Sainte Hildegarde de Bingen, figure emblématique du Moyen Âge, nous lègue une vision singulière de l'alimentation, qu’elle considère comme un pilier essentiel de la santé du corps et de l’âme. Dans son œuvre Physica, elle révèle avec précision les vertus curatives des aliments, invitant à une consommation mesurée et consciente. En insistant sur l'équilibre, Hildegarde prône une approche où l'excès est banni, et où chaque mets devient une médecine potentielle, que ce soit pour les malades ou pour les bien-portants. Parmi ses recommandations, l’épeautre occupe une place centrale, reconnu pour ses bienfaits sur le bien-être général. À travers ses préceptes, elle nous appelle à redécouvrir une harmonie profonde avec la nature, à retrouver dans nos assiettes les remèdes que la terre elle-même nous offre.
Hildegarde de Bingen perçoit le corps, l'esprit et l'âme comme un ensemble indissociable, où la santé physique se révèle être une condition essentielle à l'épanouissement spirituel. Elle insiste sur le fait que la nature détient un pouvoir de guérison et de régénération. Les propriétés médicinales des plantes et des herbes, qu'elle a largement décrites et qu' elle employait dans ses pratiques thérapeutiques, harmonisent les forces naturelles avec les besoins du corps humain afin de promouvoir la guérison et le bien-être.
L’alimentation selon Hildegarde repose sur la qualité des aliments, essentiellement les légumes du jardin, le grand épeautre, et les fruits (le tout de préférence bio, bien entendu), qui sont des sources bienfaisantes pour le corps et l’esprit. Cette alimentation, qualifiée d’« alimentation de la joie », possède un pouvoir purifiant et régénérateur pour l'organisme. Contrairement à l’alimentation moderne ultra-transformée, l’alimentation d’Hildegarde est anti-addictive, antioxydante, anti-acide, anti-dépressive et anti-inflammatoire. Hildegarde propose un certain nombre de recettes basées sur ces principes.
Hildegarde propose aussi de jeûner régulièrement afin de régénérer tout l’organisme. Un jeûne peut durer de quelques jours à trois semaines, et être constitué d’une soupe le midi, faite des éléments cités ci-dessous.
On privilégie la cuisson douce qui préserve la qualité des aliments et on bannit les fritures, les grillades et le micro-ondes.
Le blé moderne et le lait de vache sont à bannir pour leurs propriétés inflammatoires.
Par ailleurs, afin de préserver l’équilibre acido-basique, on évite le jus d’orange, la rhubarbe, les yaourts et tous les aliments qui libèrent des acides lors de la digestion, tels que les plats préparés, les produits raffinés, les sucres, les viandes, le café. On privilégie les aliments basiques qui libèrent le potassium et le magnésium tels que les châtaignes, les amandes, les légumes, le grand épeautre.
Les soupes peuvent être à base de grand épeautre et de légumes tels que carottes, betteraves, navets, courges, fenouil. Hildegarde conseille d’éviter les poireaux, les pêches, les prunes, les échalotes, les fraises et les crudités (sauf la salade verte si elle est bien assaisonnée), qu’elle considère comme des poisons pour l’homme. Selon elle, le chou est indigeste et l’on doit éviter certains champignons, les pastèques et les lentilles.
A privilégier :
Le respect de ces principes possède des vertus aussi prophylactiques que guérisseuses. Découvrez dans cet article quelques recettes d’Hildegarde.
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