Les 7 prières à Notre Dame des 7 douleurs de saint Alphonse de Liguori

Il existe de nombreuses prières à Notre Dame des Douleurs, comme le chapelet des 7 douleurs. Saint Alphonse de Liguori, docteur de l’Eglise à la spiritualité très mariale, nous propose de prier Notre Dame des Douleurs et de méditer les 7 douleurs de la Vierge à travers ces 7 belles prières de compassion. Un chapelet ou un dizainier peut aider dans la récitation de ces prières.

Première prière à Notre Dame des sept douleurs

Première douleur : La prophétie de Syméon (Luc 2, 34-35)

“Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »”

Prière du premier glaive de saint Alphonse de Liguori

« Je compatis, ô Mère affligée, à la douleur que vous causa le premier glaive qui vous a transpercée, quand Siméon, dans le temple, vous représenta les tourments que les hommes devaient faire endurer à votre bien-aimé Jésus (et que vous connaissiez déjà par les divines Écritures), jusqu'à le faire mourir sous vos yeux, suspendu à un bois infâme, épuisé de sang et abandonné de tout le monde, sans pouvoir recevoir de vous ni défense ni secours. Je vous prie donc, ma Reine, par ce souvenir amer qui affligea votre cœur pendant tant d'années, de m'obtenir la grâce de conserver toujours, à la vie à la mort, gravées dans mon cœur, la Passion de Jésus-Christ et vos Douleurs. Ainsi soit-il. » 

Cette prière est suivie : 
- d’un Notre Père
- de 10 Je vous salue Marie
- d’un Gloire au Père  

“Priez pour nous, Vierge très affligée ! Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.”

Seconde prière à Notre Dame des sept douleurs

Seconde douleur : La fuite de la Sainte Famille en Egypte (Matthieu 2, 13-21)

“Après leur départ, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. »
 Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils.
 Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages.
 Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie : Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus. Après la mort d’Hérode, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et pars pour le pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant. » Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël.”

Prière du second glaive de saint Alphonse de Liguori

« Je compatis, ô Mère affligée, à la douleur que vous causa le second glaive qui vous a transpercée lorsque vous avez vu votre Fils innocent, à peine né, persécuté à mort par ces mêmes hommes pour lesquels il était venu dans le monde ; de sorte que vous avez été obligée de fuir en Égypte pendant la nuit et secrètement à l'insu du monde. Par tant de peines que vous, Vierge délicate, avez endurées, conjointement avec votre petit enfant exilé, dans ce long et pénible voyage, par des chemins déserts et difficiles, et dans votre séjour en Égypte, où étant inconnus et étrangers, vous avez vécu durant toutes ces années dans la pauvreté et le mépris, je vous prie ma bien-aimée Souveraine, de m'obtenir la grâce de souffrir avec patience dans votre compagnie, jusqu'à la mort, toutes les peines de cette misérable vie, afin que je puisse, dans l'autre, échapper aux peines éternelles de l'enfer que j'ai bien méritées. Ainsi soit-il. »

Cette prière est suivie : 
- d’un Notre Père
- de 10 Je vous salue Marie
- d’un Gloire au Père  

“Priez pour nous, Vierge très affligée ! Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.”

Troisième prière à Notre Dame des sept douleurs

Troisième douleur : La disparition de Jésus durant trois jours (Luc 2, 41-51)

“Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
 
Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.
 À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents.
 Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
 Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.
 C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
 En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! »
 Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »
 Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
 Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.”

Prière du troisième glaive de saint Alphonse de Liguori

« Je compatis, ma Mère affligée, à la douleur que vous causa le troisième glaive qui vous perça le cœur, quand vous avez perdu votre cher Fils Jésus, qui resta trois jours à Jérusalem, éloigné de vous. Ne voyant plus alors votre amour auprès de vous, et ignorant la cause de son éloignement, je pense, mon aimable Reine, que vous n'eûtes aucun repos pendant ces nuits, mais que vous ne fîtes que soupirer après celui qui était tout votre bien : je vous prie donc, par les soupirs que vous avez poussés durant cette trois jours, bien longs et bien douloureux pour vous, de m'obtenir la grâce de ne jamais perdre mon Dieu, afin que je vive toujours uni à lui et que je meure dans ses embrassements. Ainsi soit-il. »

Cette prière est suivie : 
- d’un Notre Père
- de 10 Je vous salue Marie
- d’un Gloire au Père  

“Priez pour nous, Vierge très affligée ! Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.”

Quatrième prière à Notre Dame des sept douleurs

Quatrième douleur : La rencontre sur le chemin de croix (Luc 23, 27-31)

“Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !
 Voici venir des jours où l’on dira : “Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité !”
 Alors on dira aux montagnes : “Tombez sur nous”, et aux collines : “Cachez-nous.” Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? »

Prière du quatrième glaive de saint Alphonse de Liguori

« Je compatis, ma Mère affligée, à la douleur que vous causa le quatrième glaive qui vous perça le cœur, lorsque vous avez vu votre Jésus condamné à mort, chargé de liens et de chaînes, couvert de sang et de plaies, couronné d'un faisceau d'épines, tombant en chemin sous sa pesante Croix, qu'il portait sur ses épaules ensanglantées, allant comme un agneau innocent mourir pour notre amour. Vos yeux se rencontrèrent alors avec les siens, et vos regards mutuels devinrent autant de traits dont vous blessâtes réciproquement vos cœurs amoureux. Je vous prie donc par cette grande Douleur, de m'obtenir la grâce de vivre entièrement résigné à la volonté de mon Dieu, portant ma croix avec joie dans la compagnie de Jésus jusqu'au dernier soupir de ma vie. Ainsi soit-il. » 

Cette prière est suivie : 
- d’un Notre Père
- de 10 Je vous salue Marie
- d’un Gloire au Père  

“Priez pour nous, Vierge très affligée ! Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.”

Cinquième prière à Notre Dame des sept douleurs

Cinquième douleur : Crucifixion de Jésus (Jean 19, 25-27)

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.”

Prière du cinquième glaive de saint Alphonse de Liguori

« Je compatis, ma Mère affligée, à la douleur que vous causa le cinquième glaive qui vous perça le cœur, lorsque, présente sur le mont Calvaire, vous avez vu de vos propres yeux, mourir peu à peu, au milieu de tant de tourments et de mépris, sur le lit douloureux de la Croix, votre bien-aimé Jésus, sans pouvoir même lui donner le moindre des soulagements qu'au moment de la mort on accorde aux plus scélérats. Et je vous prie, par l'agonie que vous, tendre Mère, avez soufferte avec votre Fils agonisant, et par la tendresse que vous avez éprouvée lorsque, pour la dernière fois, il vous parla du haut de la Croix, et que se séparant de vous, il nous donna tous à Vous pour fils dans la personne de Jean ; par la constance avec laquelle vous l'avez vu baisser la tête et expirer, je vous prie de m'obtenir de votre amour crucifié la grâce de vivre et de mourir crucifié à toutes les choses de ce monde, pour ne vivre toute ma vie que pour Dieu, et ainsi aller un jour jouir de lui face-à-face en paradis. Ainsi soit-il. »

Cette prière est suivie : 
- d’un Notre Père
- de 10 Je vous salue Marie
- d’un Gloire au Père  

“Priez pour nous, Vierge très affligée ! Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.”

Sixième prière à Notre Dame des sept douleurs

Sixième douleur : La descente de la croix (Matthieu 27, 57-59)

Comme il se faisait tard, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie, qui s’appelait Joseph, et qui était devenu, lui aussi, disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu’on le lui remette. Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé.”

Prière du sixième glaive de saint Alphonse de Liguori

« Je compatis, ma Mère affligée, à la douleur que vous causa le sixième glaive qui vous perça le cœur lorsque que vous vîtes percer d'outre en outre le doux Cœur de votre Fils déjà mort, et mort pour ces ingrats qui, même après l'avoir fait mourir, n'était pas encore rassasiés de le tourmenter. Je vous prie donc par cette cruelle douleur que vous avez endurée toute seule, de m'obtenir la grâce d'habiter dans le Cœur de Jésus blessé et ouvert pour moi ; dans ce cœur, dis-je, qui est la belle demeure d'Amour, où reposent toutes les âmes qui aiment Dieu et que là, passant moi-même ma vie, je ne pense qu'à Dieu et n'aime que lui. Très Sainte Vierge, vous pouvez le faire, je l'espère de vous. Ainsi soit-il. »

Cette prière est suivie : 
- d’un Notre Père
- de 10 Je vous salue Marie
- d’un Gloire au Père  

“Priez pour nous, Vierge très affligée ! Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.”

Septième prière à Notre Dame des sept douleurs

Septième douleur : La mise au tombeau (Jean 19, 40-42)

“Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts.
 À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne.
 À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.”

Prière du septième glaive de saint Alphonse de Liguori

« Je compatis, ma Mère affligée, à la douleur que vous causa le septième glaive qui vous perça le cœur, lorsque vous vîtes entre vos bras votre Fils mort, non plus dans l'éclat de sa beauté, comme vous l'aviez autrefois reçu dans l'étable de Bethléem, mais ensanglanté, livide et tout déchiré des blessures qui avaient mis ses os à découvert ; vous écriant alors : mon Fils, mon Fils, en quel état l'amour t'a réduit ! Et lorsqu'on le porta au sépulcre, vous avez voulu encore l’accompagner, et l'y arranger de vos propres mains, jusqu'à ce qu'enfin, lui disant le dernier adieu, vous y laissâtes votre cœur brûlant d'amour enseveli avec votre Fils. Par tant de martyrs qu'a souffert votre belle âme, obtenez-moi, ô Mère du bel amour ! Le pardon des offenses que j'ai commises contre mon Dieu bien-aimé ; je m'en repens de tout mon cœur. Défendez moi dans les tentations ; assistez-moi à l'heure de ma mort, afin que sauvé par les mêmes mérites de Jésus et les vôtres, je parvienne un jour avec votre assistance, après ce malheureux exil, à chanter dans le paradis les louanges de Jésus et les vôtres, pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il. »

Cette prière est suivie : 
- d’un Notre Père
- de 10 Je vous salue Marie
- d’un Gloire au Père  

“Priez pour nous, Vierge très affligée ! Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.”

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  1. Traduction Bible Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones : https://www.aelf.org/

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