Quarante jours pour réapprendre à vivre

Quarante jours pour réapprendre à vivre

Au carrefour de la Bonne Nouvelle :
Je vois Ton Fils (et Toi qu’il nous révèle),
J’entends sa voix : « Ce n’est pas en rêvant,
Ni par hasard qu’on vient à ma rencontre ;
L’humble Bonté, c’est Dieu que l’on démontre :
Des affligés vous serez les servants. »

Dans leur regard, découvrez ma présence.
La charité n’est pas quelque observance,
Quelque ornement, mais à soi-même fin.
Offrez à tous froment plutôt qu’épeautre :
Nul ne voit Dieu qui ne le donne aux autres
Et qui d’amour veut assouvir sa faim.

Je ne pourrai vous oindre de Sagesse
Tant que vos cœurs souffriront de rudesse :
Sagesse et paix sortent du même Esprit.
En vérité que la violence est fade !
L’amour du frère en vous ne se dégrade !
Il est le sel de la terre, et son prix!

Il fleurira, ce printemps de l’Eglise :
Ton alizé remplacera la bise
C’est Ta clarté qui le sort de l’opaque
Ce peuple uni né du matin de Pâques :
Tes baptisés ne sont pas orphelins !

Faiblesse humaine, hélas souvent fautive,
En même temps sainteté toujours vive :
Heureuse Eglise à qui la Trinité
A fait ce don gracieux d’elle-même,
Et, pour nous dire à quel point Tu nous aimes,
Du Christ Jésus prendra l’humanité !

Bien que pécheurs, bien que toujours fragiles,
Nous reflétons au monde l’Evangile
Quand nous brillons de ces mêmes rayons,
Quand, pour Jésus, Tu fais qu’on nous veut suivre.
Quarante jours pour réapprendre à vivre,
Et jusqu’en croix rester ses compagnons…

Quarante jours, est-ce trop pour comprendre
Que l’on est cendre et retournera cendre,
Mais qu’à ce corps le Royaume est promis
Pourvu qu’au pauvre on offre en Ta tendresse,
Pour le guérir de tout ce qui l’oppresse,
Le blé du Ciel dont la terre est semis ?

Pauvres aussi serons, fûmes ou sommes :
Le désarroi sur la terre des hommes,
Chacun l’éprouve en son cœur ou sa chair.
Mais en Jésus nous reprenons naissance ;
Sa Croix brandit le sens de l’existence
Et dit combien les humains Te sont chers.

Pour établir ce qu’elle a d’illusoire
Et qu’elle a tort de fêter sa victoire,
Notre Seigneur plongera dans la mort.
Nous revivrons de ses trois jours en terre ;
Notre destin bascule en ce mystère
Qu’en son trépas celui qui croit s’endort.

De tout instruits par les témoins-apôtres,
Nous confessons que ce réveil est nôtre,
Qu’on nous verra vivre auprès du Vivant,
Temps d’Espérance, ô temps qui se médite
Silencieux, si ce n’est que palpite
A l’unisson le cœur de Tes enfants !

Temps de carême, aube d’immense fête !
Prends soin, Seigneur de parfumer nos têtes
De Ton haleine et de Ta sainte odeur !
Ô Créateur des vernales vêtures,
Fais qu’en ces jours l’homme, Ta créature,
S’aromatise aussi de Ta splendeur.

C’est un parfum d’essence naturelle
Tiré des fleurs sans doute les plus frêles
Mais de l’Eden qui nous font souvenir.
Béni soit-il ce carillon d’arômes
Quand tous nos prés seront venus de Rome
Pour un printemps qui ne saurait finir.

Temps d’avant Pâque, ô temps d’humbles guirlandes !
Temps de chérir, Temps d’avoir pour offrande
Jonquille d’or ou le premier jasmin !
Temps de régler nos pas sur Tes poèmes !
Pérégrinant au jardin du carême,
D’éternité, nous prenons le chemin.

Guy Jampierre (1945-….) Diacre et poète, marié et père de 3 enfants, qui après avoir été diplomate puis banquier international, partage sa retraite entre la composition poétique, le service de l'Eglise et son activité d'oléiculteur à Valensole en Haute Provence.

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Prière de la communauté

Apprends-nous à prier Lc 11, 1-4

Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : «Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples.» Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : 'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.' »

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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