LE POINT CULMINANT

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LE POINT CULMINANT DU PARDON.

Parce que du haut de la Croix, chaire de la souffrance, école de l’humilité, de la générosité et du dévouement le plus absolu, Jésus, conduit par son grand amour et son infinie miséricorde, dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34)

 

Dans la sainte Messe, sacrifice non sanglant de la Croix, se trouvent par conséquent la plénitude de l’amour, la plénitude de la miséricorde et la plénitude du pardon. Et toutes ces plénitudes sont d’une valeur infinie, parce que Celui qui meurt sur la Croix c’est le Christ, qui est homme sans cesser d’être Dieu. C’est pourquoi la messe est d’une grandeur infinie, et il n’y a pas de sacrifice fait par l’homme, ni de vertu, ni de don plus sublime et excellent ; et même si l’homme vivait dans la perfection pendant toute sa vie, s’il sacrifiait sa chair et « livrait son corps aux flammes et ses biens aux pauvres » (Co 13,3) il n’arriverait jamais à atteindre les grâces extraordinaires qui retombent sur l’âme qui, avec un esprit de foi, participe au sacrifice de la croix. Et je dis participe, sachant bien  ce que je suis en train de dire, pour qu’on n'oublie jamais que tout triomphe est la plénitude de la gloire et que le prix ou la récompense ne sont remis qu’après le combat ; et, selon  cette règle, seuls ceux et celles qui ont atteint le but reçoivent la couronne du vainqueur. La personne humaine qui comprend cela doit savoir que, dans l’ordre spirituel, c’est la même chose qui se produit; en sorte que « pour ressusciter avec le Christ, il faut d’abord mourir avec Lui.» (Col 2,12; Rm 6,4-8)

 

La sainte Messe est avant tout un sacrifice et une mort, mais une mort qui se change en vie parce que « le Christ est ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis » (1Co15,20) et « l’Esprit qui a ressuscité le Christ ressuscitera aussi ceux et celles qui sont morts avec Lui » (Rm8,11).

 

La communion au Corps et au Sang du Christ nous unit à Lui étroitement, et nous participons non seulement à sa mort mais aussi à sa résurrection glorieuse « nous faisant un avec Lui » (Rm6,5) dans la souffrance de la Croix et dans la joie de la Pâque. Parce que toute personne est appelée à participer à la Croix et à la Gloire du Christ ; l’Agneau de Dieu par son immolation sur la Croix, a transformé ce supplice « opprobe des Juifs et folie des Gentils, en force et sagesse de Dieu » (1Co1,23-24).

 

Le Christ, en rachetant la personne au moyen de la souffrance, a donné un sens de salut et de rédemption à la souffrance de l’être humain et, ainsi, à travers ses épreuves humaines, l’âme se purifie et en même temps coopère à l’œuvre de la rédemption, et « complète en sa chair ce qui manque à la Passion du Christ pour son Corps, qui est l’Église » (Col 1,24). Et ce qui pourrait signifier échec et mort, se change en gloire.

 

Le Fils de Dieu en assumant la souffrance humaine, a donné une dignité à la douleur et l’a convertie en instrument de sa sanctification pour l’être humain qui, avec amour, souffre, unissant sa douleur aux âpres douleurs du Christ et faisant d’elles un instrument de salut capable de transformer le Monde. Ceci est une participation active au sacrifice de la Croix.

 

Dans la sainte Messe, le passé se fait mystérieusement présent et le futur se cache derrière un voile ténu qui laisse entrevoir un avenir céleste aux dimensions spirituelles inconcevables. L’homme mort avec le Christ est délivré des tristesses de cette vie pour assister aux noces de l’Agneau. La communion au banquet pascal a déjà son commencement quand l’être, pèlerin sur la terre, reçoit en son cœur le Corps sacré du Christ.  C’est là que l’âme commence à être « le portique du Seigneur » (Ps 100,4) ; et de tous tes portiques, Seigneur, je chanterai tes merveilles (Ps 9,2) parce que la grandeur de ton amour est insondable.

 

Comme nouvel acte d’amour, de miséricorde et de pardon, le sacrifice de la Croix reste suspendu dans le temps pour que tous les humains de tous les temps puissent obtenir les bénéfices de ses biens si extraordinaires qui, depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher, se sont répandus sur le monde.

 

Grand nombre des enfants de Dieu ne savent pas apprécier, comme il le faudrait le sacrifice non sanglant de la Croix et c’est pour cela qu’ils ne viennent pas, avec la fréquence qu’ils devraient, participer à ce miracle d’amour. La sainte Messe n’est pas une simple commémoration, mais un événement réel qui se fait actuel, quoique sans effusion de sang. Si les personnes pouvaient voir plus loin que les apparences ou le matériel, elles se rendraient compte de la grandeur admirable que renferme ce mystère. Mais beaucoup n'y ont même pas pensé, raison pour laquelle certains enfants du Seigneur ont évacué le sens du sacrifice et de la mort du Christ et en sont restés seulement à la fête bruyante du banquet pascal. Cette façon aussi peu convenable d’assister à la mort du Christ me conduit à dire que l’être humain ne sait pas ce qu’il fait.

Dans le Coeur de Jésus

Prière de la communauté

Communautée fermée

Nous t'adorons et nous te bénissons, Ô très saint Seigneur Jésus Christ, ici et dans toutes les églises du monde entier. Nous te remercions d'avoir racheté le monde par ta sainte Croix.