« Le sabbat a été fait pour l'homme, et non pas l'homme pour le sabbat »
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu'ils font le jour du sabbat ! Cela n'est pas permis. » Et Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu'il fut dans le besoin et qu'il eut faim, lui-même et ceux qui l'accompagnaient ? Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l'offrande que nul n'a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l'accompagnaient. » Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non pas l'homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l'homme est maître, même du sabbat. » (Mc 2, 23-28)
Une vieille histoire ?
Les disciples étaient si importunés qu'ils n'avaient pas le temps de se nourrir (cf. Mc 3, 20 ; 6, 31) ! Aussi – car c'étaient des hommes – avaient-ils faim. Ils froissent dans leurs mains des épis de blé et apaisent leur faim, preuve de l'austérité peu commune de leur vie : ils ne recherchent point des mets apprêtés, mais une nourriture simple.
Pour réfuter l'accusation sans fondement des pharisiens, Jésus se souvient d'une vieille histoire (cf. 1 S 21, 1-7) : David fuyant Saül vint à Nob. Reçu par le prêtre Ahimélek, il lui demanda à manger et celui-ci, n'ayant pas de pain ordinaire, lui donna du pain consacré. Seuls les prêtres et les lévites avaient le droit d'en manger. Il lui demanda seulement si ses gens s'étaient abstenus de rapports avec des femmes. David répondit : « Depuis hier et avant-hier », et le prêtre n'hésita pas à donner les pains consacrés, ayant estimé que, selon la parole du prophète : Je veux la miséricorde et non le sacrifice (Os 6, 6), mieux valait délivrer les hommes du péril de la faim que d'offrir un sacrifice à Dieu. Le salut des hommes, voilà l'offrande qui apaise Dieu.
St Jérôme
Prêtre de Rome, saint Jérôme († 420) partit pour Bethléem, où il vécut dans l'ascèse et l'étude de la Bible qu'il traduisit en latin, la Vulgate. Il est docteur de l'Église. / Commentaire sur Matthieu, 12, 1-4, trad. É. Bonnard, Paris, Cerf, 1977, Sources chrétiennes 242, p. 235-237.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6