Neuvaine en l'honneur de Notre-Dame de Pontmain
Cette neuvaine peut-être priée pour préparer la fête de l'anniversaire de l'Apparition à Pontmain, soit du 9 au 17 janvier de chaque année.
Contenu de la neuvaine
Chaque jour, vous recevrez un extrait du récit des apparitions et une prière à la Vierge Marie.
Programme
Jour 1 - C'était le soir du 17 janvier 1871
Jour 2 - « La belle grande Dame »
Jour 3 - La Mère de l'Eglise
Jour 4 - « Mais priez mes enfants »
Jour 5 - « Dieu vous exaucera »
Jour 6 - « Mon Fils se laisse toucher »
Jour 7 - Notre Dame de la Prière
Jour 8 - Marie, mère du Sauveur
Jour 9 - Mère compatissante
Contexte des apparitions
Extrait du texte du Frère Bernard Descroix paru dans la revue Présence Mariste
1871. La France, est au bord de l'abîme, elle ne parvenait plus à stopper les envahisseurs. Les Prussiens campaient aux portes de Laval, à cinquante-trois kilomètres de là. Trente-huit hommes de Pontmain, cueillis par la levée en masse, étaient partis à la guerre et, parmi eux, Auguste, le frère aîné des enfants Barbedette... Progressivement, l'aurore boréale s'éteignit et les humbles villageois regagnèrent leurs chaumières en silence, frappés par ce mystérieux météore dont ils n'osaient rien présager de bon. Comme ils se trompaient !
Le soir du 17 janvier 1871
Quelques jours passèrent et l'on arriva au soir du 17 janvier. Après la classe, Eugène et Joseph rentrèrent à la ferme familiale pour aider leur papa, bien surchargé depuis le départ de l'aîné. Car on vivait assez modestement chez les Barbedette, comme, du reste, dans le petit bourg de Pontmain. Les terres maigres conquises de haute lutte sur la forêt abondaient d'ajoncs. Broyées, les tiges de ces plantes constituaient un supplément de fourrage pour les chevaux. Eugène, 12 ans, maniait hardiment le lourd maillet de bois, auprès de son père, tandis que Joseph, 10 ans, s'occupait à déposer, dans l'auge de pierre, les bottes d'ajoncs.
Il était environ 17 heures 30 mais, déjà, la nuit tombait. Soudain, la porte de la grange s'ouvrit, faisant vaciller la flamme de la chandelle de résine. Jeanne Destais, l'ensevelisseuse, entra dans la grange pour raconter ce qu'elle a appris au sujet des soldats dont fait partie Auguste Friteau,
le demi-frère d'Eugène et Joseph Barbedette. Naturellement, la conversation porta sur la progression prussienne, les soldats de Pontmain, la misère de tous... Profitant de ce répit, Eugène abandonna son maillet et quitta la grange, histoire d'observer le temps.