Seigneur, prends pitié !
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Qui d'entre nous n'a jamais vécu de deuils ou de pertes ? Séparation, violence, trahison, abandon, guerre, maladies... des pertes tragiques à notre existence qui nous conduisent à perdre nos rêves et nous désillusionnent.
Et par-delà tout ceci il y a la perte de la foi, la perte de la conviction intime que notre vie a un sens. Ce qui nous a servi si longtemps : prières,messe, amour de Dieu, sacrements, a perdu son emprise sur notre vie. Tout cela ne réchauffent plus notre coeur... Nous ressemblons à ces deux disciples marchant ensemble, la tête basse en rentrant dans leur village en se disant qu'ils espéraient mais que leur espérance a été trompée. La torture et la mort l'ont remplacée. Ils sont rempli de ressentiments ! Pourtant , c'est au mileu de leur douleur, de leur deuil, de leur perte qu'est surgit une voix étrange, choquante, et pourtant très surprenante : « Bienheureux ceux et celles qui souffrent: il seront consolés. » On se sait pas trop comment, au mileu de nos larmes se cache un cadeau !
Difficile à croire lorsque notre coeur est rempli de ressentiments envers la vie ! Alors quoi faire de nos pertes ? Lorsque nous sommes amers, fâchés, désillusionnés : « la vie m'a trompé ! » Le ressentiment est la force la plus destructrice de notre société.
L'Eucharistie nous donne une autre option : le choix entre le ressentiment et la reconnaissance. Faire le deuil de nos pertes consiste d'abord à les pleurer. Les larmes peuvent ramollir notre coeur endurci et ouvrent la possibilité de dire merci... Merci à quoi ou merci à qui ? La beauté et la valeur de la vie sont intimement liées à sa fragilité et à sa finitude. Une fleur, un papillon, un bébé... les aspects de fragilité et de don sont tous les deux présents, et notre joie est liée à eux deux.
La célébration eucharistique débute par : « Seigneur , prends pitié. ! » Un appel à la miséricorde divine. Demander pardon c'est reconnaître que blâmer Dieu, le monde où les autres pour nos pertes ne rend pas justice à la personne que nous sommes vraiment. Car nous avons une responsabilité : celle d'assumer notre souffrance même pour celle que n'avons pas créée nous-mêmes. Le blâme est ainsi tranformé en une reconnaissance de notre propre rôle dans la blessure humaine.
« Notre coeur n'était-il pas tout brûlant lorsque nous étions avec Lui ? » Oublions la mort, nos pertes, la Vérité a éclaté ! « Ma grâce vous suffit ! » Osons croire qu'en effet, au mileu de notre deuil, nous découvrirons un don, un cadeau , pour lequel nous pouvons rendre grâce. Approchons-nous de l'Eucharistie pour le découvrir ! Il se tient là un Compagnon qui nous aidera certainement à s'approcher de ce mystère !
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Dans le Coeur de Jésus
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6