Accueilons l'élan dans notre vie de foi suscité par la parole de Dieu

Je partage avec vous cette belle homélie source d'élan et d'amour. 

Dans son homélie de ce jour lors de la célébration de clôture du 147e pèlerinage national de Lourdes, Mgr Antoine Hérouard, invite à accueillir l'élan dans notre vie de foi suscité par la parole de Dieu (1 P 1,3-9 ; Mt 18,1-5). Un élan « fait d'action de grâce, d'humilité, de capacité à recevoir de la part du Seigneur ».

Chers amis,

Nous voici arrivés au terme de notre pèlerinage et cette Eucharistie nous rassemble ce matin à la grotte de Massabielle, là où Bernadette a pu bénéficier des apparitions de la Vierge Marie, recevoir d'elle son nom (« Je suis l'Immaculée Conception ») et l'invitation à construire ici une chapelle et à venir en pèlerinage. Tout au long de ces quatre jours, nous avons marché pas à pas avec Bernadette vers la Vierge Marie pour lui confier nos vies, nos intentions, notre monde qui souffre et qui espère, pour demander à Marie son soutien et sa protection. La Vierge Marie nous conduit toujours à son Fils, elle nous montre le chemin de l'Évangile, nous révèle le vrai visage du Christ. 

Un nouvel élan dans notre vie de Foi

En ce Pèlerinage national, nous avons voulu aller avec Marie à la source de l'amour, retrouver en nous le don de Dieu, ce don qui nous a été fait de par notre baptême et notre confirmation, ce don par lequel le Seigneur nous dit que chacun a du prix à ses yeux, que chacun compte, que chacun est voulu, créé, aimé par Dieu notre Père, notre Créateur, que chacun est sauvé par le Christ, lui qui a donné sa vie sur la Croix pour le salut de tous les hommes, que chacun peut ouvrir sa vie et son cœur à l'action bienveillante de l'Esprit Saint, l'Esprit commun du Père et du Fils, l'Esprit d'amour qui unit le Père et le Fils, l'Esprit qui renouvelle toute chose et nous donne comme une nouvelle jeunesse, un nouvel élan dans notre vie de Foi. 

Cardinal Parolin : « On doit espérer une visite du pape François en France »

Avec Marie, nous avons redécouvert cette source vive, cette force de l'Amour qui nous est donnée gratuitement, sans condition aucune que d'accepter de la recevoir. Marie a révélé son nom à Bernadette, l'Immaculée Conception, non seulement parce qu'elle a été préservée de tout péché depuis les origines mais parce qu'en elle, par elle, Dieu accomplit son projet d'Alliance éternelle et irrévocable avec l'humanité entière en nous donnant son Fils, venu partager notre condition humaine en toute chose sauf le péché, lui qui a porté les peines et les joies de ses contemporains. 

L'Amour invincible de Celui qui a vaincu la mort

Marie, nous l'avons fêté dans son Assomption, Marie qui partage la gloire de son Fils, Marie élevée corps et âme auprès de Dieu et qui nous montre le chemin de la vie ouvert par la résurrection du Christ, Marie qui est source de notre espérance pour aujourd'hui et pour l'au-delà, après notre mort. Marie accueille tous ses enfants et vient nous consoler, nous redonner espoir, nous inciter à la confiance et à la Foi en son Fils Jésus, notre Dieu et notre Frère en humanité. Chacun repartira de ces quelques jours fort de ce qu'il a découvert, redécouvert, de ce qui lui a été manifesté dans le secret de son cœur, de ce qui lui a été donné comme signe de la grâce, signe de l'Amour, signe de la miséricorde de Dieu. 

Le cardinal Parolin donne un « élan » au sanctuaire de Lourdes

En ce 15 août, nous avons prié pour notre pays, pour ses habitants, ses dirigeants, pour tous ceux qui souffrent de l'épidémie, directement ou dans leur entourage, de ses conséquences économiques, sociales mais aussi personnelles. Marie nous redit que nous ne sommes pas abandonnés, délaissés, ballotés par les événements de la vie mais que toujours, quelles que soient les difficultés du chemin, nous pouvons avancer avec confiance, nous pouvons être dans la Paix, nous pouvons nous appuyer sur l'Amour invincible de Celui qui a vaincu la mort, le mal et le péché. 

Vivre comme des enfants de lumière 

Alors, nous pourrons repartir, non que les questions qui nous assaillent, les épreuves que nous connaissons, les difficultés auxquelles nous sommes confrontés aient disparu comme par enchantement, mais forts de ce que nous avons reçu, forts de cette certitude que nous ne sommes pas seuls, forts de cette espérance que le Seigneur nous donne jour après jour, lui qui nous dit que nous sommes des enfants de lumière et que nous pouvons vivre comme des enfants de lumière. Non pas en croyant que nous soyons parfaits ou supérieurs aux autres mais en sachant que malgré nos faiblesses, nos manques, nos craintes, Dieu agit dans notre cœur et que l'amour maternel de la Vierge Marie accompagne ses enfants, ceux qui mettent en elle leur confiance. 

Nous pouvons repartir plus forts, plus assurés dans notre démarche, capables d'entrer dans des démarches de pardon ou de réconciliation, capables de considérer les autres, en particulier les petits et les pauvres, avec un regard différent et un désir de construire une plus grande fraternité, une humanité plus juste et plus solidaire.

La foi source de joie

Les lectures qui ont été choisies pour cette dernière Eucharistie qui nous rassemble veulent cet élan qui nous est donné, fait d'action de grâce, d'humilité, de capacité à recevoir de la part du Seigneur.

C'est d'abord la première lettre de Saint Pierre qui résonne comme une louange pour l'action de Dieu vis-à-vis de son peuple et la transformation radicale, c'est-à-dire à la racine, au plus profond, qu'entraîne pour les croyants, la Foi en la Résurrection de Jésus le Christ.

Au sanctuaire d'Ars, le cardinal Parolin encourage les curés du monde entier

« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, Il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d'entre les morts ». « Aussi vous exultez de joie, même s'il faut que vous soyez affligés un peu de temps encore par toutes sortes d'épreuves ; elles vérifieront la valeur de votre Foi qui a bien plus de prix que l'or ». Oui, c'est cette espérance qui nous est donnée, oui c'est ce désir de vivre avec le Christ qui nous transforme, oui, c'est notre Foi qui est source d'exultation. 

La tendresse de Marie, soutien dans les épreuves

Encore une fois, il ne s'agit pas de dire que tout est facile, que nous ne buterons pas sur les obstacles en nous-mêmes et autour de nous ; non, Saint-Pierre nous rappelle que les épreuves demeurent, mais nous savons que nous pouvons les traverser forts de l'amour miséricordieux du Christ et soutenus par la tendresse maternelle de la Vierge Marie. Alors oui, nous pouvons être dans la joie, non une joie surfaite et artificielle comme il nous est trop souvent proposé en ce monde de le vivre, mais une joie bâtie sur une présence, un amour, un pardon. « Lui Jésus, vous l'aimez sans l'avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre Foi, vous exultez d'une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l'aboutissement de votre Foi ».

Mais cette Foi et cette joie ne sont pas source d'orgueil ou de supériorité. Elles sont toujours à recevoir dans la simplicité et l'humilité des enfants de Dieu. Jésus nous le redit dans l'Évangile : le plus grand dans le Royaume des cieux n'est pas le plus fort, le plus adulé, le plus riche, le plus puissant, il est comme un petit enfant. 

A l'époque du Christ, l'enfant est regardé comme peu de choses : il ne peut rien faire par lui-même, il n'a pas de droits, il ne compte pas, on est très loin de l'enfant-roi de notre époque moderne ou simplement devant lequel on s'attarde, on s'attendrit, que l'on met au centre des regards quand il paraît au cœur de la famille. Mais c'est justement celui qui n'est rien, celui qui ne compte pas, que Jésus met au centre du cercle des disciples, sans doute à leur grand étonnement : « Si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux ». 

Qu'est-ce à dire sinon que nous sommes invités à nous sentir dépendants, à recevoir notre vie d'un autre, à accepter de ne pas être tout-puissants devant la nature, devant la technique, à ne pas vouloir tout maîtriser, à accepter notre dépendance et souvent notre faiblesse. Non pas pour être écrasés, dominés, mais pour nous situer à notre juste place et savoir que nous ne pouvons pas tout. Sans doute la pandémie mondiale nous fait-elle toucher du doigt notre vulnérabilité alors que nous nous croyons facilement invincibles devant les progrès de la médecine ou de la technique. Mais nous ne pouvons pas tout et c'est en reconnaissant notre faiblesse que nous accueillerons la Force que Dieu nous donne. « Celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le Royaume des cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m'accueille, moi ».

Que nous sachions repartir de Massabielle dans cette humilité qui fut celle de Bernadette mais avant elle, de la Vierge Marie, elle qui est source de toute confiance, de toute espérance, de toute joie. 

Amen.

Prière de la communauté

Litanies de Saint Paul Apôtre

Seigneur, ayez pitié de nous, Christ, ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous, Christ, écoutez-nous, Christ, exaucez-nous, Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous, Amour de Dieu le Père, sauvez-nous, Grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ, vivifiez-nous, Communication du Saint Esprit, sanctifiez-nous, Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous, Saint Paul Apôtre, priez pour nous, Saint Paul, vous qui avez obtenu la Miséricorde de Dieu, priez pour nous, Saint Paul, vous en qui le Fils de Dieu s'est révélé, priez pour nous, Saint Paul, vous qui avez été un instrument de choix au service du Christ, Saint Paul, vous qui avez été prédicateur de la Vérité, Apôtre et Docteur des nations, Saint Paul, vous dont l'apostolat fut confirmé par des prodiges, Saint Paul, vous qui avez été Ministre très fidèle de l'Eglise, Saint Paul, vous qui avez donné aux nations l'Evangile du Christ et votre vie, Saint Paul, vous qui portiez les Chrétiens dans votre cœur et dans vos chaînes, Saint Paul, vous qui avez été crucifié avec le Christ, Saint Paul, vous en qui le Christ vivait et agissait, Saint Paul, vous qui ne pouviez vous séparer de l'Amour du Christ, Saint Paul, vous qui avez supporté la prison et les peines, Saint Paul, vous qui avez enduré les blessures et les dangers, Saint Paul, vous qui avez été ravi au Ciel vivant, Saint Paul, vous qui avez honoré votre ministère, Saint Paul, vous qui avez accompli votre mission et attendu la couronne de Gloire, Agneau de Dieu, qui avez converti Paul persécuteur, ayez pitié de nous, Seigneur. Agneau de Dieu, qui avez récompensé Paul Apôtre, écoutez-nous, Seigneur. Agneau de Dieu, qui avez glorifié Paul Martyr, ayez pitié de nous, Seigneur. Saint Paul, instrument choisi de Dieu et prédicateur de la Vérité dans le monde entier, priez pour nous, Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ. PRIONS : Seigneur notre Dieu, qui avez choisi l'Apôtre Saint Paul pour faire connaître l'Évangile du Salut; faites que l'humanité tout entière accueille la Foi qu'il annonça aux Rois et aux Nations, et que Votre Église se manifeste sans cesse comme Mère et Éducatrice de tous les peuples. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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