Le caractère exceptionnel du message de Fatima

 

 « Les jugements de Dieu sont insondables et ses voies impénétrables » dit saint Paul dans son Épître aux Romains. Toutefois, les voies divines ne sont pas toujours inconnaissables. Car Dieu se plaît, de temps à autre, à nous faire connaître sa volonté. Certes, de telles occasions sont rares, mais elles existent. Au XIVe siècle, Il s’adressa par exemple à sainte Catherine de Sienne qui transcrivit ce qu’elle apprit dans ses Dialogues. Au XVIIe siècle, à Paray-le-Monial, Notre-Seigneur demanda à sainte Marguerite-Marie de répandre la dévotion au Sacré-Cœur.

Fatima fait partie de ces rares occasions où Dieu nous fait part d’une de ses volontés, avec cette fois une particularité notable : il y a un parallèle étonnant entre les apparitions de Paray-le-Monial et celles de Fatima. Dans les deux cas, il est demandé l’établissement de la dévotion à un Cœur : le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie. À chaque fois, le salut nous est promis si nous embrassons les dévotions proposées (la pratique des neuf premiers vendredis du mois et des cinq premiers samedis du mois). Et, à chaque fois, il a été demandé la consécration à ces Cœurs (la consécration de la France au Sacré-Cœur et la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie).

Lorsqu’Il lui arrive de le faire, Dieu se manifeste généralement de façon discrète, comme à sainte Catherine de Sienne ou sainte Marguerite-Marie. Tel ne fut pas le cas à Fatima : les signes qui accompagnèrent les apparitions furent extraordinaires, que ce soit les phénomènes naturels (voir lettres de liaison n° 8 et n° 10) ou le nombre de prophéties dont plusieurs se sont réalisées (voir lettre de liaison n° 23) ou encore le miracle du soleil (voir lettre de liaison n° 12). Aucune apparition, même celles de Lourdes ou de Guadalupe, n’a été authentifiée d’une manière aussi spectaculaire, ni n'a bénéficié d’autant de témoins extérieurs. C'est un fait sans précédent dans l'histoire des apparitions.


Image au sein de la publicationÀ lui seul, le miracle de la danse du soleil, lors de l'apparition du 13 octobre 1917, place les apparitions de Fatima devant toutes les autres et en fait les plus extraordinaires de l’histoire. Car avant Fatima, on ne recense que trois phénomènes naturels de cette ampleur : le déluge, l'arrêt du soleil pendant la bataille de Josué contre les Amorrhéens à Gabaon (Josué 10, 12-13) et les ténèbres du Vendredi Saint apparues au moment de la crucifixion.

Le miracle de Fatima eut une ampleur moindre que celui du Vendredi Saint, mais peut-être aurait-il été aussi important si les petits voyants n’avaient pas été mis en prison à Villa Nova de Ourem, car Notre-Dame leur dit le 19 août 1917 : « Si l’on ne vous avait pas emmenés à la ville, le miracle aurait été plus connu. ». Quoi qu’il en soit, jamais depuis le Vendredi Saint, il n’y eut de miracle cosmique aussi extraordinaire. L’abbé Caillon, dans son petit opuscule La consécration de la Russie aux très saints Cœurs de Jésus et Marie le qualifie de « fait unique dans l’ère chrétienne depuis la Résurrection du Christ ».

Depuis, un autre miracle cosmique eut lieu dans la nuit de 25 au 26 janvier 1938 où le ciel au-dessus de tous les pays qui allaient entrer en guerre s’embrasa. Miracle qui est de plus la réalisation d’une prophétie puisqu’il avait été annoncé le 13 juillet 1917 (voir lettre de liaison n° 20).

Tous ces signes marquent donc non seulement l'origine divine du message de Fatima, mais aussi son importance, sans égal dans toute l'histoire des apparitions célestes, qu'elles soient de Notre-Seigneur, de la Très Sainte Vierge ou des saints. Car si Dieu a pris soin d’authentifier le message de Fatima d’une façon aussi extraordinaire, ce n’est sûrement pour rappeler des choses banales. Et le miracle de la danse du soleil est « aux événements et au message de Fatima ce que le miracle de la Résurrection est à l’Évangile », selon l’excellente expression du frère Michel de la Sainte Trinité.

Image au sein de la publicationOr quel est en substance le fond de ce message si important ? Dieu veut que la dévotion au Cœur Immaculé de Marie se répande dans le monde entier. Il ne nous appartient pas de connaître les motifs qui Le conduisirent à exprimer ses demandes à telle époque plutôt qu’à telle autre. Nous savons simplement qu’Il voulut le développement de la dévotion au Sacré-Cœur à partir du XVIIe siècle et celui de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie à partir du XXe siècle. Telles sont ses volontés.

Et la similitude entre les demandes faites à Paray-le-Monial et à Fatima ne doit pas nous étonner. En voici une raison exposée par le pape Pie XII dans son message du 8 décembre 1942 :

Les fidèles doivent veiller à associer étroitement le culte du Sacré-Cœur et le culte envers le Cœur Immaculé de Marie, car notre salut vient de l'amour et des souffrances de Jésus-Christ indissolublement unis à l'amour et aux souffrances de sa Mère.  C'est pourquoi il convient que le peuple chrétien rende aussi au Cœur très aimant de sa céleste Mère, de semblables hommages de piété, d'amour, de gratitude et de réparation.  Aux âmes de péché, à celles qui souffrent de leurs fautes, à celles qui veulent expier les péchés des autres, la dévotion du Cœur de leur Mère paraît être un havre à la fois d'idéal et de pardon.

Et pour quelle raison Dieu veut-Il l’établissement dans le monde de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie ? Pour que, par elle, nous obtenions la conversion des pécheurs. Celle-ci a été la préoccupation permanente de l’Ange et de Notre-Dame. (Voir lettres de liaison n° 6 et n° 7) Et ils nous demandent avec insistance de prier et de faire des sacrifices pour l’obtenir. Déjà avant Fatima, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus nous avait montré la nécessité de prier pour les pécheurs lorsqu’elle pria pour Pranzini qui ainsi eut la grâce de se convertir quelques minutes avant son exécution. Cette histoire nous prouve que, par nos prières, nous pouvons obtenir la conversion des pécheurs. Et la toute dernière phrase du code de droit canon de 1983 (canon n° 1752) rappelle opportunément l’importance que l'Église y attache : « (...) le salut des âmes doit toujours être dans l’Église la loi suprême. »

Et que nous demande Notre-Dame pour l’obtenir ? Trois choses :

  • offrir à cette intention tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible la première prière qu’elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie ». (Voir lettres de liaison n° 6 et n° 7)
  • réciter tous les jours notre chapelet en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. » (Voir lettre de liaison n° 31)
  • faire une communion réparatrice le premier samedi du mois. (Voir lettre de liaison n° 15)

Aussi, chaque premier samedi, faisons notre communion réparatrice par amour pour les pécheurs, pour obtenir leur conversion comme sainte Thérèse obtint la conversion de Pranzini.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.

   Yves de Lassus
   Cap Fatima 2017
Image au sein de la publication

Prière de la communauté

Le chapelet et les prières enseignées par l'Ange et Notre-Dame à Fatima

Chaque jour : Le chapelet, parce que Notre-Dame l'a demandé à chacune de ses 6 apparitions. Plusieurs fois dans la journée : Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime, et je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas et qui ne vous aiment pas. Après un sacrifice de la vie quotidienne : Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie et pour le Saint-Père. Après chaque dizaine de chapelet : Ô mon Jésus, pardonnez-nous, préservez-nous du feu de l'enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. Avant et après chaque communion : Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

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2 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Centenaire des apparitions de Fatima

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