La pensée du jour et sa méditation sont sous forme écrite ou orale, au choix.

Pensée du jour

 Qu'il est bon d'être chez soi et d'attendre son premier enfant !
Tout est prêt pour l'accueillir : la chambre, le berceau, la joie…
Mais… la route appelle de nouveau.
Un recensement te conduit au loin, Marie.
Enceinte, sur ton âne avec Joseph.
Et dans quelles conditions !
Marie, tu as hâte de te reposer à l'auberge de Bethléem, mais tu es repoussée.
« Plus de place, sortez ! »
Reprendre le chemin, errer et… finalement trouver une pauvre crèche.
Le plus beau des lieux du monde !
Alors que tout est calme, les bergers, les pauvres, se mettent en route eux aussi…
pour rencontrer ce nouveau-né.
Des rois arrivent aussi plus tard. Quel mouvement !
Ta mise en route en a provoqué d'autres, Marie.
Et pas besoin de grands discours !

Prenez un petit temps de silence pour accueillir cette pensée

Méditons ensemble

     Suivre Jésus n'est pas toujours de tout confort. Mais est-ce le bien-être que recherche le chrétien ? N'est-ce pas plutôt le mouvement avec Celui qu'il aime et qui s'est offert pour lui ? Ne nous installons pas trop vite dans nos projets. L'essentiel est d'accueillir la volonté du Père sur nous, quand bien même elle nous bouscule.
Avant de s'installer trente ans à Nazareth, le Père a souhaité que la Sainte Famille connaisse la route et que d'autres se mettre en marche à leur suite. Dieu nous indique le chemin à prendre : il faut descendre, se faire tout petit comme un enfant, « renaître de nouveau » pour se laisser élever dans ses bras de Père. C'est la voie de l'humilité et de l'abandon qui doit nous conduire à la joie.
L'Évangile, c'est concret. J'imagine combien Joseph, le charpentier, avait du préparer un coin pour Jésus, dans sa maison, avec un beau lit fait par ses mains. Sans doute les voisins attendaient-ils aussi, avec hâte, cet heureux événement dans le village. Et c'est le départ pour Bethléem, le rejet de l'hôtelier, et la simple paille dans une crèche. Pour le regard extérieur, c'est la grande désolation : « Pauvres gens ; je n'aimerais pas être à leur place… » Mais pour Marie et Joseph, c'est le bonheur d'être ensemble. La situation est difficile, mais ils se savent entre les mains de Dieu.
Dieu n'est pas indifférent à nos chemins : il y entre et les oriente vers ses vues. Il permet l'épreuve, mais pour un plus grand bonheur. Il ne la désire pas, mais il saura s'en servir pour l'aider à devenir de plus en plus souple et confiant.
C'est parfois au plus bas de la descente que se fait la rencontre avec le Christ. C'est quand Pierre a pensé couler qu'il a pu saisir la main de Jésus sur les eaux ; c'est quand les moines disent « Dieu, viens à mon aide » que l'office peut commencer. « C'est quand je suis faible que je suis fort » (2Co 12, 10).
Et c'est au plus profond des ténèbres que la Lumière vient au monde. Et cette lumière, à peine née, n'appartient plus à Marie et à Joseph : elle est là pour éclairer tous ceux qui la verront, tous ceux qui seront en marche cette nuit et ces jours-là.
Quand nous sommes entièrement donnés à Dieu, nous devenons des passages sur le chemin des hommes. Combien de personnes se sont relevées grâce à cette lumière qui nous habite ? Que nous le sachions ou non, Bien souvent, ce ne sont pas nos discours, notre morale qui sont premiers ; mais cette présence de Dieu entretenue dans ce cœur à cœur avec lui.
Que nos maisons ne soient pas que des lieux de confort où on se sent bien, où nous aimons bien inviter nos amis pour faire la fête. Qu'elles soient aussi des crèches où il fait bon de prier ensemble en famille et avec celui qui frappe à la porte ; avec nos voisins que nous ne connaissons peut-être pas assez.

Pensée et méditation orale

Prions avec les novices de ma Communauté :

Et si nous priions pour l'ensemble du groupe pour nous soutenir sur le chemin ? Prenons la prière de la communauté