François et les familles, Eglises domestiques

François partit tout seul à travers les bois et les champs. La petite ferme faisait partie du hameau. Elle était facilement reconnaissable. Une basse toiture aux ailes de chaume, la plus pauvre et la plus misérable, avait dit le frère Sylvestre.

Dans la petite cour pleine de soleil, un chien famélique accueillit François, il vint à lui en jappant et il n'eut de cesse qu'il eût collé son museau humide sur sa main. La porte de la masure était ouverte. François franchit le seuil, en adressant son salut habituel, celui que le Seigneur lui avait appris : « Paix à cette maison. » Une silhouette de femme sortit de l'obscurité de la pièce et s'approcha de l'entrée. Dès qu'il put discerner les traits de son visage, François reconnut sans peine la mère de l'enfant malade. Son air encore jeune, mais si désolé et si las, ne laissait place à aucun doute.

- J'ai appris, dit François, par le frère Sylvestre, que vous aviez un enfant malade et je suis venu le voir.

- Vous êtes le frère François, sans doute, dit la femme, dont le visage s'était soudainement détendu. Le frère Sylvestre m'a parlé de vous. Soyez le bienvenu, mon frère. Entrez, je vous en prie.

Et, sans plus de façon, elle le conduisit à l'autre bout de la pièce, près du berceau de son enfant. Le tout-petit avait les yeux ouverts, mais son visage couleur de cire n'avait aucune expression de vie. François se pencha vers lui maternellement et essaya par sa mimique de le faire sourire. Mais l'enfant ne sourit pas. Ses grands yeux, profondément enfoncés dans leur orbite, étaient cernés.

- Le Bon Dieu va-t-il me l'enlever, lui aussi ? demanda douloureusement la femme. Ce serait le deuxième en deux ans. Ah, que c'est dur, mon frère.

François se taisait. La douleur de cette mère ne lui était pas étrangère.



En priant le psaume de saint François (Tierce), prions en communion avec toutes les familles qui vivent des épreuves : maladie, décès, séparations, incompréhensions :


Pitié, mon Dieu !+

Des hommes s'acharnent contre moi,* 

tout le jour ils me combattent, ils me harcèlent.


Ils s'acharnent, ils me guettent tout le jour : 

nombreux, ils se battent contre moi.


Mes ennemis parlent contre moi ; 

à mon sujet ils présagent le pire.


Ils me surveillent et se concertent, 

ils sortent et murmurent entre eux.


Tous ceux qui me voient me bafouent, 

ils ricanent et hochent la tête.


Et moi, je suis un ver, pas un homme, 

raillé par les gens, rejeté par le peuple.


Je suis la risée de mes adversaires et même de mes voisins, 

je fais peur à mes amis.


Père saint, ne sois pas loin de moi ; 

viens vite à mon secours !


Viens vite à mon aide, 

Seigneur, mon Dieu et mon salut.


- Pauvre maman, dit François après quelques instants de silence ; cela est dur, très dur. Mais il ne faut pas perdre confiance. On peut tout perdre, sauf la confiance.










Refrain repris plusieurs fois : 

En toi j'ai mis ma confiance, ô Dieu, très saint, 

toi seul est mon espérance et mon soutien, 

c'est pourquoi je ne crains rien, j'ai foi en toi ô Dieu très saint. 

C'est pourquoi je ne crains rien, j'ai foi en toi ô Dieu très saint.


Quelques jours plus tard, François se mit en route dans la soirée avec frère Léon pour aller voir l'enfant malade.

Ils arrivèrent bientôt en vue de la petite ferme. À peine entrés dans la cour, ils furent accueillis par la femme. Debout sur le seuil de sa maison, elle semblait les attendre. Dès qu'elle les aperçut, elle vint vers eux. Son visage rayonnait.

- Ah ! mon frère, dit-elle en s'adressant à François d'une voix émue, je pensais bien que vous viendriez ce soir. Je m'attendais à votre visite. Si vous saviez comme je suis heureuse ! Mon petit va beaucoup mieux. Il a pu prendre quelque nourriture ces derniers jours. Je ne sais comment vous remercier.

- Dieu soit loué ! s'écria François. C'est Lui qu'il faut remercier.

Et, suivi de Léon, il entra dans la basse masure ; il s'approcha du petit lit et se pencha vers l'enfant. Il en obtint un beau et large sourire. Sa mère fut toute ravie. Visiblement, l'enfant avait repris vie.

Sur ces entrefaites, le grand-père entra dans la maison avec les deux aînés qui lui trottaient dans les jambes. C'était un homme encore assez svelte, au visage tranquille, avec une paisible clarté dans les yeux.

- Bonsoir, mes frères, leur dit-il. Que c'est gentil d'être venus nous voir ! Nous étions si inquiets au sujet du petit. Mais voilà que tout a l'air de s'arranger.

- J'en suis tout heureux et j'en remercie le Seigneur, dit François.

- Ah ! il faudrait toujours le remercier, répartit le vieillard avec calme et gravité. Même quand tout ne s'arrange pas comme nous le voudrions.


Bénissons le Seigneur Dieu vivant et vrai, 

rendons-lui honneur, louange, gloire et bénédiction. 

Rendons-lui tous les biens, amen, amen.


Toute la famille s'assit sous le pommier. Les regards se fixèrent sur François. Prenant la parole, le père de famille dit:

- Ma femme et moi, nous nous demandons depuis quelque temps ce que nous pourrions faire pour vivre d'une manière plus parfaite. Nous ne pouvons, bien sûr, quitter nos enfants pour mener la vie des frères. Comment faire ?

- Il vous suffit d'observer le saint Évangile dans l'état même où le Seigneur vous a appelés, répondit simplement François.



Bénédiction de saint François : 

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde, 

qu'il vous montre sa face, qu'il ait pitié de vous, 

qu'il tourne vers vous son visage et vous donne la paix. 

Que le Seigneur vous bénisse.

Prière de la communauté

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, Là où est la haine, que je mette l'amour. Là où est l'offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l'union. Là où est l'erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l'espérance Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler, à être compris qu'à comprendre, à être aimé qu'à aimer. Car c'est en se donnant qu'on reçoit, c'est en s'oubliant qu'on se retrouve, c'est en pardonnant qu'on est pardonné, c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie. Prière attribuée à saint François

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Neuvaine à saint François d'Assise

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