Jour 2 : Marie souffre dans son cœur de mère
Et toi-même une épée te transpercera l'âme. - Luc 2, 35
Témoignage de volontaire
« Si vous voulez grandir dans l'amour, si vous voulez parvenir au sommet de l'amour il vous faut aimer, aimer, donner, donner jusqu'à en avoir mal — comme l'a fait Jésus » Mère Teresa.
Chaque visage qui est devenu ici un visage amical me fait comprendre un peu plus cela. Je comprends qu'aimer vraiment, c'est risquer de se faire mal. Parce que ça fait mal d'entendre Albert te dire que son rêve c'est de s'endormir et ne plus jamais se réveiller ; de voir Berta pleurer amèrement parce que son frère les maltraite elle et José-Antonio, son petit neveu dont elle s'occupe depuis que sa mère, morte il y a deux ans, a décidé de le garder après s'être fait violer ; parce que ça fait mal d'essuyer les larmes, si rares, de Facundo quand il me confie, la peur au ventre, un peu de sa vie.
Albert, il vit sous le pont Tacna depuis un an, il ne peut plus beaucoup se déplacer à cause de son pied blessé depuis six mois et il galère depuis vingt-quatre ans qu'il est né.
Berta a cinquante-huit ans, plus de dents, une tumeur en puissance, un genou gros comme une cuisse, n'y voit plus grand chose, de l'arthrose plein les articulations et n'a pas la force de sortir la tête de l'eau. On l'a accompagné de nombreuses fois à l'hôpital, pris un million de rendez-vous pour elle et souvent elle ne vient pas, cherché un foyer pour qu'elle puisse quitter la maison de son frère et elle ne veut pas.
Donc ça fait mal. Mais Albert, Berta, Facundo et tous les autres je les aime, je les appelle mes amis car vraiment, ils le sont !
Amaëlle - Pérou. Extrait de Reste avec nous aux editions CHORA - https://fr.edizionechora.com/
Méditation
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6