LA PERSONNE UN SACREMENT ! AIDE MÉDICALE À MOURIR ??

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LA PERSONNE UN SACREMENT ! AIDE MÉDICAL À MOURIR ??

Lorsque l'on nous dit « théologie », peu d'entre nous pense « corps » ; à l'inverse lorsque l'on parle du corps, nous ne faisons pas nécessairement le lien avec Dieu. L'expression « Théologie du Corps » peut ainsi sembler une construction artificielle entre deux réalités qui n'ont rien à voir. 

Cela démontre à quel point la vision du monde moderne s'est ancrée dans nos esprits et comment nous nous sommes éloignés d'une vision véritablement chrétienne. Bien sûr, nous ne pouvons voir Dieu ; cependant, le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous et ainsi s'est rendu visible dans le corps de Jésus, Dieu qui est par nature invisible est devenu visible à nos yeux. 

Rendre visible l'invisible, c'est ce que Jean-Paul II entend par « sacrement » (dans un sens plus large que les 7 sacrements) : le corps humain est sacrement de la personne dans la mesure où il indique qu'il y a chez lui plus que chez les animaux ; le corps du Christ est sacrement de la personne divine.

Ainsi le corps humain n'est pas seulement biologique, mais également théologique. Selon le Pape, seul le corps est capable de rendre visible l'invisible. Contrairement à l'idée largement répandue même chez les catholiques, la personne humaine n'est pas un esprit piégé dans un corps ; le corps n'est pas une carapace. L'être humain est une union profonde d'un corps et d'une âme : la personne humaine n'a pas un corps, elle « est » un corps. 

Je ne veux pas m’avancer davantage avec trop de désinvolture dans ces questions, puisque le Saint-Père y a consacré patiemment 129 catéchèses… car ceci ne me sert que d’introduction au sujet sur lequel je veux réfléchir…

Certes, nous serons tous d’accord pour dire que la vie est précieuse, mais pas infinie. Mais lorsque nous sommes confrontés à un pronostic sombre, quelle est notre réaction dans un monde où s’ouvre maintenant différentes alternatives ?

 

À PARTIR DU PRINCIPE QUE LA PERSONNE HUMAINE « EST UN SACREMENT » QUE PENSER DE L’AIDE MÉDICAL À MOURIR DANS LA DIGNITÉ ?

Nous devons avoir des motifs solides pour empêcher une personne rationnelle d’agir selon ses meilleurs intérêts. Les arguments courants contre la légalisation de l’aide médicale à mourir sont présentés comme un souci des effets sur les personnes vulnérables, de la disponibilité des soins palliatifs et des médecins en tant que groupe.

Même si les soins palliatifs fonctionnent bien, la légalisation de l’aide à mourir s’accompagne d’une stratégie très large. Même si certains médecins affirment que l’aide médicale à mourir nuit à la relation médecin-patient, l’association médicale canadienne a essentiellement rejeté cet argument où 90 % des membres qui se sont dits inquiets que l’aide médicale à mourir viole le serment d’Hippocrate et ont suggéré la création d’une nouvelle profession de praticiens de l’euthanasie.

Le suicide en fin de vie comme nouvelle norme sociale

L'idée glace le sang !  La vision imminente de la mort, le suicide ne devient qu’un remède humanisant et accrédité par l'État. Le meurtre, élevé au rang des gestes de compassion pour tout un chacun. Il y a de quoi s'inquiéter sur notre rapport à la mort, à la souffrance et au suicide. Cela renforce l'idée que mourir est une solution à la souffrance.

 

La fin de vie étant à définition variable, et considérant le caractère éminemment subjectif de la douleur, l'éventuelle loi de l’ « aide médicale à mourir » s'appliquera-t-elle à toute personne qui considère que sa souffrance est inacceptable, que celle-ci soit physique ou psychologique ? Partant du fait qu'il est très difficile de discriminer entre la douleur des uns et des autres, surtout lorsqu'il est question de souffrance psychique, la reconnaissance du « droit » à mourir a alors le bras long. En transgressant aujourd'hui l'interdit de tuer pour, dit-on, une minorité de gens, nous ouvrons une porte à la pratique de l'euthanasie pour les personnes atteintes de maladies dégénératives, les personnes handicapées, les mineurs, les personnes vivant avec un trouble de santé mentale, mais également pour les personnes en simple « souffrance psychologique ». Est-ce cela le progrès ? Chercher à ce point à épouser une citoyenneté « productive » et se détourner de toute épreuve de l'existence humaine au point de s'extirper de cette dernière pour toujours ?

 

Et la conscience ?

Quoi qu’il en soit, dans la société, il y aura toujours des gens favorables et d’autres défavorables… Comme pour l’avortement ! Moi-même, chrétienne dont la foi conduit à croire en un Dieu qui a pour chacune de ses créatures un lien d’amour infini, je crois que la vie nous est donnée comme le cadeau le plus précieux qui soit. Je crois que chaque souffle qui nous est concédé est une occasion de nous rapprocher de Lui, dans le bonheur comme dans la souffrance et que c’est là, bien plus que dans notre liberté, que réside notre dignité.

 

La loi de la foi…

 

On retiendra que seul l’amour est digne de foi. Les seules fins de vie dignes de ce nom sont tributaires de l’amour qui les anime et les accompagne. C’est une des raisons et peut-être la raison principale expliquant la réticence des agents au service des soins palliatifs contre la pratique de l’aide médicale à mourir. Le mouvement de l’accompagnement palliatif est de marque chrétienne quant à son origine et il en hérite encore quant à son esprit. L’amour chrétien est plus riche, plus complexe et plus profond que toutes les autres formes possibles.

 

Là est le lieu d’un véritable mystère et, sous cet angle du point de vue de Dieu, le ciel est pour tous.

C’est nos efforts pour comprendre et réagir de façon pastorale à la question qui en est l’enjeu principal ! Et l’exemple de Jésus est déterminant !   On se souviendra que celui-ci prodigua des soins à des personnes plongées dans le désarroi en marchant avec les disciples sur le chemin d’Emmaüs. Qu’Il écoutât, encouragea toutes les personnes à lui partager ce qui les troublait profondément. Le ministère de Jésus nous rappelle l’incidence bénéfique des soins pastoraux en temps de situations critiques et nous fait comprendre que de tels soins passent, d’une part, par l’écoute de ceux et celles qui souffrent et, d’autre part, par l’accompagnement de ces personnes dans leur situation de vie.  Nous pourrions nous demander d’où vient le grand désir de couper sur la présence pastorale signifiante auprès mes malades ?  Les prêtres sont maintenant devenus quasi des exclus d’un lieu où ils sont les plus importants !!!?

De plus, la forme d’accompagnement que reçoive les malades apportent des fruits spirituels qu’aucune personne décidant de mettre fin à ses jours ne pourrait savourer… Faut-il savoir que le processus de la mort ne se fait pas automatiquement !  Telle une naissance, il demande du temps… temps de contractions, de lâcher prise, d’agonie, pour renaître à une autre vie ! Quelles grâces d’être auprès d’un malade et de lui demander : « et puis, avez-vous vu des gens prêts à vous accueillir de l’autre coté ? Les avez-vous reconnus ?  Vous avez-vu qui ?  La lumière !  Et de contempler les visages qui peu à peu se détendent en souriant et partent en disant comme dernières paroles :« Oui, mon monde m’attend et c’est tellement beau…je ne veux pas revenir ici, laissez-moi partir » ! 

Voilà la véritable compassion, la tendresse et la Miséricorde de Dieu pour tous ses enfants.  Ce n’est pas parce que nous voulons occulter la souffrance et la faire disparaître de nos yeux, où ne plus la vivre que le Seigneur ne se fait pas présent.  Le problème de notre société est que nous avons perdu le sens de la souffrance, et tant que nous ne la retrouverons pas nous TENTERONS DE LA TUER AVEC LES PERSONNES QUI LA VIVE !  Si la souffrance n’avait aucun sens, le Christ ne serait pas venu souffrir sur la terre pour nous sauver !!!  L’euthanasie et le suicide médicalement assisté peuvent être des pratiques considérées légales, mais ces pratiques ne reflètent pas nos valeurs chrétiennes sur le sens de la vie, de la souffrance et de la mort. L’Évangile est un message de bonne nouvelle et d’espérance devant la douleur et la souffrance. Il offre une vision de la vie et de la mort qui met l’accent sur le mystère central de notre foi : la Résurrection. Quand nous proclamons le Christ est mort, le Christ est ressuscité, le Christ reviendra, nous professons que la mort n’est pas le dernier mot sur la vie et que la vie, pour les chrétiens et chrétiennes, ne prend pas fin à la mort.

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Dans le Coeur de Jésus

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Prière de la communauté

Communautée fermée

Nous t'adorons et nous te bénissons, Ô très saint Seigneur Jésus Christ, ici et dans toutes les églises du monde entier. Nous te remercions d'avoir racheté le monde par ta sainte Croix.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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