Avant le départ nous avons récité un chapelet pour que notre voyage soit heureux
Fronton de la chapelle Notre Dame des 7 douleurs du village ‘' La Salette-Falavaux''
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Le titre reprend la dernière phrase notée par un pèlerin sur son carnet, une heure avant que Dieu ne rappelle à Lui l'ensemble des membres du pèlerinage. Ces derniers retournaient au Québec qu'ils avaient quitté un mois auparavant. Leur premier sanctuaire avait été celui de Fatima ou ils ont prié en octobre 1950.
L'image est la partie supérieure de la porte la chapelle Notre Dame des 7 douleurs au pied de la montagne de La Salette. On y voit 2 Cœurs unis, dont l'un est percé par un glaive dont on devine la garde. J'y ai vu le symbole de ce que ferait l'Eglise après la conversion de la Russie : Placer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie à côté de la dévotion au Cœur Sacré de Jésus. Cette chapelle est maintenant entourée d'un cimetière où reposent depuis 1953 les pèlerins et les membres de l'équipage de l'avion qui s'est écrasé sur la montagne en face de la Salette le 13 novembre 1950.
I Dimanche 29 mai : Fête des mères.
C'est une fête profane ; elle fut officialisée par le président Auriol le 24 mai 1950 et placée le dernier dimanche de mai ou le premier dimanche de juin si elle coïncide avec la Pentecôte. Elle eut un antécédent le 16 juin 1918 à Lyon avec la mise à l'honneur des mères de famille nombreuses. Puis le 9 mai 1920 la première fête officielle pour honorer les mères de ce type de famille.
L'Eglise avait rappelé aussi le rôle de Marie comme notre Mère avec l'encyclique Ad diem illum (1904) du pape Pie X : ‘' Marie n'est-elle pas la Mère de Dieu ? Elle est donc aussi notre Mère. Nous tous donc qui sommes unis à Jésus-Christ et, comme dit saint Paul, membres de son corps, de sa chair et de ses os (Ep. 5, 30), nous devons nous dire originaires du sein de la Vierge, d'où nous sortîmes un jour à l'instar d'un corps attaché à sa tête. C'est donc à bon droit que, dans un sens spirituel et mystique, nous sommes appelés les enfants de Marie, et qu'elle est, de son côté, notre Mère à tous. Mère spirituelle, mais véritablement Mère des membres de Jésus-Christ… »
Nous rappellerons que dans la forme extraordinaire du rire romain, l'Eglise précise aux époux que le premier but du mariage est la procréation puis en second, le secours mutuel des époux. Contrairement aux anges créés en grand nombre en une seule fois, Dieu a chargé nos premiers parents de peupler son Ciel en les réalisant ‘'complémentaires''. L'Eglise fondée par Notre Seigneur dispense les sacrements qui permettent d'atteindre ce but, le premier de ces sacrements étant le baptême ou parrain et marraine, au nom de l'enfant, en répondant à la question du prêtre ‘'Que demandez-vous à l'Église de Dieu ? '' Répondent : ‘'La foi. ‘' Puis de nouveau : ‘' Que vous procure la foi ? ‘' Réponse : ‘'La vie éternelle.''. Voilà le but de toute une nouvelle vie portée à l'abri du sein maternel : Obtenir la vie éternelle pour l'enfant que Dieu a bien voulu confier aux parents. Les tâches matérielles qui accompagnent cette mission ne laissent parfois à la mère que peu de temps pour la prière, aussi il existe une prière des mamans dans la cuisine qui donne un sens tout spirituel aux tâches ménagères, et nous vous la donnons ci-dessous.
Prière des mamans dans la cuisine
Seigneur, maître des pots, des brocs et des marmites qui sont dans la cuisine et dont j'ai le souci,
Je ne puis être, hélas, la sainte qui médite, assise au pied du Maître ou qui brode pour Lui
Avec de blanches mains la chasuble bénie ; alors que je sois sainte en besognant ici !
Donnez-moi de vous plaire, en ranimant la flamme, en surveillant la soupe, en récurant l'évier.
De Marthe j'ai les mains ; que de Marie j'aie l'âme. Quand je lave le sol à genoux sur la dure,
Je pense que vos mains ont touché nos souillures et se sont endurcies, exerçant un métier.
De prier longuement, je n'ai pas le loisir. Pourtant, je dis encore : ‘'Réchauffer ma cuisine
Au feu de votre Amour ''. Que votre paix divine corrige les excès de mon humeur chagrine,
Et fasse taire aussi mes envies de gémir.
Vous aimez tant, Seigneur, à nourrir vos amis, sur la montagne aux abords du lac ou dans la chambre.
Quand je leur servirai le repas que voici, ce sera Vous, Seigneur, qui daignerez le prendre
Car c'est vous que je sers en les servant ici.
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II Mardi 31 mai : Fête de Marie Reine (Fête de la Visitation en rite ordinaire, dans ce rite la mémoire de la Vierge Marie Reine est fixée au 22 août)
C'est le pape Pie XII qui, le 11 octobre 1954, institua la fête de ‘' Marie Reine'' en publiant l'encyclique ‘'Ad Cæli Reginam''. Il la fixa au dernier jour du mois de Mai, mois consacré à Notre Dame, juste avant celui consacré au Sacré-Cœur, semblant réaliser par cette juxtaposition l'union des saints Cœurs de Jésus et de Marie visible sur l'avers de la médaille miraculeuse. A l'époque l'Eglise célébrait la ‘'fête de la Maternité Divine de Notre Dame''.
Le pape Pie XII précisera dans cette encyclique : "Pour nous aider à comprendre la dignité sublime que la Mère de Dieu a atteinte au-dessus de toutes les créatures, nous pouvons considérer que la Sainte Vierge, depuis le premier instant de sa conception, fut comblée d'une telle abondance de grâces qu'elle dépassait la grâce de tous les Saints. Aussi - comme l'écrivait Notre Prédécesseur Pie IX d'heureuse mémoire, dans sa Bulle ‘'Ineffabilis Deus ‘'- « Bien au-dessus de tous les Anges et de tous les Saints », le Dieu ineffable a enrichi Marie avec munificence de tous les dons célestes, puisés au trésor de la divinité ; aussi, toujours préservée des moindres souillures du péché, toute belle et parfaite, elle a atteint une telle plénitude d'innocence et de sainteté qu'on ne peut en imaginer de plus grande en dessous de Dieu et que jamais personne, sauf Dieu lui-même, ne réussira à la comprendre ".
Ce titre de ‘' Marie Reine'' vient en complément du titre de Notre Seigneur ‘' le Christ Roi'' fête que le pape Pie XI avait institué le 11 décembre 1925 en la plaçant au dernier dimanche d'octobre, semblant montrer que le Christ devait régner dans le cœur de tout homme avant sa mort figurée par la fête de tous les saints qui suit ce dimanche particulier.
C'est le 31 mai 1949 que sœur Lucie faisait sa profession de foi perpétuelle au carmel de Coïmbra et prenait le nom de Sœur ‘' Maria Lúcia de Jésus et du Cœur Immaculé ‘'. Sœur Lucie montrait ainsi la mission que Dieu lui avait donnée et que Notre Dame lui avait révélée le 13 juin 1917.
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III vendredi 3 juin : Premier vendredi du mois du Sacré-Cœur .
C'est sur le Calvaire même, que Notre Seigneur manifesta pour la première fois son divin Cœur, à travers la blessure faite à son côté sacré par la lance du soldat.
Le jour de l'octave de la Fête-Dieu (juin 1675), Notre Seigneur découvrant son Cœur à sainte Marguerite Marie lui dit :
« Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné, jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu'ils ont pour moi, dans ce Sacrement d'amour ».
Avant d'instituer la fête de Marie Reine, Rome organisa du 8 au 11 septembre de la même année des journées de réparation contre les blasphèmes. La prière que récita le pape Pie XII à la radio, ci-dessous, à cette occasion, montre l'étendue des blasphèmes qui touchent aussi Notre Dame, comme s'il avait voulu rappeler que la dévotion réparatrice des 5 premiers samedis du mois avait aussi pour but de réparer les blasphèmes contre le Cœur Immaculé de Marie.
Ô Très Auguste Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, qui, bien qu'infiniment heureuse de toute éternité en vous-même et par vous-même, daignez accepter avec bienveillance l'hommage qui s'élève de la création universelle jusqu'à votre trône sublime, détournez, nous vous en prions, vos yeux et vos oreilles de ces malheureux qui, ou aveuglés par la passion, ou poussés par des influences diaboliques, blasphèment abominablement votre nom, celui de la très pure Vierge Marie et ceux des saints.
Retenez, ô Seigneur, le bras de votre justice qui pourrait réduire à néant ceux qui osent se rendre coupables de tant d'impiété.
Acceptez l'hymne de gloire qui sans arrêt s'élève de toute la nature : depuis l'eau de la source qui coule limpide et silencieuse jusqu'aux astres qui resplendissent et décrivent une orbite immense mus par l'Amour, là-haut, dans les cieux. Acceptez en réparation le chœur de louanges montant, tel l'encens devant les autels, de tant d'âmes saintes qui marchent sans jamais dévier dans les sentiers de votre loi et s'efforcent d'apaiser votre justice offensée, par des œuvres assidues de charité et de pénitence ; écoutez le chant de tant d'âmes d'élite qui consacrent leur vie à célébrer votre gloire, la louange intarissable que l'Eglise vous adresse à toute heure et sous tous les cieux. Et faites qu'un jour les cœurs blasphémateurs soient convertis et que toutes les langues et toutes les lèvres s'unissent pour chanter, ici-bas, ce cantique qui résonne sans fin dans les chœurs des anges : Saint, Saint, Saint, est le Seigneur Dieu des armées ; les cieux et la terre sont pleins de votre gloire.
Ainsi soit-il.
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IV Samedi 4 Juin : Premier samedi du mois.
Ce jour que Notre Dame s'est réservé est déjà de retour. Est-ce pour l'un ou l'autre d'entre nous, le premier ou le cinquième de la série qui nous permet de réparer les outrages envers son Cœur Immaculé ? De recevoir en remerciement cette si précieuse promesse de salut pour nous ou une personne que nous avons désigné ou encore pour un pécheur particulier à qui Notre Dame veut éviter l'Enfer ! ‘'….Beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie pour elles.'' avait-Elle dit aux enfants en les quittant le 19 août 1917 après midi.
Pour les enfants, la dévotion au Cœur Immaculé de Marie avait été évoquée progressivement. Il y avait eu d'abord le rôle que Dieu avait décidé de confier à Lucie le 13 juin précédent : ‘' Jésus veut se servir de toi afin de me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. A qui embrassera cette dévotion, je promets le salut, ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par Moi pour orner son trône. ‘' Puis le 13 juillet dans le cadre du ‘'grand secret'', associée à une action de conversion de grande envergure : tout un pays. ‘'Pour empêcher cela (la seconde guerre mondiale), je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois.'' …... Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera donné au monde un certain temps de paix'' Seule Lucie aura connaissance de ces deux prochaines venues de Notre Dame qui viendra d'abord définir cette dévotion. Marie insistera sur l'aspect ‘'réparateur'' de cette dévotion en venant à Pontevedra le 10 décembre 1925 et en reprenant l'attitude qu'Elle avait eu le 13 juin 1917, pour leur présenter son Cœur Immaculé ‘' Devant la paume de la main droite de Notre-Dame, se trouvait un cœur entouré d'épines qui s'y enfonçaient. Nous comprîmes que c'était le Cœur Immaculé de Marie, outragé par les péchés de l'humanité, qui demandait réparation. »
A Pontevedra, Lucie nous précise que ‘' La Très Sainte-Vierge lui apparut et, à côté d'Elle, porté par une nuée lumineuse, l'Enfant-Jésus. La Très Sainte Vierge mit la main sur son épaule et lui montra, en même temps, un Cœur entouré d'épines qu'elle tenait dans l'autre main. (Notre Dame en reprenant son attitude du 13 juin 1917 rappelle en quelque sorte à Lucie que Jésus l'a choisie pour cette mission particulière). Au même moment, l'Enfant dit à Lucie : "Aie compassion du Cœur de ta très Sainte Mère entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment sans qu'il y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer." Ensuite la Très Sainte Vierge lui dit: "Vois, ma fille, mon Cœur entouré d'épines que les hommes ingrats m'enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que….
C'est ‘'Jésus Enfant'' qui parle de sa Mère et de Notre Mère. Ce côté ‘'Maternel'' de Marie est souligné pour la première fois dans le cadre des apparitions de Fatima. Il y a complémentarité entre les propos de l'Enfant Jésus parlant ‘' des épines des hommes ingrats ‘' et la nature de ces épines donnée par Notre Dame : ‘' les blasphèmes et ingratitudes ‘'. Il faudra attendre 4 ans et demi pour que Notre Seigneur donne la nature de ces blasphèmes, (au nombre de 5) mais Il nous laissera deviner les ingratitudes dont sa Mère se plaint. Sans doute sont-elles voisines de celle dont Notre Seigneur s'est plaint à sainte Marguerite Marie : ‘'Par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu'ils ont pour moi, dans ce Sacrement d'amour'' (Notre Seigneur parlait de sa présence réelle). Pour Notre Dame, le sens du dictionnaire précise: ‘' Manquement grave au devoir de reconnaissance ‘' Ce devoir de reconnaissance n'est-il pas celui du glaive de douleur qui transperça son Cœur et qui la fit ‘' Co rédemptrice'', rôle que l'Eglise ne lui a pas encore reconnu !
Alors, ce jour, n'oublions pas notre communion, notre chapelet, notre quart d'heure de méditation, et notre confession (8 jours avant ou après) et surtout, chaque action, en esprit de réparation.
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V Dimanche 5 juin : fête de la Pentecôte
En France, après 2 ans de disparition sous leur forme habituelle, les pèlerinages entre Paris et Chartres reprennent leur rythme, les célébrations conservant le rite désigné par ‘'extraordinaire'' par le pape émérite Benoît XVI. Les thèmes de cette année sont pour l'un celui du ‘'Sacré-Cœur, Espoir et salut des nations'', préparant 2 anniversaires pour 2023 : les 150 ans de la déclaration d'utilité publique de la construction du Sacré-Cœur de Montmartre et le centième anniversaire de son achèvement. Les 3 jours (du samedi au lundi) seront consacrés à méditer sur les 3 saints qui ont enrichi la doctrine du Sacré-Cœur, à savoir : Sainte Catherine de Sienne, sainte Marguerite-Marie Alacoque et saint Jean Eudes. La messe de clôture sera célébrée à Chartres le lundi après-midi.
Pour l'autre, le thème sera ‘' Nous sommes la jeunesse de Dieu'' avec respectivement pour les 3 jours : Dieu éternellement jeune, puis : Mon Dieu, j'espère avec une ferme confiance, et enfin : La messe, source de l'Espérance et de la Jeunesse. La messe de clôture sera célébrée place Vauban à Paris.
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VI Des nouvelles de nos pèlerins et de leur statue.
Le 11mai dernier, la statue de Notre Dame de Fatima portée par nos pèlerins a fait halte au sanctuaire de La Salette. A cette occasion, nous développerons 3 thèmes :
La statue sur sa claie de portage à La Salette : Au fond, la fin du chemin de croix
- L'accueil par le recteur du sanctuaire, le père Antoni Skalba, d'origine polonaise.
Pour cette occasion, la statue fut placée sur son brancard de procession, et après avoir prié le chemin de croix le long du trajet décrit par Notre Dame en quittant Mélanie et Maximin, nos pèlerins écoutèrent le mot d'accueil du recteur qui approuva les buts de ce pèlerinage, puis bénit les pèlerins et ensuite pris la tête de la procession qui au chant des Ave Maria, conduisit la statue depuis l'entrée du sanctuaire jusqu'à l'intérieur de la basilique ou la statue passa la nuit devant la pierre constituant le ‘'paradis'' sur laquelle Notre Dame était assise en pleurs le 19 septembre 1846. Depuis le départ de Fatima en juin 2021, c'était la première fois qu'une autorité de l'Eglise bénissait ce pèlerinage et s'associait à son dessin, de voir le Saint Père consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie et recommander et approuver la dévotion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. Le lendemain, le recteur s'entretenait de nouveau avec les pèlerins pour remplir le livre d'or du sanctuaire.
Le recteur bénissant pèlerins et statue
- La Salette et la demande de Notre Dame à Fatima
C'est à La Salette que pour la première fois Notre Dame se fit plus précise sur les futurs malheurs (naturels et surnaturels) des hommes. Après Ses paroles de la rue du bac en 1930: ‘'Les temps seront mauvais ‘' Il y eu les précisions de 1846 à La Salette : ''en 1864 les démons seront lâchés sur le monde''. Puis 1917 : ‘'La Russie répandra ses erreurs à travers le monde''. La consécration de la Russie devait ‘'empêcher cela'' ; Nous avons vu dans notre avant dernière publications comment les démons ont répandu puis transformé ces erreurs. (https://hozana.org/publication/158063/nous-confions-et-consacrons-solennellement-a-ton-coeur-immacule )
La démarche de nos pèlerins portant en Russie une statue de Notre Dame de Fatima s'apparente à celle du père Maximilien Kolbe lorsqu'il fit l'acquisition du terrain qui deviendra Niepokalanov : (La citée de l'Immaculée): ‘'L'atelier dans lequel sa petite équipe imprime à 45 000 exemplaire par mois sa revue ‘' Le chevalier de l'Immaculée'' au couvent de Grodno, est trop petit. Un terrain est à vendre près de Varsovie. Le père Maximilien va le voir et installe en plein champ une statuette de l'Immaculée en lui disant tout bas : « Madame, daignez prendre en votre possession ce champ et ce terrain, car c'est exactement ce qu'il NOUS faut. » Son supérieur trouva les conditions trop onéreuses et dit non. Le cœur bien gros le père Maximilien alla donc annoncer au propriétaire, le prince Drucki-Lubecki, que l'achat ne se ferait pas.
- Que dois-je faire de la statue ? Demanda le prince.
- Qu'elle reste où elle est, répliqua le père.
Le prince réfléchit un instant puis, brusquement : Eh bien prenez le terrain avec, je vous le cède pour rien…
Pour la statue de Notre Dame portée depuis Fatima jusqu'en Russie, c'est un peu comme si la Vierge Marie Elle-même avait dit aux initiateurs du projet : ‘'Portez ma statue vous-même en Russie car ‘'ce pays m'a été confié '' : Et les initiateurs et marcheurs du pèlerinage ont dit tout bas à cette statue : ‘'Ma Dame, daignez-prendre en votre possession ce pays où nous vous conduisons, pour qu'il soit consacré à votre Cœur Immaculé, suivant vos exigences, car c'est exactement ce que VOUS voulez''. Et les ‘'propriétaires ‘' spirituels et matériels de ce pays feront le nécessaire auprès de celui que Dieu a désigné pour qu'il fasse sa volonté : ‘'Que Votre volonté soit faite sur la terre comme elle est faite au Ciel''. (Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire……..( apparition de Tuy du 13 juin 1929) )
- La Salette et les pèlerins canadiens.
Vous avez vu que le début de cette publication faisait référence à un pèlerinage canadien dont les membres ont péri dans un accident d'avion, le 13 novembre 1950 au retour d'un pèlerinage d'un mois en Europe. Leur avion s'est écrasé sur la montagne en face du sanctuaire. La route qui monte depuis Corps jusqu'au sanctuaire passe devant le cimetière ou reposent les corps des 51 pèlerins, dont 14 prêtres. Il y a aussi les corps des 7 membres de l'équipage. Le récit de leur pèlerinage est encore consultable sur le site https://champsaur.net/category/uncategorized/ leur pèlerinage m'a ému car comme notre statue, ils sont passé à Fatima et à Lourdes.
Ces pèlerins étaient venus à Rome pour l'année sainte 1950, pour la proclamation du dogme de l'Assomption le Ier novembre et pour la béatification de Marguerite Bourgeois le 12 novembre (C'était la fondatrice de la congrégation Notre-Dame de Montréal ; elle est une des figures les plus connues de l'histoire de la Nouvelle-France. Sa canonisation par le pape Jean-Paul II, en 1982, a fait d'elle la première sainte canadienne. Elle était née à Troyes (Champagne) en 1620 avait fondé en 1676 les ‘'Filles séculières de la congrégation'' et était morte à Montréal en 1700. Le décor du chœur de la chapelle de Notre Dame des 7 Douleurs qui jouxte le cimetière, représente Marguerite Bourgeois et ses protégés). Partis en bateau de Québec le 13 octobre 1950, les 9 jours de traversée jusqu'à Lisbonne avaient été pour eux ‘'comme une retraite spirituelle''. Ils étaient passés à Fatima le 22 octobre et l'un d'eux avait noté : « Une pauvre statue sculptée sur bois, sous une petite cabane construite à claire-voie, marque l'endroit même où la Mère des hommes a demandé à ses enfants de grands sacrifices. J'ai vu des prêtres, des pères et des mères, des époux et des épouses, ……..sceller de leurs larmes des contrats terribles. Nous allions à Fatima, décidés à ne rien refuser à Celle qui était descendue en urgence…….La Mère du monde en danger, se montrait exigeante pour le Canada…. » Le 24 ils sont à Lourdes, le 27 à Paris avec la visite de la chapelle de la rue du Bac puis le 31 à Lisieux. Le Ier Novembre 1950 : les pèlerins sont à Rome pour la proclamation du dogme de l'assomption par le pape Pie XII ce jour ; le 4 novembre ils sont reçus en audience par le pape, et sont présents pour la béatification de Marguerite Bourgeois le 12. Le 13 au matin, ils reçoivent la bénédiction finale du saint Père avec indulgence plénière puis quittent Rome pour prendre l'avion à l'aéroport de Ciampino d'où ils décollent à 14h16. A 16h50, un passager note sur son journal personnel : ‘'Nous avons passé au-dessus de l'île d'Elbe. L'hôtesse vient de nous passer des gâteaux très gentiment. Maintenant nous allons dans l'inconnu. Avant le départ nous avons récité un chapelet pour que notre voyage soit heureux…… » Une heure plus tard, Dieu les rappelait tous à Lui, Il s'était servi d'un problème de moteur leur ayant fait voler un peu bas, et d'une déviation de 100 Km par rapport à la trajectoire prévue pour provoquer cette catastrophe.
Le pape Pie XII avait été le seul à Rome a voir se renouveler, à 4 reprises le miracle du soleil. Ce fut les 30, 31 octobre, puis le Ier Novembre, puis enfin le jour octave, le 8 Novembre. Ainsi à Fatima ils ont du s'entretenir avec quelques témoins du miracle du soleil et peu avant de mourir, avaient encore vu, sans le savoir, un autre témoin.
''Retenez, ô Seigneur, le bras de votre justice qui pourrait réduire à néant ceux qui osent se rendre coupables de tant d'impiété.''
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6