Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers

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Eloignez-vous de toute espèce de mal. Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers ; que votre esprit, votre âme et votre corps, soient tout entiers gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, Celui qui vous appelle : tout cela, il le fera. Frères, priez aussi pour nous. Saluez tous les frères par un baiser de paix. Je vous en conjure au nom du Seigneur : que cette lettre soit lue à tous les frères. La grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous. 1 Th 5, 22-28

Prions l'Esprit Saint pour qu'il nous donne la grâce de la consécration à Jésus par Marie dans notre chemin vers la sainteté. 

Méditation 

Car Dieu ne nous a pas appelés à l'impureté, mais à la sanctification. Thessaloniciens 4 : 7

Pour aller plus loin 

Vierge Sainte et Immaculée,
à Toi, qui es l'honneur de notre peuple
et la gardienne prévenante de notre ville,
nous nous adressons avec confiance et amour.

Tu es la Toute Belle, ô Marie !
Le péché n'est pas en Toi.

Suscite en nous tous un désir renouvelé de sainteté : que la splendeur de la vérité brille en nos paroles,
que le chant de la charité résonne en nos œuvres,
que pureté et chasteté habitent notre corps et notre cœur,
que toute la beauté de l'Évangile soit présente en notre vie.

Tu es la Toute Belle, ô Marie !
La Parole de Dieu s'est faite chair en Toi.

Aide-nous à demeurer à l'écoute attentive de la voix du Seigneur :
que le cri des pauvres ne nous laisse jamais indifférents,
que la souffrance des malades et des nécessiteux ne nous trouve pas distraits,
que la solitude des personnes âgées et la fragilité des enfants nous touchent,
que chaque vie humaine soit toujours aimée et vénérée par nous tous.

Tu es la Toute Belle, ô Marie !
En toi se trouve la joie parfaite de la vie bienheureuse avec Dieu.

Fais que nous ne perdions pas le sens de notre chemin sur la terre :
que la douce lumière de la foi éclaire nos journées,
que la force consolante de l'espérance oriente nos pas,
que la chaleur contagieuse de l'amour anime notre cœur,
que nos yeux à tous restent bien fixés là, en Dieu, où se trouve la vraie joie.

Tu es la Toute Belle, ô Marie !
Écoute notre prière, exauce notre supplication :
que la beauté de l'amour miséricordieux de Dieu en Jésus soit en nous,
que cette beauté divine nous sauve, sauve notre ville, sauve le monde entier.

Amen.

Pape François

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Nous te choisissons aujourd'hui, ô Marie, en présence de toute la cour céleste, pour notre Mère et notre Reine, nous te livrons et consacrons, en toute soumission et amour, nos corps et nos âmes, nos biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de nos bonnes actions passées, présentes et futures, te laissant un entier et plein droit de disposer de nous, et de tout ce qui nous appartient, sans exception, selon ton bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu, dans le temps et l'éternité. Amen.

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Exhortation apostolique “Gaudete et Exsultate”

4. Quelques caractéristiques de la sainteté dans le monde actuel ( extraits)

110. je voudrais recueillir certaines caractéristiques ou expressions spirituelles qui, à mon avis, sont indispensables pour comprendre le style de vie auquel Jésus nous appelle. 

111. elles sont au nombre de cinq, les grandes manifestations de l'amour envers Dieu et le prochain que je considère d'une importance particulière, vu certains risques et certaines limites de la culture d'aujourd'hui. 

Endurance, patience et douceur

112. La première de ces grandes caractéristiques, c'est d'être centré, solidement axé sur Dieu qui aime et qui soutient. Grâce à cette force intérieure, il est possible d'endurer, de supporter les contrariétés, les vicissitudes de la vie, et aussi les agressions de la part des autres, leurs infidélités et leurs défauts : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rm 8, 31). Voilà la source de la paix qui s'exprime dans les attitudes d'un saint. Grâce à cette force intérieure, le témoignage de sainteté, dans notre monde pressé, changeant et agressif, est fait de patience et de constance dans le bien. C'est la fidélité de l'amour, car celui qui s'appuie sur Dieu (pistis) peut également être fidèle aux frères (pistós) ; il ne les abandonne pas dans les moments difficiles, il ne se laisse pas mener par l'anxiété et reste aux côtés des autres même lorsque cela ne lui donne pas de satisfactions immédiates.

113. Saint Paul invitait les Romains à ne « rendre à personne le mal pour le mal » (Rm 12, 17), à ne pas vouloir se « faire justice à [eux]-mêmes » (v. 19), et à ne pas se laisser vaincre par le mal, mais à être vainqueurs « du mal par le bien » (v. 21). Cette attitude n'est pas un signe de faiblesse mais de la vraie force, car Dieu lui-même « est lent à la colère, et sa puissance est grande » (Na 1, 3). La Parole de Dieu nous met en garde : « Amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes, tout cela doit être éliminé de votre vie, ainsi que toute espèce de méchanceté » (Ep 4, 31).

114. Il nous faut lutter et être attentifs face à nos propres penchants agressifs et égocentriques pour ne pas permettre qu'ils s'enracinent : « Si vous êtes en colère, ne tombez pas dans le péché ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère » (Ep 4, 26). Quand des circonstances nous accablent, nous pouvons toujours recourir à l'ancre de la supplication qui nous conduit à demeurer encore dans les mains de Dieu et près de la source de la paix : « Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Ph 4, 6-7).

115. Les chrétiens aussi peuvent faire partie des réseaux de violence verbale sur l'internet et à travers les différents forums ou espaces d'échange digital. Même dans des milieux catholiques, on peut dépasser les limites, on a coutume de banaliser la diffamation et la calomnie, et toute éthique ainsi que tout respect de la renommée d'autrui semblent évacués. Ainsi se produit un dangereux dualisme, car sur ces réseaux on dit des choses qui ne seraient pas tolérables dans la vie publique, et on cherche à compenser ses propres insatisfactions en faisant déferler avec furie les désirs de vengeance. Il est significatif que parfois, en prétendant défendre d'autres commandements, on ignore complètement le huitième : “Ne pas porter de faux témoignage ni mentir”, et on détruit l'image de l'autre sans pitié. Là se manifeste sans contrôle le fait que la langue est un « monde d'injustice » et « elle enflamme le cours de notre existence, étant elle-même enflammée par la géhenne » (Jc 3, 6).

116. La force intérieure qui est l'œuvre de la grâce nous préserve de la contagion de la violence qui envahit la vie sociale, car la grâce apaise la vanité et rend possible la douceur du cœur. Le saint ne consacre pas ses énergies à déplorer les erreurs d'autrui ; il est capable de faire silence devant les défauts de ses frères et il évite la violence verbale qui dévaste et maltraite, parce qu'il ne se juge pas digne d'être dur envers les autres, mais il les estime supérieurs à lui-même (cf. Ph 2, 3).

117. Il n'est pas bon pour nous de regarder de haut, d'adopter la posture de juges impitoyables, d'estimer les autres indignes et de prétendre donner des leçons constamment. C'est là une forme subtile de violence (95). Saint Jean de la Croix proposait autre chose : « Préfère être enseigné de tout le monde que d'instruire le moindre de tous » (96). Et il ajoutait un conseil pour tenir éloigné le démon : « […| Te réjouir du bien d'autrui comme du tien propre, (…) désirer que les autres te soient préférés en toutes choses, le désirer, dis-je, très sincèrement. De cette façon, tu surmonteras le mal par le bien, tu repousseras le démon loin de toi, tu auras le cœur dans la joie. Et tout cela, tu chercheras à l'exercer envers les personnes qui te reviendront le moins. Sache que si tu n'en viens là, tu n'arriveras pas à la parfaite charité, et que même tu n'en approcheras point » (97).

118. L'humilité ne peut s'enraciner dans le cœur qu'à travers les humiliations. Sans elles, il n'y a ni humilité ni sainteté. Si tu n'es pas capable de supporter et de souffrir quelques humiliations, tu n'es pas humble et tu n'es pas sur le chemin de la sainteté. La sainteté que Dieu offre à son Église vient à travers l'humiliation de son Fils. Voilà le chemin ! L'humiliation te conduit à ressembler à Jésus, c'est une partie inéluctable de l'imitation de Jésus-Christ : « C'est pour vous que le Christ, lui aussi, a souffert ; il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces » (1 P 2, 21). Pour sa part, il exprime l'humilité du Père qui s'humilie pour marcher avec son peuple, qui supporte ses infidélités et ses murmures (cf. Ex 34, 6-9 ; Sg 11, 23-12, 2 ; Lc 6, 36). C'est pourquoi les Apôtres, après l'humiliation, « repartaient tout joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus » (Ac 5, 41).

119. Je ne me réfère pas uniquement aux situations cruelles de martyre, mais aux humiliations quotidiennes de ceux qui se taisent pour sauver leur famille, ou évitent de parler bien d'eux-mêmes et préfèrent louer les autres au lieu de se glorifier, choisissent les tâches les moins gratifiantes, et même préfèrent parfois supporter quelque chose d'injuste pour l'offrir au Seigneur : « Si vous supportez la souffrance pour avoir fait le bien, c'est une grâce aux yeux de Dieu » (1 P 2, 20). Il ne s'agit pas de marcher la tête basse, de parler peu ou de fuir la société. Parfois précisément, parce que libéré de l'égocentrisme, quelqu'un peut oser discuter gentiment, réclamer la justice ou défendre les faibles face aux puissants, bien que cela lui attire des conséquences négatives pour son image.

120. Je ne dis pas que l'humiliation soit quelque chose d'agréable, car ce serait du masochisme, mais je dis qu'il s'agit d'un chemin pour imiter Jésus et grandir dans l'union avec lui. Cela ne va pas de soi et le monde se moque d'une pareille proposition. C'est une grâce qu'il nous faut demander : “Seigneur, quand arrivent les humiliations, aide-moi à sentir que je suis derrière toi, sur ton chemin”.

121. Cette attitude suppose un cœur pacifié par le Christ, libéré de cette agressivité qui jaillit d'un ego démesuré. La même pacification que réalise la grâce nous permet de garder une assurance intérieure et de supporter, de persévérer dans le bien même en traversant « un ravin de la mort » (Ps 23, 4), ou même si une armée « se déploie devant moi » (Ps 27, 3). Fermes dans le Seigneur, le Rocher, nous pouvons chanter : « Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d'habiter, Seigneur, seul, dans la confiance » (Ps 4, 9). En définitive, le Christ « est notre paix » (Ep 2, 14), il vient « conduire nos pas au chemin de la paix » (Lc 1, 79). Il a communiqué à sainte Faustine Kowalska : « L'humanité ne trouvera pas la paix tant qu'elle ne se tournera pas avec confiance vers ma miséricorde divine » (98). Ne tombons donc pas dans la tentation de chercher l'assurance intérieure dans le succès, dans les plaisirs vides, dans la possession, dans la domination des autres ou dans l'image sociale : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne » (Jn 14, 27).

Joie et sens de l'humour

122. Ce qui a été dit jusqu'à présent n'implique pas un esprit inhibé, triste, aigri, mélancolique ou un profil bas amorphe. Le saint est capable de vivre joyeux et avec le sens de l'humour. Sans perdre le réalisme, il éclaire les autres avec un esprit positif et rempli d'espérance. Être chrétien est « joie dans l'Esprit Saint » (Rm 14, 17), parce que « l'amour de charité entraîne nécessairement la joie. Toujours celui qui aime se réjouit d'être uni à l'aimé (…). C'est pourquoi la joie est conséquence de la charité » (99). Nous avons reçu la merveille de sa Parole et nous l'embrassons « au milieu de bien des épreuves, avec la joie de l'Esprit Saint » (1 Th 1, 6). Si nous laissons le Seigneur nous sortir de notre carapace et nous changer la vie, alors nous pourrons réaliser ce que demandait saint Paul : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie » (Ph 4, 4).

123. Les prophètes annonçaient le temps de Jésus que nous sommes en train de vivre comme une révélation de la joie : « Jubilez, criez de joie » (Is 12, 6). « Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem » (Is 40, 9). « Montagnes, éclatez en cris de joie ! Car le Seigneur console son peuple ; de ses pauvres, il a compassion » (Is 49, 13). « Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient à toi : il est juste et victorieux, pauvre » (Za 9, 9). Et n'oublions pas l'exhortation de Néhémie : « Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! » (Ne 8, 10).

124. Marie, qui a su découvrir la nouveauté que Jésus apportait, chantait : « Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! » (Lc 1, 47) et Jésus lui-même « exulta de joie sous l'action de l'Esprit Saint » (Lc 10, 21). Quand il passait, « la foule était dans la joie » (Lc 13, 17). Après sa résurrection, là où arrivaient les disciples il y avait une « grande joie » (Ac 8, 8). Jésus nous donne une assurance : « Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie (…). Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l'enlèvera » (Jn 16, 20.22). « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite » (Jn 15, 11).

125. Il y a des moments difficiles, des temps de croix, mais rien ne peut détruire la joie surnaturelle qui « s'adapte et se transforme, et elle demeure toujours au moins comme un rayon de lumière qui naît de la certitude personnelle d'être infiniment aimé, au-delà de tout » (100). C'est une assurance intérieure, une sérénité remplie d'espérance qui donne une satisfaction spirituelle incompréhensible selon les critères du monde.

126. Ordinairement, la joie chrétienne est accompagnée du sens de l'humour, si remarquable, par exemple, chez saint Thomas More, chez saint Vincent de Paul ou chez saint Philippe Néri. La mauvaise humeur n'est pas un signe de sainteté : « Éloigne de ton cœur le chagrin » (Qo 11, 10). Ce que nous recevons du Seigneur « pour que nous en profitions » (1 Tm 6, 17) est tel que parfois la tristesse frise l'ingratitude de notre part, frise le repli sur nous-mêmes au point que nous sommes incapables de reconnaître les dons de Dieu (101).

127. Son amour paternel nous invite : « Mon fils, fais-toi plaisir (…). Ne te prive pas d'un jour de bonheur » (Si 14, 11.14). Il nous veut positifs, reconnaissants et pas trop compliqués : « Au jour de bonheur, réjouis-toi (…). Dieu a fait l'homme droit, mais les humains ont inventé tant de détours » (Qo 7, 14.29). En toutes circonstances, il faut garder un esprit souple, et faire comme saint Paul : « J'ai appris à me contenter de ce que j'ai » (Ph 4, 11). C'est ce que vivait saint François d'Assise, capable d'être ému de gratitude devant un morceau de pain dur, ou bien, heureux de louer Dieu uniquement pour la brise qui caressait son visage.

128. Je ne parle pas de la joie consumériste et individualiste si répandue dans certaines expériences culturelles d'aujourd'hui. Car le consumérisme ne fait que surcharger le cœur ; il peut offrir des plaisirs occasionnels et éphémères, mais pas la joie. Je me réfère plutôt à cette joie qui se vit en communion, qui se partage et se distribue, car « il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir » (Ac 20, 35) et « Dieu aime celui qui donne joyeusement » (2 Co 9, 7). L'amour fraternel accroît notre capacité de joie, puisqu'il nous rend capables de jouir du bien des autres : « Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie » (Rm 12, 15). « Nous nous réjouissons chaque fois que nous sommes faibles, tandis que vous êtes forts » (2 Co 13, 9). En revanche, « si nous nous concentrons sur nos propres besoins, nous nous condamnons à vivre avec peu de joie » (102).

Audace et ferveur

129. En même temps, la sainteté est parresía : elle est audace, elle est une incitation à l'évangélisation qui laisse une marque dans ce monde. Pour que cela soit possible, Jésus lui-même vient à notre rencontre et nous répète avec sérénité et fermeté : « N'ayez pas peur ! » (Mc 6, 50). « Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20). Ces paroles nous permettent de marcher et de servir dans cette attitude pleine de courage que suscitait l'Esprit Saint chez les Apôtres et qui les conduisait à annoncer Jésus-Christ. Audace, enthousiasme, parler en toute liberté, ferveur apostolique, tout cela est compris dans le vocable parresía, terme par lequel la Bible désigne également la liberté d'une existence qui est ouverte, parce qu'elle se trouve disponible à Dieu et aux autres (cf. Ac 4, 29 ; 9, 28 ; 28, 31 ; 2 Co 3, 12 ; Ep 3, 12 ; He 3, 6 ; 10, 19).

130. Le bienheureux Paul VI mentionnait parmi les obstacles à l'évangélisation précisément le manque de parresía : « Le manque de ferveur (…) est d'autant plus grave qu'il vient du dedans » (103). Que de fois nous nous sentons engourdis par le confort de la rive ! Mais le Seigneur nous appelle à naviguer au large et à jeter les filets dans des eaux plus profondes (cf. Lc 5, 4). Il nous invite à consacrer notre vie à son service. Attachés à lui, nous avons le courage de mettre tous nos charismes au service des autres. Puissions-nous nous sentir récompensés par son amour (cf. 2 Co 5, 14) et puissions-nous dire avec saint Paul : « Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile ! » (1 Co 9, 16).

131. Regardons Jésus : sa compassion profonde n'était pas quelque chose qui l'isolait, ce n'était pas une compassion paralysante, timide ou honteuse comme bien des fois cela nous arrive, bien au contraire ! C'était une compassion qui l'incitait à sortir de lui-même avec vigueur pour annoncer, pour envoyer en mission, pour envoyer guérir et libérer. Reconnaissons notre fragilité mais laissons Jésus la saisir de ses mains et nous envoyer en mission. Nous sommes fragiles mais porteurs d'un trésor qui nous grandit et qui peut rendre meilleurs et plus heureux ceux qui le reçoivent. L'audace et le courage apostoliques sont des caractéristiques de la mission.

132. La parresía est un sceau de l'Esprit, une marque de l'authenticité de l'annonce. Elle est l'assurance heureuse qui nous conduit à trouver notre gloire dans l'Évangile que nous annonçons, elle est confiance inébranlable dans la fidélité du Témoin fidèle qui nous donne l'assurance que rien « ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu » (Rm 8, 39).

133. Nous avons besoin de l'impulsion de l'Esprit pour ne pas être paralysés par la peur et par le calcul, pour ne pas nous habituer à ne marcher que dans des périmètres sûrs. Souvenons-nous que ce qui est renfermé finit par sentir l'humidité et par nous rendre malades. Quand les Apôtres ont senti la tentation de se laisser paralyser par les craintes et les dangers, ils se sont mis à prier ensemble en demandant la parresía : « Et maintenant, Seigneur, sois attentif à leurs menaces : donne à ceux qui te servent de dire ta parole avec une totale assurance » (Ac 4, 29). Et la réponse a été que « quand ils eurent fini de prier, le lieu où ils étaient réunis se mit à trembler, ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils disaient la parole de Dieu avec assurance » (Ac 4, 31).

134. Comme le prophète Jonas, nous avons en nous la tentation latente de fuir vers un endroit sûr qui peut avoir beaucoup de noms : individualisme, spiritualisme, repli dans de petits cercles, dépendance, routine, répétition de schémas préfixés, dogmatisme, nostalgie, pessimisme, refuge dans les normes. Peut-être refusons-nous de sortir d'un territoire qui nous était connu et commode. Toutefois, les difficultés peuvent être comme la tempête, la baleine, le ver qui a fait sécher le ricin de Jonas, ou le vent et le soleil qui l'ont brûlé à la tête ; et comme dans son cas, ils peuvent servir à nous faire retourner à ce Dieu qui est tendresse et qui veut nous conduire dans un cheminement continu et rénovateur.

135. Dieu est toujours une nouveauté, qui nous pousse à partir sans relâche et à nous déplacer pour aller au-delà de ce qui est connu, vers les périphéries et les frontières. Il nous conduit là où l'humanité est la plus blessée et là où les êtres humains, sous l'apparence de la superficialité et du conformisme, continuent à chercher la réponse à la question du sens de la vie. Dieu n'a pas peur ! Il n'a pas peur ! Il va toujours au-delà de nos schémas et ne craint pas les périphéries. Lui-même s'est fait périphérie (cf. Ph 2, 6-8 ; Jn 1, 14). C'est pourquoi, si nous osons aller aux périphéries, nous l'y trouverons, il y sera. Jésus nous devance dans le cœur de ce frère, dans sa chair blessée, dans sa vie opprimée, dans son âme obscurcie. Il y est déjà.

136. Il faut, certes, ouvrir la porte du cœur à Jésus-Christ, car il frappe et appelle (cf. Ap 3, 20). Mais parfois, je me demande si, à cause de l'air irrespirable de notre auto-référentialité, Jésus n'était pas déjà en nous, frappant pour que nous le laissions sortir. Dans l'Évangile, nous voyons comment Jésus « passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu » (Lc 8, 1). De même, après la résurrection, quand les disciples sont allés partout, le Seigneur œuvrait avec eux (cf. Mc 16, 20). Voilà la dynamique qui jaillit de la vraie rencontre !

137. L'accoutumance nous séduit et nous dit que chercher à changer quelque chose n'a pas de sens, que nous ne pouvons rien faire face à cette situation, qu'il en a toujours été ainsi et que nous avons survécu malgré cela. À cause de l'accoutumance, nous n'affrontons plus le mal et nous permettons que les choses “soient ce qu'elles sont”, ou ce que certains ont décidé qu'elles soient. Mais laissons le Seigneur venir nous réveiller, nous secouer dans notre sommeil, nous libérer de l'inertie. Affrontons l'accoutumance, ouvrons bien les yeux et les oreilles, et surtout le cœur, pour nous laisser émouvoir par ce qui se passe autour de nous et par le cri de la Parole vivante et efficace du Ressuscité.

138. L'exemple de nombreux prêtres, religieuses, religieux et laïcs qui se consacrent à évangéliser et à servir avec grande fidélité, bien des fois en risquant leurs vies et sûrement au prix de leur confort, nous galvanise. Leur témoignage nous rappelle que l'Église n'a pas tant besoin de bureaucrates et de fonctionnaires, que de missionnaires passionnés, dévorés par l'enthousiasme de transmettre la vraie vie. Les saints surprennent, dérangent, parce que leurs vies nous invitent à sortir de la médiocrité tranquille et anesthésiante.

139. Demandons au Seigneur la grâce de ne pas vaciller quand l'Esprit nous demande de faire un pas en avant ; demandons le courage apostolique d'annoncer l'Évangile aux autres et de renoncer à faire de notre vie chrétienne un musée de souvenirs. De toute manière, laissons l'Esprit Saint nous faire contempler l'histoire sous l'angle de Jésus ressuscité. Ainsi, l'Église, au lieu de stagner, pourra aller de l'avant en accueillant les surprises du Seigneur.

En communauté

140. Il est très difficile de lutter contre notre propre concupiscence ainsi que contre les embûches et les tentations du démon et du monde égoïste, si nous sommes trop isolés. Le bombardement qui nous séduit est tel que, si nous sommes trop seuls, nous perdons facilement le sens de la réalité, la clairvoyance intérieure, et nous succombons.

141. La sanctification est un cheminement communautaire, à faire deux à deux. C'est ainsi que le reflètent certaines communautés saintes. En diverses occasions, l'Église a canonisé des communautés entières qui ont vécu héroïquement l'Évangile ou qui ont offert à Dieu la vie de tous leurs membres. Pensons, à titre d'exemple, aux sept saints fondateurs de l'Ordre des Servites de Marie, aux sept religieuses bienheureuses du premier monastère de la Visitation de Madrid, à saint Paul Miki et ses compagnons martyrs au Japon, à saint André Kim Taegon et ses compagnons martyrs en Corée, à saint Roque González, saint Alphonse Rodríguez et leurs compagnons martyrs en Amérique du Sud. Souvenons-nous également du récent témoignage des bienheureux moines trappistes de Tibhirine (Algérie), qui se sont préparés ensemble au martyre. Il y a, de même, beaucoup de couples saints au sein desquels chacun a été un instrument du Christ pour la sanctification de l'autre époux. Vivre ou travailler avec d'autres, c'est sans aucun doute un chemin de développement spirituel. Saint Jean de la Croix disait à un disciple : tu ne vis avec d'autres « que pour être travaillé, exercé par tous (…) » (104).

142. La communauté est appelée à créer ce « lieu théologal où l'on peut faire l'expérience de la présence mystique du Seigneur ressuscité » (105). Partager la Parole et célébrer ensemble l'Eucharistie fait davantage de nous des frères et nous convertit progressivement en communauté sainte et missionnaire. Cela donne lieu aussi à d'authentiques expériences mystiques vécues en communauté, comme ce fut le cas de saint Benoît et de sainte Scholastique, ou lors de cette sublime rencontre spirituelle qu'ont vécue ensemble saint Augustin et sa mère sainte Monique : « Or, le jour était imminent où elle allait quitter cette vie, jour que tu connaissais, toi, mais que nous, nous ignorions. Il se trouva, par tes soins j'en suis sûr, par tes secrètes dispositions, que nous étions seuls, elle et moi, debout, accoudés à une fenêtre ; de là le jardin intérieur (…). Nous tenions grande ouverte la bouche de notre cœur vers les eaux qui ruissellent d'en haut de ta source, de la source de vie qui est près de toi (…). Et pendant que nous parlons et aspirons à elle [la sagesse éternelle], voici que nous la touchons, à peine, d'une poussée rapide et totale du cœur. (…) [Comme si] la vie éternelle fût telle qu'a été cet instant d'intelligence après lequel nous avions soupiré… » (106).

143. Mais ces expériences ne sont pas ce qu'il y a de plus fréquent, ni de plus important. La vie communautaire, soit en famille, en paroisse, en communauté religieuse ou en quelque autre communauté, est faite de beaucoup de petits détails quotidiens. Il en était ainsi dans la sainte communauté qu'ont formée Jésus, Marie et Joseph, où s'est reflétée de manière exemplaire la beauté de la communion trinitaire. C'est également ce qui se passait dans la vie communautaire menée par Jésus avec ses disciples et avec les gens simples.

144. Rappelons comment Jésus invitait ses disciples à prêter attention aux détails.
Le petit détail du vin qui était en train de manquer lors d'une fête.
Le petit détail d'une brebis qui manquait.
Le petit détail de la veuve qui offrait ses deux piécettes.
Le petit détail d'avoir de l'huile en réserve pour les lampes au cas où tarderait le fiancé.
Le petit détail de demander à ses disciples de vérifier combien de pains ils avaient.
Le petit détail d'avoir allumé un feu de braise avec du poisson posé dessus tandis qu'il attendait les disciples à l'aube.

145. La communauté qui préserve les petits détails de l'amour (107), où les membres se protègent les uns les autres et créent un lieu ouvert et d'évangélisation, est le lieu de la présence du Ressuscité qui la sanctifie selon le projet du Père. Parfois, par un don de l'amour du Seigneur, au milieu de ces petits détails, s'offrent à nous des expériences consolantes de Dieu : « Un soir d'hiver j'accomplissais comme d'habitude mon petit office… tout à coup j'entendis dans le lointain le son harmonique d'un instrument de musique, alors je me représentai un salon bien éclairé, tout brillant de dorures, des jeunes filles élégamment vêtues se faisant mutuellement des compliments et des politesses mondaines ; puis mon regard se porta sur la pauvre malade que je soutenais ; au lieu d'une mélodie j'entendais de temps en temps ses gémissements plaintifs (…). Je ne puis exprimer ce qui se passa dans mon âme, ce que je sais c'est que le Seigneur l'illumina des rayons de la vérité qui surpassèrent tellement l'éclat ténébreux des fêtes de la terre, que je ne pouvais croire à mon bonheur » (108).

146. À l'opposé de la tendance à l'individualisme consumériste qui finit par nous isoler dans la quête du bien-être en marge des autres, notre chemin de sanctification ne peut se lasser de nous identifier à ce désir de Jésus : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi » (Jn 17, 21).

En prière constante

147. Finalement, même si cela semble évident, souvenons-nous que la sainteté est faite d'une ouverture habituelle à la transcendance, qui s'exprime dans la prière et dans l'adoration. Le saint est une personne dotée d'un esprit de prière, qui a besoin de communiquer avec Dieu. C'est quelqu'un qui ne supporte pas d'être asphyxié dans l'immanence close de ce monde, et au milieu de ses efforts et de ses engagements, il soupire vers Dieu, il sort de lui-même dans la louange et élargit ses limites dans la contemplation du Seigneur. Je ne crois pas dans la sainteté sans prière, bien qu'il ne s'agisse pas nécessairement de longs moments ou de sentiments intenses.

148. Saint Jean de la Croix recommandait de « s'efforcer de vivre toujours en la présence de Dieu, soit réelle, soit imaginaire, soit unitive, selon que les actions commandées le permettent » (109). Au fond, c'est le désir de Dieu qui ne peut se lasser de se manifester de quelque manière dans notre vie quotidienne : « Efforcez-vous de vivre dans une oraison continuelle, sans l'abandonner au milieu des exercices corporels. Que vous mangiez, que vous buviez (…), que vous parliez, que vous traitiez avec les séculiers, ou que vous fassiez toute autre chose, entretenez constamment en vous le désir de Dieu, élevez vers lui vos affections » (110).

149. Cependant, pour que cela soit possible, il faut aussi quelques moments uniquement pour Dieu, dans la solitude avec lui. Pour sainte Thérèse d'Avila, la prière, c'est « un commerce intime d'amitié où l'on s'entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé » (111). Je voudrais insister sur le fait que ce n'est pas seulement pour quelques privilégiés, mais pour tous, car « nous avons tous besoin de ce silence chargé de présence adorée » (112). La prière confiante est une réaction du cœur qui s'ouvre à Dieu face à face, où on fait taire tous les bruits pour écouter la voix suave du Seigneur qui résonne dans le silence.

150. Dans le silence, il est possible de discerner, à la lumière de l'Esprit, les chemins de sainteté que le Seigneur nous propose. Autrement, toutes nos décisions ne pourront être que des “décorations” qui, au lieu d'exalter l'Évangile dans nos vies, le recouvriront ou l'étoufferont. Pour tout disciple, il est indispensable d'être avec le Maître, de l'écouter, d'apprendre de lui, d'apprendre toujours. Si nous n'écoutons pas, toutes nos paroles ne seront que du bruit qui ne sert à rien.

151. Souvenons-nous que « c'est la contemplation du visage de Jésus mort et ressuscité qui recompose notre humanité, même celle qui est fragmentée par les vicissitudes de la vie, ou celle qui est marquée par le péché. Nous ne devons pas apprivoiser la puissance du visage du Christ » (113). J'ose donc te demander : Y a-t-il des moments où tu te mets en sa présence en silence, où tu restes avec lui sans hâte, et tu te laisses regarder par lui ? Est-ce que tu laisses son feu embraser ton cœur ? Si tu ne lui permets pas d'alimenter la chaleur de son amour et de sa tendresse, tu n'auras pas de feu, et ainsi comment pourras-tu enflammer le cœur des autres par ton témoignage et par tes paroles ? Et si devant le visage du Christ tu ne parviens pas à te laisser guérir et transformer, pénètre donc les entrailles du Seigneur, entre dans ses plaies, car c'est là que la miséricorde divine a son siège (114).

152. Mais je prie pour que nous ne considérions pas le silence priant comme une évasion niant le monde qui nous entoure. Le “pèlerin russe”, qui marchait dans une prière continue, raconte que cette prière ne le séparait pas de la réalité extérieure : « Lorsqu'il m'arrivait de rencontrer des gens, ils me semblaient aussi aimables que s'ils avaient été de ma famille (…) Ce bonheur n'illuminait pas seulement l'intérieur de mon âme ; le monde extérieur aussi m'apparaissait sous un aspect ravissant » (115).

153. L'histoire ne disparaît pas non plus. La prière, précisément parce qu'elle s'alimente du don de Dieu qui se répand dans notre vie, devrait toujours faire mémoire. La mémoire des actions de Dieu se trouve à la base de l'expérience de l'alliance entre Dieu et son peuple. Puisque Dieu a voulu entrer dans l'histoire, la prière est tissée de souvenirs. Non seulement du souvenir de la Parole révélée, mais aussi de la vie personnelle, de la vie des autres, de ce que le Seigneur a fait dans son Église. C'est la mémoire reconnaissante dont parle également saint Ignace de Loyola dans sa « Contemplation pour parvenir à l'amour » (116), quand il nous demande de ramener à la mémoire tous les bénéfices que nous avons reçus du Seigneur. Regarde ton histoire quand tu pries et tu y trouveras beaucoup de miséricorde. En même temps, cela alimentera ta conscience du fait que le Seigneur te garde dans sa mémoire et ne t'oublie jamais. Cela a donc un sens de lui demander d'éclairer encore les petits détails de ton existence, qui ne lui échappent pas.

154. La supplication est l'expression d'un cœur confiant en Dieu, qui sait que seul il est impuissant. Dans la vie du peuple fidèle de Dieu, nous trouvons beaucoup de supplications débordantes d'une tendresse croyante et d'une confiance profonde. N'ôtons pas de la valeur à la prière de demande, qui bien des fois donne de la sérénité à notre cœur et nous aide à continuer de lutter avec espérance. La supplication d'intercession a une valeur particulière, car c'est un acte de confiance en Dieu et en même temps une expression d'amour du prochain. Certains, par préjugés spiritualistes, croient que la prière devrait être une pure contemplation de Dieu, sans distractions, comme si les noms et les visages des frères étaient une perturbation à éviter. Au contraire, la réalité, c'est que la prière sera plus agréable à Dieu et plus sanctifiante si, à travers elle, par l'intercession, nous essayons de vivre le double commandement que Jésus nous a donné. L'intercession exprime l'engagement fraternel envers les autres quand grâce à elle nous sommes capables d'intégrer la vie des autres, leurs plus pressantes angoisses et leurs plus grands rêves. Recourant aux paroles bibliques, on peut dire de celui qui se dévoue généreusement à intercéder : « Cet homme est l'ami de ses frères, celui qui prie beaucoup pour le peuple » (2 M 15, 14).

155. Si nous reconnaissons vraiment que Dieu existe, nous ne pouvons pas nous lasser de l'adorer, parfois dans un silence débordant d'admiration, ou de le chanter dans une louange festive. Nous exprimons ainsi ce que vivait le bienheureux Charles de Foucauld quand il disait : « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui » (117). Il y a aussi, dans la vie du peuple pèlerin, de nombreux gestes simples de pure adoration, comme par exemple lorsque « le regard du pèlerin se fixe sur une image qui symbolise la tendresse et la proximité de Dieu. L'amour s'arrête, contemple le mystère, le savoure dans le silence » (118).

156. La lecture priante de la Parole de Dieu, « plus douce que le miel » (Ps 119, 103) et « énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants » (He 4, 12) nous permet de nous arrêter pour écouter le Maître afin qu'il soit lampe sur nos pas, lumière sur notre route (cf. Ps 119, 105). Comme les évêques de l'Inde l'ont bien rappelé : « La dévotion à la Parole de Dieu n'est pas seulement une dévotion parmi tant d'autres, certes belle mais optionnelle ; elle appartient au cœur et à l'identité même de la vie chrétienne. La Parole a en elle-même le pouvoir de transformer les vies » (119).

157. La rencontre avec Jésus dans les Écritures nous conduit à l'Eucharistie, où cette même Parole atteint son efficacité maximale, car elle est présence réelle de celui qui est la Parole vivante. Là, l'unique Absolu reçoit la plus grande adoration que puisse lui rendre cette terre, car c'est le Christ qui s'offre. Et quand nous le recevons dans la communion, nous renouvelons notre alliance avec lui et nous lui permettons de réaliser toujours davantage son œuvre de transformation.

(*) Version française de la Salle de presse du Saint-Siège.

Gardons notre foi en Dieu, Il ne nous abandonnera pas.

N'hésitons pas à partager dans cette communauté ce que nous mettons en place au quotidien pour (re)donner à Dieu la première place.

Soyons sources d'encouragement les uns pour les autres

         

Prière de la communauté

Lettre aux Ephésiens 5, 8-11

Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière – or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité – et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur. Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ;

Merci ! 88 personnes ont prié

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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