez prompts pour répondre à son appel ? A travers cet appel, Il nous dit, le moment du salut est arrivé. A la suite de Jésus, nous serons sauvés. Alors, nous est-il possible de vouloir toujours ce que le Seigneur veut pour nous ?

Notre cœur, c'est comme un village, avec ses peines et ses joies, lequel peut refuser ou accepter de recevoir le Christ. Mais aujourd’hui, faisons de notre cœur non pas un village qui attirerait la colère des cieux parce qu’il refuse d’accueillir Jésus, mais ce village où la rencontre est réelle avec le Christ, une rencontre fructueuse où l’amour pour lui s’élève à la hauteur de l’appel qu’il nous adresse. Suivre Jésus requiert de ne rien lui préférer, de se détacher librement et avec joie de tout ce qui retient d’aller avec lui vers le Royaume. C’est le chemin d’une juste alliance.

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Après avoir médité le texte et les questions du frère dominicain, nous vous proposons de suivre Jésus. Vous pouvez suivant vos possibilités :

  • Aller à l'adoration rencontrer Jésus-Eucharistie
  • Appeler un proche pour prendre de ses nouvelles, surtout si c'est une personne seule, car il est aussi Jésus
  • Si je le peux, faire un geste envers une personne seule pour Noël (invitation, cadeau, prière)

 

Prière de Saint Augustin - Sermon 256, 3

 Nous chantons ici-bas les louanges de Dieu ;

là, auprès de Dieu, nous le chanterons encore.

Ici-bas, nos chants se mêlent d’inquiétude ; là, nous chanterons en toute sécurité.

Ici-bas, nous chantons en pensant à la mort qui nous guette ;

là, nous chanterons, sûrs de vivre éternellement.

Ici-bas, nous chantons dans l’espérance ; là, ce sera dans la réalité.

Ici-bas, nous sommes des voyageurs ; là, nous habiterons dans notre patrie.

Chantons dès maintenant les louanges de Dieu,

non pas pour rendre plus agréable notre repos,

mais pour alléger notre travail.

 

Chantez comme chantent les voyageurs !

Ils chantent, mais sans arrêter de marcher.

Chantez pour vous encourager au milieu des fatigues,

mais gardez-vous de vous laisser aller à la paresse !

Chantez et marchez ! Marchez !

Je veux dire : Avancez, progressez dans le bien !

Faites des progrès dans la foi, dans la pureté d’une vie intègre.

Chantez et marchez : sans vous égarer, sans retourner en arrière, sans rester sur place !

 

 

Joyeuses et Saintes Fêtes de Fin d’année !

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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3 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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