4ème étape: «Pourquoi êtes-vous si craintifs? N'avez-vous pas encore la foi?»

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«Le Christ, manifeste pleinement l'homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation. » (GS 22)


Le Concile nous dit dans le document Gaudium et Spes n° 22: « la vocation dernière de l'homme est réellement unique, à savoir divine »

Le Christ est venu nous révéler cette vocation divine de toute personne. Peut-être une des causes du mal être de beaucoup d'hommes et de femmes aujourd'hui c'est d'avoir enlevé de leur vie c'est dimension divine, transcendante de leur existence.  

Le Fils de Dieu a pris notre condition d'homme pour éveiller en nous la fibre divine.  Voilà le déplacement (ou  le pèlerinage) qu'il a fait avec ses disciples. 

Jésus nous conduit à son Père, pour qu'en entrant en relation avec son Père nous vivons la vie ne pas seulement appuyés sur nos forces, sur nous-mêmes, mais en accueillant constamment la Vie d'un Autre.

Le pèlerin fait son chemin appuie sur la force d'un autre, et cela c'est un apprentissage qui se fait en route. Le peuple d'Israël a marché pendant 40 ans au désert et il a appris à reconnaitre que Dieu marché avec eux, que Dieu s'occupe d'eux, et qu'il était Dieu, et il n'y avait rien d'impossible pour lui, c'est pour cela qu'il a commencé par leur faire traverser  la Mer pour qu'ils passent à pie sec (cf. Ex 14,15-)

Aujourd'hui dans notre pèlerinage,  Jésus nous propose d'entrer dans un espace qu'on ne contrôle pas, celui de la mer, pour faire expérience de sa puissance. 

Jésus amené les disciples a plusieurs reprises à traverser la mer, avec tout les risques qu'il y avait. Il les sortaient du terrain qu'il contrôlait, et ils leur permettait des situations qui les dépassait : tempêtes, vents violents, des vagues qui remplisse la barque d'eau, et on a l'impression qu'on va couler.  

35 Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l'autre rive. » 36 Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d'autres barques l'accompagnaient. 37 Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. 38 Lui dormait sur le coussin à l'arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » 39 Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. 40 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N'avez-vous pas encore la foi ? » 41 Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Mc 4,35-41)

Aujourd'hui nous sommes en train de traverser une tempête, mais peut-être dans notre vie personnel, ou de famille, ou … nous avons traversé des tempêtes dans les quelles nous voyons la violence du vent, et de quelle manière le vagues remplissent la barque, et on se voit mourir, on peut se dire : je n'en peux plus, c'est la fin… Et Jésus ? Où est-t-il ? Qu'est-ce qu'il fait… ? Nous a-t-il abandonné ?

Comment nous réagissons devant les tempêtes ? On pourrait se dire que c'est bien réagir à la manière des apôtres, et dans notre prière nous tourner vers Jésus et lui dire : « Mais ça ne te fait rien tout ce qui se passe ? » Peut-être nous avons fait l'expérience dans notre vie de lui avoir réveillé et d'avoir vu sa puissance dans de moment concrets.

En même temps, Jésus sait bien qu'il y a la tempête, et s'il dort,  peut-être c'est pour nous inviter à grandir dans la confiance. C'est à cela qu'il invite les disciples : « N'avez-vu pas encore la foi ? »

Si quelqu'un veut approfondir sur cela voici une lettre une de Thérèse de Lisieux à sa sœur, en l'invitant à laisser Jésus dormir :   Lettre de Thérèse de Lisieux

Voici un autre texte pour la méditation où Jésus rejoigne les disciples en plein nuit et au milieu de la tempête, quand les vents sont contraires et ils n'arrivent pas à avancer :

22 Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules. 23 Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. 24 La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. 25 Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. 26 En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C'est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. 27 Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez plus peur ! »28 Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » 29 Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. 30 Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » 31 Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » 32 Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.33 Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : «Vraiment, tu es le Fils de Dieu !»(Mt 14, 22-33)

Dans la situation actuel, où les vents sont contraires, peut-être nous pouvons dire à Jésus : « Ordonne moi de venir vers toi sur les eaux », c'est-à-dire de traverser cette situation avec le regard fixe sur Lui, et pas en regardant la violence des vagues. Peut-être c'est cela qui va faire de nous de « contagions de l'espérance » devant l'anxiété et le mal être qui vivent beaucoup de personnes.


Prière de la communauté

Prière du Pèlerin

Seigneur Jésus, Toi qui as couru toutes les routes, celles de l'exil, celles des pélerinages, celles de la prédication, tire-moi de mon égoïsme et de mon confort, fais de moi un Pélerin. Seigneur Jésus, Toi qui as pris si souvent le chemin de la montagne pour trouver le silence, proclamer les Béatitudes, fais de moi un Pélerin. Sans cesse tenté de vivre tranquille, sans cesse tenté de m'installer, tu me demandes de marcher en Espérance vers Toi dans la gloire du Père. Fais, Seigneur, que je marche, que je monte par les sommets vers Toi, avec toute ma vie, avec tous mes frères, avec toute la Création, dans l'audace et l'adoration. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Les Pèlerins confinés

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