« Entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu'ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l'écoutait. (Lc 19, 45-48)
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La parole a beaucoup de caractères qui la rapprochent d'un aliment. Quelqu'un met en sa bouche une bouchée de pain ou quelque autre nourriture. Il la broie d'abord avec ses dents et ainsi l'envoie dans l'estomac. Ainsi en est-il de tout mot : nous l'entendons, nous le méditons dans la bouche de l'intelligence ; comme avec des dents – c'est-à-dire avec des commentaires – nous le broyons. Il nous faut voir ce dont il parle, l'origine de ce dont il parle et la raison pourquoi il en parle. Ainsi de toute nourriture, tant que nous ne l'avons pas mâchée avec les dents, nous n'en percevons pas la saveur ; la parole que nous entendons, si nous ne l'avons pas mâchée en la travaillant en nous, nous ne pouvons pas en comprendre la portée.
La manne que l'on mangeait dans le désert jouait le rôle du mot. C'est pour cela qu'elle s'appelait « manne », ce qui en hébreu signifiait : « Qu'est cela ? » (Ex 16, 15). Toutes les fois que nous entendons un mot, il nous stimule à rechercher le nom même de la chose : « Qu'est-ce que nous entendons ? » Et comme la nourriture une fois mâchée est envoyée dans l'estomac, le mot lui aussi, après que nous l'avons bien travaillé, nous le confions à notre mémoire comme à un estomac. La nourriture ne sert à rien si elle n'a pas d'abord été mâchée, puis envoyée dans l'estomac. Les mots, de même, sont inefficaces pour le salut, s'ils n'ont pas été confiés à l'intelligence et à la mémoire.
Pseudo-Jean Chrysostome
Ce commentaire inachevé sur Matthieu, transmis en latin sous le nom de Jean Chrysostome, pourrait avoir été composé au ive siècle.
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9 commentaires
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6