ch 43 De ceux qui arrivent en retard au service de Dieu 13à19

v 13 " au repas..."

1°)Le retard est  désordre. - La Règle se poursuit ce jour avec le "retard aux repas" Pour les moines c'est un temps communautaire, à horaire fixe, dans un esprit d'obéissance. C'est la victoire sur l'individualisme où chacun prendrait son repas en self-service. C'est une occasion de conversion et de réconciliation avec les autres dans ce partage de la nourriture. On n'épuise pas le mystère de la communion , dont le repas partagé rappelle l'Eucharistie. Ici encore tout se passe en silence, en ordre : le retard des uns, serait occasion de" dissipation" v 1 ou de désordre.

2°)Où est le mal ? - Nous pouvons nous poser la question "En quoi le retard serait un mal ?"Quand nous prions le Notre père nous disons "délivre-nous du mal" Ici le retard (à l'office divin et au repas dans le monastère mais aussi dans nos obligations essentielles de laïcs !)peut s'entendre comme un mal qui atteint le domaine relationnel, affectif en créant la division, la fuite de nos obligations profondes. La Règle commune rapproche alors que toute volonté individuelle peut porter atteinte par son caractère d'indépendance, de repli sur soi et donc de coupure. Rester unis ( pour les moins entre eux mais aussi pour nous laïcs entre personnes) L'individualisme peut être compris alors comme un mal pernicieux, proche de la recherche d'un plaisir individualiste, voire solitaire, parfois en "catimini"!. Partant de la réflexion sur "le retard" nous  pouvons retrouver facilement l'occasion de revoir notre calendrier, nos urgences ou nos priorités dans notre agenda pour y déceler ce qui serait une fuite de nos vraies obligations quand nous remettons à plus tard ce qui s'imposerait comme urgent aujourd'hui ??Le retard à réagir serait  souvent un  alibi servant de justificatif ?

La règle de vie pourrait alors s'énoncer : vivre dans la transparence avec l'autre et le servir sans retard. 

3°)Dieu premier servi. -C'était la devise de Jeanne d'Arc , la guerrière. Pour nous cette pensée peut signifier mettre la prière au premier rang et par voie de conséquence chercher à faire de son mieux la volonté divine. Nous préoccuper des besoins bien compris de l'autre sans y surseoir outre mesure, c'est une forme de justice ! C'est chercher à "être vrai"

C'est ce que dit le Psaume 16 "Seigneur écoute la justice ! Entends ma plainte, écoute ma prière, mes lèvres ne mentent pas."



Prière de la communauté

Benoît

Benoît, Toi qui nous as instruis par ton enseignement, Béni de Dieu, maître très bon; assiste-nous, et prends pitié, de tous ceux et celles qui ont recours à toi Par la miséricorde que tu as eue envers les autres et par celle que Dieu a eue envers toi aie pitié de nous et de notre misère, que nous puissions avec toi nous réjouir de ton bonheur. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Règle de Saint Benoît pour les laïcs

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