Extrait du texte de Saint Pierre-Julien Eymard (PR 90, 3)

Quand je dis qu'il faut de la sensibilité, je me sers de ce mot parce que je n'en connais pas d'autre. Mais ce n'est autre chose qu'une affection à tout ce qu'on a à faire, une répulsion au moindre mal. Ce n'est pas la sensibilité nerveuse des faux dévots. Comprenez-le bien.
Allons dominez-vous, dominez vos devoirs. Que l'âme règne, que l'extérieur ne vous absorbe pas. Que quoi que ce soit du monde ne vienne vous troubler. Alors, vous commencerez à être des religieux et des saints. L'herbe meurt tous les ans, parce qu'elle n'a point en terre de racines profondes. Mais le chêne, l'olivier et le cèdre demeurent éternellement parce que leurs racines creusent profondément le sein de la terre. Il faut donc pour demeurer et devenir grands, descendre à l'intérieur, toujours descendre jusqu'au fond où nous trouverons Jésus : Il s'est dépouillé [Ph 2,7] – De fondement, nul n'en peut poser d'autre que celui qui s'y trouve, c'est-à-dire Jésus [1Co 3, 11].

Fin de la retraite aux Pères du Saint Sacrement (PR 90) – Mai 1867

Prière

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Légende de l'image : Radical, Mgr Michel Aupetit, comme la venue du Christ en la chair de la Vierge Immaculée… Voici la Vierge-ostensoir qu'il a réalisée quand il était encore médecin. Photo : Commission diocésaine d'Art Sacré - Paris