Prédication générale du Père Eymard publiée à titre posthume, en 1892, dans la revue
Le Très-Saint Sacrement (nouvelle série), fondée par le P. Albert Tesnière en 1876.

Les traits de l'amour de Jésus dans l'Eucharistie

• L'amour de Jésus-Christ pour l'homme par la divine Eucharistie

1° L'amour est bon

La bonté en est l'âme et la preuve.
1. L'amour donne – voyez une mère, un père, un ami, un cœur charitable. Jésus-Christ en la divine Eucharistie donne, et quoi ? Tout ce qu'il a, dit saint Augustin, sa grâce, ses mérites, sa gloire. Il ne se réserve rien, dit saint Thomas. Il s'épuise par ce don suréminent, dit le saint Concile de Trente : « Il répand comme un fleuve les richesses de son amour pour les hommes ».
Il réunit dans ce don tout l'amour de son incarnation, tout le mérite de ses actions, tout le prix de la rédemption ; en un mot, dit saint Jean Chrysostome, « il ne pouvait donner plus. »
Oh ! reconnaissons !

2. L'amour qui donne ce qu'il a est grand mais il n'est pas encore parfait. Il faut se donner soi-même. Une mère donne sa substance, un père ses sueurs, son sang, sa vie. Jésus-Christ va plus loin. Il donne toute sa personne, son corps, son sang, son âme, sa divinité. Il devient la propriété, le bien, la nourriture de l'homme. Qui a jamais entendu rien de tel ? [Is 66,8]. Capharnaïtes [cf. Jn 6,60.66], païens, scandale sur l'Eucharistie – folie du Seigneur ! (saint Augustin).

S. Pierre-Julien Eymard (PG 280,2)

À LA UNE : Le témoignage d'une eymardienne, docile à l'Esprit Saint,
qui a pu faire revenir le Saint Sacrement dans l'église de son village,
en banlieue parisienne (cliquer sur ce lien pour accéder à l'article) :
La petite lumière rouge du Tabernacle était éteinte
Ré-évangéliser les villages de banlieue...