"Pourquoi faites-vous ce qui n'est pas permis le jour du sabbat ?" (Lc 6, 1-5)

Image de la publication

Chant final: "Maître du sabbat" parClaude BERNARD et Michel WACKENHEIM

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ;
ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient,
après les avoir froissés dans leurs mains.
Quelques pharisiens dirent alors :
« Pourquoi faites-vous
ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? »
Jésus leur répondit :
« N’avez-vous pas lu ce que fit David
un jour qu’il eut faim,
lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
Il entra dans la maison de Dieu,
prit les pains de l’offrande, en mangea
et en donna à ceux qui l’accompagnaient,
alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. »
Il leur disait encore :
« Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

Source : AELF

Méditation Père Emmanuel Pic

« Le fils de l’homme est maître du sabbat. » Derrière le sabbat, il n’y a pas que le sabbat ; il y a toutes les règles, tous les interdits, toutes les lois, qui structurent la vie commune et permettent de vivre ensemble. Tout cela, dit Jésus, est soumis au « Fils de l’homme ».

Quel est donc ce fils de l’homme dont Jésus parle ici ?

Peut-être s’agit-il de ce personnage annoncé par les prophètes, que l’on attend pour la fin des temps, un fils d’homme qui apparaîtra sur les nuées du ciel et à qui Dieu remettra tous les pouvoirs. Telle est en tout cas l’espérance du judaïsme : attendre un Messie qui instaurera le Royaume de Dieu, dont nos sociétés humaines ne donnent qu’un pâle aperçu.

Mais peut-être aussi est-ce tout « fils d’homme », tout homme, toute femme, que Jésus proclame ici maître du sabbat, c’est-à-dire des règles et des lois. Il ne s’agit pas ici de s’écrier, comme cela fut un temps, qu’il est interdit d’interdire ; de protester contre les lois sans rien mettre à leur place ; mais de dire que tout, dans la loi de Dieu, est fait pour l’homme et pour son bonheur. Celui qui a faim doit pouvoir manger, celui qui a soif doit pouvoir boire, même s’il existe une loi qui voudrait l’en empêcher.

Mais attention. Jésus ne dit pas que le sabbat n’existe plus. Il ne fait que lui donner son véritable sens, c’est-à-dire celui d’un interdit qui, comme tout interdit, a pour fonction de faire grandir en humanité. On ne devient pas homme ou femme en cherchant à satisfaire ses moindres désirs ; on le devient, au contraire, en comprenant que les interdits sont essentiels à la vie, et que leur disparition est mortifère. Lorsqu’un interdit porte la mort, il perd sa raison d’être. S’il nous permet de devenir maîtres de nos désirs, c’est alors qu’il devient le moyen le plus précieux pour grandir en humanité.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

Merci ! 248 personnes ont prié

5 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

L'Évangile commenté AUDIO 📻

Je m'inscris