« Il en choisit douze auxquels il donna le nom d'Apôtres »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d'Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître.
Jésus descendit de la montagne avec eux et s'arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus l'entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous. (Lc 6, 12-19)
Quand Dieu appelle
Dans la vie spirituelle, ceux qui s'arrêtent après avoir laissé passer leur destinée sont les plus infortunés des hommes. Ils ressemblent à ces voyageurs qui s'amusent à perdre leur temps, lorsque déjà la caravane est loin devant eux. Immédiatement, comme nous le dit Marco Polo, une voix mystérieuse les appelle par leur nom, et elle les attire vers l'un des côtés du chemin. Ils suivent, et elle appelle encore, et lorsqu'ils se sont égarés loin du sentier, succède un silence railleur plus terrible que la voix séductrice. Le vent du soir a soulevé le sable léger et a paisiblement effacé les traces et les vestiges des chameaux sur la plaine déserte, de même que la brise, agitant doucement la surface de l'abîme, fait disparaître le sillage du navire sur l'azur des vagues mobiles. Ils ont manqué leur vocation. Il est inutile pour eux de vivre désormais ; ils pourraient aussi bien se coucher et mourir.
Une âme, qui est restée en arrière de la grâce, ne verra plus jamais la caravane dont elle faisait partie. Elle pourra mourir avec Dieu ; car Dieu est dans le désert ; mais il y a pour elle bien peu de chance qu'elle ne meure pas dans le désert. Que tout homme examine donc s'il n'y a pas en lui quelque chose qui l'attire de la part de Dieu, et s'il reconnaît cet attrait, qu'il sache qu'il n'y a pour lui de salut qu'à le suivre.
Frederick William Faber, c.o.
Frederick William Faber († 1863) est un poète et théologien britannique. Converti au catholicisme, il rejoignit le cardinal Newman dans la congrégation de l'Oratoire.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6