Il nous faut retracer le chemin du véritable Amour, car c’est par cet Amour que le Fils de la Vierge Marie enseigne à tous ses enfants.

Seul le Christ nous fournit les bonnes raisons de germer et de donner de vrais fruits : ceux de l’amour, de l’obéissance, de la patience, de la charité et de l’espérance. Pour chacun, l’environnement est différent et nous connaissons les écueils imprévisibles du climat, mais peu importe ! Les bonnes graines germent et se développent là où elles sont et comme elles le peuvent…en révélant toujours les signes de Dieu en cours de route.

Le monde est un champ où poussent du blé ou des mauvaises herbes selon la liberté de chaque personne. Nous sommes tous appelés à rendre ce champ meilleur et à nous en réjouir pour la Gloire de Dieu.  Si une personne ignore les signes placés devant elle pour qu’elle puisse changer, elle s’emmure dans sa solitude, s’y accroche et devient isolée et stérile.

La Création chante la Gloire de Dieu !  Aujourd’hui, en ce monde, ce que nous percevons généralement, c’est que l’être humain chante en l’honneur de son propre ennemi, de la désunion, de l’entêtement, de l’envie, de l’inconscience, du manque de miséricorde, comme une créature sourde et aveugle qui suit les tentacules du mal. S'il fallait chercher un signe, une piste, une voie capable, à elle seule, de résoudre la plupart des problèmes qui se posent à cette société malade, à ce monde en guerre, à ces familles déchirées et divisées, à ces querelles politiques, à ces conflits internationaux, ce serait celui-ci : le pardon.

Non pas que le pardon soit en mesure de résoudre toutes les injustices. Mais il permet de les dépasser pour construire un monde plus humain, un monde où la paix est le bien le plus précieux à atteindre, car de lui dépend, dans les familles, les communautés, la cité, les nations, la vie des personnes et même plus la survie des êtres humains.

Il apparaît que notre humanité est arrivée à un tournant de son histoire. Jamais les menaces, venant de tous les horizons, n’ont autant pesé sur elle. Crises en tous genre : climatiques, sociales, ethniques, crises d’identité individuelle et collective et j’en passe.

Si nous voulons changer le monde, commençons par nous changer nous-mêmes. C’est ce que nous enseigne le Christ qui a pardonné à ses bourreaux sur la croix. Il faudrait rajouter que le Salut est venu de cet acte d’amour totalement gratuit, qui ne cesse de nous bousculer, de nous inviter au dépassement.

Si je n’arrive pas à éradiquer ma colère, mes blessures, mon amertume, jamais je ne pourrai devenir un artisan de paix.

Et cela commence donc au pas de MA porte !!

Il ne s’agit pas de nier ce qui s’est passé. Il ne s’agit pas de minimiser la blessure, ni même de l’oublier. Au contraire, c’est parce que je reconnais qu’il s’est passé quelque chose de grave, que je peux pardonner.

Lorsque je pardonne, je prends d’abord conscience de ma blessure. Et en creusant cela, je me rends compte que ma blessure, profondément enracinée, s’est ramifiée, à l’intérieur de moi-même, atteignant ma psychologie, mes émotions, mon intelligence, et ma santé également. À tel point que je finis par me rendre compte qu’une prison s’est peu à peu construite autour de moi.

Pour avoir le regard du Christ sur ses bourreaux, ceci exige un décentrement de soi inhumain au premier abord. Comment accepter de pardonner à quelqu’un qui nous fait tant souffrir? D’abord pour casser la spirale négative de la haine, et entrer dans une logique de don. « Jésus l’ayant regardé, l’aima » (Marc, 10, 21).

Le chemin est long, maintes fois repris, maintes fois abandonné. Je tombe souvent, je me relève aussi. Mais au bout de cette route, il y a une libération. L’effet le plus immédiat quand je parviens à pardonner en totalité, et ce, avec l’aide de la prière et de l’action mystérieuse de la grâce, est la paix, et une dilatation de mon cœur qui s’appelle la joie. Oui, je peux aussi offrir le fruit des actes d’amour que je pose car « tout ce qui n’est pas donné est perdu » !

Si nous parvenions, chacun à notre niveau, à pardonner à ceux qui nous ont blessés, nous pourrions alors devenir de véritables artisans de paix et semer un merveilleux champ !  Nous pourrions alors témoigner, agir, éclairer les consciences, pour que le monde redevienne ce qu’il devrait être : pleinement humain car pleinement pacifié.

SOYONS PERSÉVÉRANTS,

GARDONS L’AMOUR ENTRE NOUS,

SOYONS BRAVES, RÉSOLUS, GARDONS L’ESPÉRANCE…

DEMANDONS AU SEIGNEUR,

PAR LA PUISSANCE D’AMOUR DE LA VIERGE MARIE, NOTRE MÈRE,

ET PAR L’ESPRIT-SAINT,

D’OUVRIR NOTRE CONSCIENCE,

DE NOUS MONTRER QUELLES SORTES DE GRAINES NOUS SEMONS SUR NOTRE PASSAGE !

Dans le Coeur de Jésus