2e Dimanche de l'Avent

Image de la publication

Illustration : "La vision du Bienheureux Hermann-Joseph" par Anthony van Dyck

Parole de Dieu (Ac 2, 44-47) 

Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun ; ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils partageaient le produit entre tous en fonction des besoins de chacun. Chaque jour, d'un même cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple, ils rompaient le pain dans les maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité de cœur ; ils louaient Dieu et avaient la faveur du peuple tout entier. 

Méditation 

Parmi les différents moyens favorables à l'épanouissement de la tendresse, c'est probablement la pauvreté qui a le plus frappé les maîtres spirituels prémontrés des XIIe et XIIIe siècles. Pour eux, avoir un cœur de pauvre, c'est posséder l'esprit de la primitive Église, vivre selon l'institution des Apôtres. 

Pour eux, la pauvreté a une dimension très positive parce qu'ils la comprennent comme étant au service de la communion, de l'amour fraternel : elle est une conséquence de la charité en vue de former « un seul cœur » entre tous.

Né à Cologne en 1150, Hermann entre très jeune à l'abbaye prémontrée de Steinfeld. Durant la plus grande partie de sa vie, il sera tour à tour en charge du réfectoire et de la sacristie. Demeurant toute sa vie timide, parfois gauche, il a toutefois un caractère joyeux. Quelques frères l'ont pris en grippe, quelques autres le tiennent pour un saint. Le gros de la communauté l'oublie. Mais quelle richesse d'âme ! Apparitions du Seigneur crucifié, visions très fréquentes de la Vierge Marie, entretiens avec sainte Ursule et ses compagnes… Il y aurait bien des événements extraordinaires à raconter, comme son mariage mystique avec la sainte Vierge qui lui valut de s'appeler saint Hermann-Joseph. De plus, ses vertus rayonnaient. En premier lieu, une humilité merveilleuse, signe d'un cœur de pauvre. C'était sa vertu maîtresse, la vertu de saint Joseph. Père Hermann-Joseph, éclaire-nous : comment former en nous des cœurs qui aient ton humilité ? Voici quelques pistes offertes par le maître : 

  • Avoir de l'humour : de bonnes plaisanteries joyeuses sont toujours bien utiles pour ne pas se prendre au sérieux ou détourner la conversation quand on fait notre éloge !
  • Aimer la compagnie des enfants. Ainsi voyait-on saint Hermann-Joseph jouer si aimablement avec les enfants que ceux-ci le regardaient comme l'un d'eux.
  • Ne pas être trop attaché à son apparence extérieure… sans aller cependant jusqu'à frapper sur le mur le bout de ses souliers neufs afin de leur faire perdre un peu de leur forme trop régulière, comme Hermann-Joseph pouvait le faire !
  • Être généreux : donner joyeusement de son temps et de ses biens (spirituels, relationnels, culturels, intellectuels, financiers…).

Ces quelques attitudes concrètes d'humilité proposées par saint Hermann-Joseph engagent sur un chemin de bonheur où la tendresse pourra s'épanouir dans une véritable unité des cœurs. "Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux" (Mt 5, 3).

Prière de la communauté

Prière au Cœur de Jésus, de Saint Hermann Joseph, o.praem (1150-1242)

Je te salue, Cœur bien-aimé, Que ton amour pénètre à fond ; Doux Cœur de Jésus, je t'aime. Incline-toi vers mon cœur, Afin qu'il puisse s'unir à toi, Que mon cœur aspire à toi, Qu'il puisse s'unir à toi. O Douceur immense de Dieu, Emplis l'intérieur de mon cœur ; Amour, prends en moi ta croissance, Accomplis tout ce qui te plaît. Que mon cœur ne soit plus à soi, Qu'il vive pour toi, qu'il soit tien, Qu'il soit en toi, toi-même en lui ; Au sein de Dieu qu'il se repose.

Merci ! 946 personnes ont prié

7 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Retraite d'Avent : "Noël, l'épanouissement de la tendresse"

Je m'inscris