Neuvaine à Notre-Dame du Mont Carmel avec Françoise d'Amboise
Neuvaine à Notre-Dame du Mont Carmel 2023 avec Françoise d'Amboise (1427-1485)
« Carmel » : C'est le nom d'une colline verdoyante en Terre Sainte… un nom qui signifie « vigne du Seigneur ». Cela a beaucoup inspiré les carmes et carmélites au long des siècles ! Sainte Thérèse d'Avila priait ainsi au 16e siècle : « J'avais un grand plaisir à considérer mon âme comme un jardin, et à me représenter Notre Seigneur s'y promenant… » (Livre de la Vie 14,9)
Un siècle avant elle, la bienheureuse Françoise d'Amboise exhortait ses sœurs carmélites en termes semblables : Que les Sœurs aient à cœur de « planter et entretenir la vigne de Notre-Seigneur, d'édifier le plaisant jardin de la Vierge Marie. » (Constitutions des 1ères carmélites – Rubrique 14)
Cette vigne, ce jardin, c'est notre vie, c'est notre cœur, qui appartiennent au Seigneur : il nous faut les entretenir… à l'école de la Vierge Marie. Pour Françoise d'Amboise, Marie a été la première à contempler le mystère du Christ et à se laisser transformer par Lui. La bienheureuse Françoise est une femme réaliste, concrète, mais aussi très affective : elle a passionnément aimé Jésus-Christ, avec qui elle a « fait alliance ».
Avec Françoise d'Amboise et les 1ères carmélites, nous pouvons apprendre de Marie à entretenir notre vigne intérieure, et la laisser porter le fruit que Jésus voudra… Marie a suivi son Fils pas à pas, tout au long de l'Évangile, et elle est devenue « son amie et sa Mère ». Avec elle, devenons à notre tour les « amis de Jésus » !
Mais qui est Françoise d'Amboise ?
Épouse, puis carmélite, elle a vécu au XVème siècle. Son témoignage, par-delà le temps, nous rejoint aujourd'hui.
Née au château de Thouars (Poitou) en 1427, elle est convoitée, dès son berceau, à cause de son riche patrimoine… Elle n'a que 15 ans lors de son mariage avec Pierre, et 24 ans lorsqu'ils deviennent Duc et Duchesse de Bretagne. La tradition nous a laissé l'image de la « Bonne Duchesse », proche des pauvres, des malades, jouissant d'une grande estime et popularité. A la mort brutale de son mari, Françoise n'a pas d'enfant : elle est résolue de se consacrer à Dieu et cherche sa voie.
La rencontre du père Jean Soreth, prieur général des Carmes, est décisive. Pourquoi ne pas implanter en Bretagne la branche féminine du Carmel, dont il vient d'encourager les débuts en Flandre ? Le monastère sera bientôt édifié, en 1463, au Bondon à Vannes, avec l'aide de sœurs venues de Liège.
Françoise, après avoir surmonté bien des oppositions et affronté des situations difficiles, va pouvoir enfin partager leur vie, se comportant parmi ses sœurs en « humble servante de Jésus-Christ ». Devenue prieure de la communauté, son attitude est profondément évangélique. Sa spiritualité est en effet toute centrée sur le Christ, comme le livre célèbre de son époque « L'imitation de Jésus-Christ ». Françoise le contemple dans son Incarnation et spécialement dans sa Passion, cherchant à imiter ses vertus, à le suivre en vérité, « joyeusement et franchement » comme elle le dit souvent.
La communauté du Bondon s'étant transférée aux Couëts (Nantes), c'est là que Françoise achèvera sa vie, le 4 novembre 1485, à l'âge de 58 ans, après avoir soigné une sœur atteinte d'une maladie contagieuse. Jusqu'au bout, elle aura cherché, selon sa devise, à « faire sur toutes choses que Dieu soit le mieux aimé » et à servir son prochain.
Comment se déroule la neuvaine ?
- Chaque jour est placé sous le patronage d'un titre donné à Marie
- En écho à ce titre, et pour le méditer : un extrait de la Bible, une citation de la bienheureuse Françoise d'Amboise, une belle image symbolique et évocatrice.
- Puis une courte méditation permettra d'entrer dans une compréhension plus profonde du mystère du jour, et de faire le lien entre la vie de Marie, celle de la bienheureuse Françoise, et la nôtre aujourd'hui.
- Enfin, chaque jour, la récitation de la prière à Notre Dame du Mont Carmel : toutes les intentions particulières pourront lui être confiées.