"Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même" (Mt 16, 21-27)

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Jimmy LAHAIE et Andrée GRISE

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus commença à montrer à ses disciples
qu’il lui fallait partir pour Jérusalem,
souffrir beaucoup de la part des anciens,
des grands prêtres et des scribes,
être tué, et le troisième jour ressusciter.
Pierre, le prenant à part,
se mit à lui faire de vifs reproches :
« Dieu t’en garde, Seigneur !
cela ne t’arrivera pas. »
Mais lui, se retournant, dit à Pierre :
« Passe derrière moi, Satan !
Tu es pour moi une occasion de chute :
tes pensées ne sont pas celles de Dieu,
mais celles des hommes. »
Alors Jésus dit à ses disciples :
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix
et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra,
mais qui perd sa vie à cause de moi
la trouvera.
Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
si c’est au prix de sa vie ?
Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ?
Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges
dans la gloire de son Père ;
alors il rendra à chacun selon sa conduite. »

Source : AELF

Méditation Père Emmanuel Pic

« Il faut aller à Jérusalem, souffrir, être tué, ressusciter… »

Ces paroles de Jésus suscitent l’incompréhension de Pierre, et la nôtre. Elles donnent l’impression que Jésus n’a pas de prise sur sa propre vie, qu’il obéit à une destinée tracée d’avance par Dieu, et que ce destin passe forcément par la souffrance et par la mort. Pour suivre Jésus, faut-il nécessairement passer par la Croix ?

Jésus est pourtant un homme libre et propose un chemin de bonheur. Mais être libre, ce n’est pas être solitaire et égoïste. Être heureux, ce n’est pas tourner le dos aux difficultés. La liberté amène, parfois, à envisager sa vie comme un chemin qu’on ne choisit pas tout seul, mais sur lequel on s’engage avec d’autres, et aussi pour les autres. On dit souvent que notre liberté se termine là où commence celle des autres : pour Jésus, la liberté grandit avec la liberté et le bonheur d’autrui. Elle n’est donc pas un chemin facile.

Nous en avons été témoins, pendant la période où l’épidémie a frappé fort : des soignants, des enseignants, des aidants, des commerçants, des élus, ne se sont même pas posé la question de savoir s’il fallait y aller ou pas : ils y sont allés. Qu’est-ce qui a pu donc les faire courir ? Qu’est-ce qui fait dire à Jésus : « Il faut maintenant que j’aille à Jérusalem pour y vivre la Passion » ?

Ce qui fait agir de cette manière, c’est tout simplement l’humanité la plus ordinaire. Il y a en chacun de nous une puissance d’amour qui nous dépasse, qui nous end davantage humains. Cette puissance, c’est celle de l’Esprit. Aucune destinée, aucune obligation morale, ne force à donner sa vie pour les autres. L’Esprit prend tout simplement le pas sur les petits calculs égoïstes de la raison, et ouvre ainsi la porte sur une autre dimension de l’humain.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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