Le péché : ce que dit le Catéchisme de l'Eglise catholique

Le péché, qui signifie « rater la cible » est notamment abordé dans l’article 8 du même nom de la première sectionLa vocation de l’homme : la vie dans l’esprit ») de la troisième partieLa vie dans le Christ ») du Catéchisme de l'Eglise catholique.

A la fin de cet article sur le péché, nous vous invitons à découvrir d'autres questions de la vie chrétienne.

Qu’est-ce que le péché ?

La définition du péché est abordée dans les numéros 1849 à 1876 du Catéchisme de l'Eglise catholique, et d’une manière plus particulière dans les numéros 1849 à 1851.

  •  « Une faute contre la raison, la vérité, la conscience droite ; il est un manquement à l'amour véritable, envers Dieu et envers le prochain, à cause d'un attachement pervers à certains biens. Il blesse la nature de l'homme et porte atteinte à la solidarité humaine. Il a été défini comme « une parole, un acte ou un désir contraires à la loi éternelle » (n° 1849)
  • « Le péché est une offense à l’égard de Dieu. Le péché se dresse contre l'amour de Dieu pour nous et en détourne nos cœurs. Comme le péché premier, il est une désobéissance, une révolte contre Dieu, par la volonté de devenir « comme des dieux ». Le péché est ainsi « amour de soi jusqu'au mépris de Dieu » et contraire à l'obéissance de Jésus qui accomplit le salut » (n° 1850)
  • « Un abus de la liberté que Dieu donne aux personnes créées pour qu'elles puissent l'aimer et s'aimer mutuellement. » (n° 387)
  • « Le péché est un acte personnel. De plus, nous avons une responsabilité dans les péchés commis par d'autres, quand nous y coopérons : en y participant directement et volontairement ; en les commandant, les conseillant, les louant ou les approuvant ; en ne les révélant pas ou en ne les empêchant pas, quand on y est tenu ; en protégeant ceux qui font le mal. » (n° 1868)
  • « C'est précisément dans la Passion où la miséricorde du Christ va le vaincre, que le péché manifeste le mieux sa violence et sa multiplicité : incrédulité, haine meurtrière, rejet et moqueries de la part des chefs et du peuple, lâcheté de Pilate et cruauté des soldats, trahison de Judas si dure à Jésus, reniement de Pierre et abandon des disciples. Cependant, à l'heure même des ténèbres et du Prince de ce monde (cf. Jn 14:30), le sacrifice du Christ devient secrètement la source de laquelle jaillira intarissablement le pardon de nos péchés. » (n° 1851)
  • Il peut être bon aussi de revoir les 10 paroles de vie, que sont les dix commandements dans la deuxième section de la troisième partie du Catéchisme de l'Eglise catholique.  

La diversité des péchés

Le numéro 1852 mentionne notamment : « L'épître aux Galates oppose les œuvres de la chair au fruit de l'Esprit : « On sait bien tout ce que produit la chair : fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d'envie, orgies, ripailles et choses semblables - et je vous préviens, comme je l'ai déjà fait, que ceux qui commettent ces fautes-là n'hériteront pas du Royaume de Dieu. » On retrouve dans cette liste les 7 péchés capitaux.

Le numéro 1853 élabore une distinction des péchés : « On peut distinguer les péchés selon leur objet, comme pour tout acte humain, ou selon les vertus auxquelles ils s'opposent, par excès ou par défaut, ou selon les commandements qu'ils contrarient. On peut les ranger aussi selon qu'ils concernent Dieu, le prochain ou soi-même ; on peut les diviser en péchés spirituels et charnels, ou encore en péchés en pensée, en parole, par action ou par omission. » (n° 1853)

En outre, ce numéro ajoute que « la racine du péché est dans le cœur de l'homme, dans sa libre volonté » : « « Du cœur en effet procèdent mauvais desseins, meurtres, adultères, débauches, vols, faux témoignages, diffamations. Voilà les choses qui rendent l'homme impur » (Mt 15:19). Dans le cœur réside aussi la charité, principe des œuvres bonnes et pures, que blesse le péché. » (n° 1853)

Péché mortel et véniel, comment s’en racheter

Le péché mortel

Ce sujet est traité dans les numéros 1855 à 1861.

  • « Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l'homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l'homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur. » (n° 1855)
  • Trois conditions sont requises pour qualifier un péché de “mortel” : « Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré » (n° 1857). Propos délibéré est aussi désigné par le terme d’entier consentement (n° 1859).
  • « La matière grave est précisée par les dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : « Ne tue pas, ne commets pas d'adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère » (Mc 10:18). La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu'un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte : la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu'envers un étranger. » (n° 1858).
  • « L'ignorance involontaire peut diminuer sinon excuser l'imputabilité d'une faute grave. Mais nul n'est censé ignorer les principes de la loi morale qui sont inscrits dans la conscience de tout homme. Les impulsions de la sensibilité, les passions peuvent également réduire le caractère volontaire et libre de la faute, de même que des pressions extérieures ou des troubles pathologiques. Le péché par malice, par choix délibéré du mal, est le plus grave. » (n° 1860).
  • « Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l'amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c'est-à-dire de l'état de grâce. S'il n'est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l'exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l'enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu'un acte est en soi une faute grave, nous devons confier le jugement sur les personnes à la justice et à la miséricorde de Dieu. » (n° 1861)

Le péché véniel

Le péché véniel est notamment traité dans le numéro 1855, et dans les numéros 1862 à 1864.

  •  « Le péché véniel laisse subsister la charité, même s'il l'offense et la blesse » (n° 1855)
  • « On commet un péché véniel quand on n'observe pas dans une matière légère la mesure prescrite par la loi morale, ou bien quand on désobéit à la loi morale en matière grave, mais sans pleine connaissance ou sans entier consentement. » (n° 1862)
  • « Le péché véniel affaiblit la charité ; il traduit une affection désordonnée pour des biens créés ; il empêche les progrès de l'âme dans l'exercice des vertus et la pratique du bien moral ; il mérite des peines temporelles. Le péché véniel délibéré et resté sans repentance nous dispose peu à peu à commettre le péché mortel. Cependant le péché véniel ne rompt pas l'alliance avec Dieu. Il est humainement réparable avec la grâce de Dieu. « Il ne prive pas de la grâce sanctifiante ou déifiante et de la charité, ni par suite, de la béatitude éternelle » (n° 1863)

Comment revenir à Dieu après avoir péché ?

Le péché peut nous inviter à plusieurs choses, comme :

  • Nous convertir
  • Fréquenter le sacrement de la réconciliation, pour obtenir le pardon des péchés
  • Pratiquer une éthique des vertus : le numéro 1811 du Catéchisme nous encourage par exemple à « persévérer dans la recherche des vertus » ( n° 1811).
  • A redécouvrir ce qu’est la liberté

Y-a-t-il un péché que l'Église ne puisse remettre ?

Comme nous l’avons vu sur l’article sur le pardon, le péché (ou le blasphème) contre l’Esprit Saint n’est pas remis : « Tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera pas remis ». Il n'y a pas de limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d'accueillir la miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut offert par l'Esprit Saint. Un tel endurcissement peut conduire à l'impénitence finale et à la perte éternelle. » ( n° 1864).

Avec Hozana, persévérons dans la recherche des vertus !

Avec Hozana, persévérons dans la recherche des vertus ! C’est cela qui nous permettra notamment d’aller à l’encontre du péché, en pratiquant par exemple la foi, l’espérance, et la charité. Nous vous proposons toujours plus de communautés pour vous enraciner dans la foi, comme les lectures de la messe du jour ou des propositions pour prier chaque jour.

D’autres communautés vous permettent de redécouvrir la miséricorde de Dieu, comme cette communauté pour prier et louer la Miséricorde Divine. Enfin, vous pouvez aussi consulter notre guide des Saints pour voir comment ces figures ont pratiqué les vertus.