" Femme, voici ton Fils ! "

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vendredi, 15ème Semaine du Temps Ordinaire , année B.
Notre-Dame du Mont Carmel

Fête de l'ordre du Carmel (les lectures sont celles du du missel du Carmel)

Oraison:

Que la prière maternelle de la Vierge Marie, reine du Carmel, vienne à notre aide, Seigneur : accorde-nous par sa protection, de parvenir à la montagne véritable, le Christ notre Seigneur.

Première lecture: 1R 18, 42b-45a

Élie, de son côté, monta sur le sommet du Carmel, il se courba vers la terre et mit son visage entre ses genoux. Il dit à son serviteur : « Monte, et regarde du côté de la mer. » Le serviteur monta, regarda et dit : « Il n'y a rien. » Sept fois de suite, Élie lui dit : « Retourne. » La septième fois, le serviteur annonça : « Voilà un nuage qui monte de la mer, gros comme le poing. » Alors Élie dit au serviteur : « Va dire au roi Acab : “Attelle ton char et descends de la montagne, avant d'être arrêté par la pluie.” » Peu à peu, le ciel s'obscurcit de nuages, poussés par le vent, et il tomba une grosse pluie.

Psaume 14(15),2,3, 4bcd,5

Celui qui se conduit parfaitement, 

agit avec justice 

et dit la vérité selon son coeur.

Il met un frein à sa langue, 

ne fait pas de tort à son frère

et n'outrage pas son prochain.

Il honore les fidèles du Seigneur. 

S'il a juré à ses dépens,

il ne reprend pas sa parole.

Il prête son argent sans intérêt, 

n'accepte rien qui nuise à l'innocent.

Qui fait ainsi demeure inébranlable.

Deuxième lecture: Ga 4, 4-7

 Frère, lorsqu'est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils. Et voici la preuve que vous êtes des fils : Dieu a envoyé l'Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! », c'est-à-dire : Père ! Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils, et puisque tu es fils, tu es aussi héritier : c'est l'œuvre de Dieu.

Evangile

Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.


"Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui."

Frères et soeurs bien aimés, nous célébrons aujourd'hui la fête de Notre Dame du Mont Carmel. Peut-être pourrait on se poser la question de la raison d'une telle fête dans le Carmel. Cette question trouve sa réponse dans la manière dont le Carmel a fait de Marie, un exemple pour son ordre tout entier. 

Chacun de ses membres, s'applique bien évidemment à suivre le Christ en tant qu'Il est notre Guide, qu'Il est notre Sauveur. Mais le Carmel invite chacun de ses membres à prendre également Marie pour Mère, et à la prendre pour exemple dans son attitude d'écoute et de docilité à l'Esprit Saint.

Marie est accueillante à la Parole de son Fils, et par là, elle nous invite à reproduire en nos vies, son écoute attentive de la Parole et sa docilité.
Marie a été dans sa vie, accueillante à la Parole, elle s'est laissée fécondée par cette Parole, et sa vie fut ainsi transformée par cette disponibilité qui fut la sienne à l'action de l'Esprit Saint.

Je découvrais hier dans une boutique, ce slogan publicitaire "Nous sommes faits pour être ensemble!".

Etre ensemble, Marie l'avait bien compris, elle avait bien saisi que sa vie n'avait de sens que dans la mesure où elle accueillait le Christ dans sa vie, lorsqu'elle se rendait disponible au Seigneur dans sa vie.

Oui, Jésus et nous, nous sommes faits pour être ensemble, et c'est pour cela que le Père nous a envoyé sons Fils. 

Cette mission de Jésus, elle se dessine au fil du temps. Et nous pouvons comme en avoir un avant gout dans le récit du livre des Rois, dans ce dialogue d'Elie avec Elisée. Elisée est le disciple que Dieu a donné à Elie. et dans l'épitre aux Galates, St Paul témoignera que:

" lorsqu'est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils" 

Ainsi tout au long de l'Histoire du Salut, se construit cette réponse de Dieu à la misère de l'homme, ce désir de Dieu de venir apporter le Salut à l'humanité.

Et cette réponse d'Amour de Dieu se construit à partir de la disponibilité des prophètes, à partir de la disponibilité de Marie, à partir de sa capacité à être accueillante à l'Esprit Saint, à l'initiative de Dieu dans sa vie.

Le dialogue d'Elie avec Dieu, la disponibilité de Marie à l'invitation de Dieu à être la terre dans laquelle germera le Salut, à devenir la Mère du Rédempteur, nous invitent à vivre dans nos propres vies, de l'exemple de leurs réponses à l'appel de Dieu, nous invitent à être disponibles dans nos vies à l'action de Dieu, à nous laisser féconder nous aussi, par la Parole, à nous laisser féconder par la Grâce de Dieu.

Nous sommes chacun (e), appelés à participer à l'œuvre du Salut. Le Christ sur la Croix, a "signé" la promesse de notre Rédemption, nous sommes invités à accueillir cette promesse dans notre vie, à en être les témoins, afin que tout homme, toute femme, puisse désormais avoir part au Salut qui vient de Dieu.

En cette fête de Notre Dame du Mont Carmel, demandons donc à Marie un coeur disponible, un coeur accueillant à la Parole, un coeur disponible à l'action de Dieu dans nos vies.

Prions également, en communion avec toute la famille Carmélitaine, pour l'Eglise et pour le monde, afin que Marie la garde inébranlable sous voile de tendresse.

Nous prions enfin pour nos frères et soeurs du Mont Carmel et de Terre Sainte. Nous gardons très présent en nos coeurs le souvenir de leur accueil fraternel.


Rendons grâce à Dieu!

Amen.



PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Vendredi 10 juin 2016


( L'Osservatore RomanoÉdition hebdomadaire n° 24 du 16 juin 2016 )

Silence sonore

Le chrétien est « debout » pour accueillir Dieu, dans un « silence » patient pour écouter sa voix, et « en sortie » pour l'annoncer aux autres, dans la conscience que la foi est toujours « une rencontre ». Ces trois attitudes, a expliqué le Pape, encouragent et relancent la vie de tous ceux qui se sentent écrasés par la peur, dans les moments les plus difficiles. « Nous savons que la foi n'est pas une théorie, ni même une science : c'est une rencontre ». La foi « est une rencontre avec Dieu vivant, avec le Dieu vivant, avec le Créateur, avec le Seigneur Jésus, avec l'Esprit Saint, c'est une rencontre ». Ainsi, a-t-il expliqué, dans la première lecture tirée du premier libre des Rois ( 19, 9.11-16 ) « nous avons écouté la rencontre du prophète Elie avec Dieu ». « Elie a beaucoup lutté contre cette situation du peuple et il a vaincu: il a vaincu une grande lutte contre les quatre cents prophètes des idoles, ils les a vaincus sur le mont Carmel et les a tous tués avec la force de Dieu: il est le vainqueur ». Mais ensuite, Elie « descendit du mont et entendit la nouvelle que la reine Jézabel, une femme cruelle et sans scrupules, voulait le tuer pour cela, car elle était idolâtre ». Alors, Elie « a eu peur ». Précisément « lui, le vainqueur, le grand, il a eu peur de cette femme et il s'en est allé : il a fui ». Une peur qui « a pour effet qu'il se sente découragé». Au point qu'Elie se demande pourquoi: « J'ai tant fait et à la fin toujours la même histoire : fuir et me défendre des idolâtres ». Il semble alors qu'il « ne reprend plus courage: il vaut mieux la mort, et il entre dans une profonde dépression. Il gît sur la terre, à l'ombre d'un arbre et il veut mourir ; il entre dans le sommeil avant la mort, ce sommeil de la dépression ». Mais voilà que « le Seigneur envoie l'ange pour le réveiller : “ Lève-toi  Prends un peu de pain et d'eau ” ». Et Elie obéit, mais « il continue ensuite à dormir ». L'ange « revient une seconde fois » en l'invitant à nouveau à se lever. Et, une fois debout, « l'autre mot est prononcé : “ Sors ! ” ». Donc, « pour rencontrer Dieu, il est nécessaire de revenir à la situation dans laquelle l'homme se trouvait au moment de la création: debout et en chemin ». Car « c'est ainsi que Dieu nous a créés: à sa hauteur, à son image et ressemblance, et en marche ». Alors Elie « est monté sur le mont pour rencontrer le Seigneur et voilà que le Seigneur passa ». Et « comment passa le Seigneur ? Comment le Seigneur passe-t-il ? Comment puis-je rencontrer le Seigneur et être sûr que c'est lui ? », s'est demandé François en relisant la page de l'Ancien Testament : « Il y a tout d'abord eu un vent impétueux et vif à fendre les montagnes et briser les rochers devant le Seigneur, mais le Seigneur n'était pas dans le vent ». Donc, « le Seigneur ne se trouvait pas dans ce bruit, il n'était pas dans cette majesté ». Puis, « après le vent, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre ; après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n'était pas dans le feu ». Elie « regardait, attendait le Seigneur: tant de bruit, tant de majesté, tant de mouvement et le Seigneur n'était pas là ». Finalement, « après le feu, le murmure d'une brise légère ou, comme cela est écrit dans la version originale, “ le fil d'un silence sonore ”. Et le Seigneur était là ». « Pour rencontrer le Seigneur, il faut entrer en nous-mêmes et entendre ce “fil d'un silence sonore” », car « c'est là qu'il nous parle ». Et « que se passe-t-il ? », a-t-il demandé. La réponse se trouve dans ce « va ! », car le Seigneur « nous donne une mission », comme à Elie : « Allez, reviens sur tes pas, n'aie pas peur de la reine, reviens sur tes pas, vers le désert et tu oindras celui-ci comme roi, cet autre comme roi et Elisée comme prophète, ton successeur ». Pour Elie, « il y a une mission » à accomplir. Et la mission d'Elie suggère « trois choses claires ». « Pour aller trouver le Seigneur, debout et en sortant de nous-mêmes », la première chose claire est précisément d'être « debout et en chemin ». Le deuxième point est « d'avoir le courage d'attendre ce murmure, ce “fil de silence”, quand le Seigneur parle au cœur et que nous nous rencontrons ». Le troisième est la « mission », l'invitation à revenir sur ses propres pas pour aller de l'« avant ». Voilà « le message que ce passage de l'Ecriture nous enseigne aujourd'hui ». En conclusion, le Souverain Pontife a prié pour « que le Seigneur nous aide toujours : il est toujours là pour nous aider à nous remettre debout ». Et même si nous tombons, il faut avoir la force de « nous relever » pour être « en chemin, sans être fermés, sans être dans l'égoïsme de notre confort: être patients, pour attendre sa voix et la rencontre avec lui et, ensuite, être courageux dans la mission et apporter aux autres le message du Seigneur ».


Source: vatican.va



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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